Réponse à l’article Réaliser une synthèse entre socialisme et écologie : Mille fois oui, mais quelle synthèse ? (message de forum)

dimanche 13 septembre 2009.
 

Réponse à l’article de Jacques Serieys : Réaliser une synthèse entre socialisme et écologie : Mille fois oui, mais quelle synthèse ?

L’urgence écologique est là, vitale pour l’avenir de l’humanité, de l’espéce humaine et de l’écosystème mais je crois que cette urgence écologique ne doit pas être séparée de l’urgence politique, civique et sociale qui sont aussi criantes et délaissées politiquement à gauche.

Je suis d’accord avec toi, nous ne devons pas faire du PG, un PS bis ou PSU, avec une multitudes de courants, de chapelles et bien sûr (la nature humaine ayant horreur du vide) les multiples dérives vers des écuries concurentielles de personne, vers la personnalisation de tel ou tel regroupement.

Je me réclame du socialisme historique. J’aime bien dire (et ça agace certains) que je suis républicain socialiste de gauche et en plus jacobin.

Je m’inspire de différentes sources historiques, politiques, idéologiques et philosophiques. Je m’inspire de la Grande Révolution 1789-1793, notamment du mouvement Jacobin et de Robespierre, de Marx, des mouvements républicains, révolutionnaires, laïcs, socialistes, de la pensée et de la synthèse Jaurésienne.

Aujourd’hui, je complète ces inspirations par d’autres sources notamment l’écologie républicaine et anticapitaliste, de l’altermondialisme et des révolutions démocratiques d’Amérique latine (révolution bolivarienne).

Je pense que le PG doit devenir le parti creuset qui formule un projet à la fois de refondation républicaine et laïque de la France, la rupture avec le capitalisme et le productivisme et réaliser une pleine et entière émancipation de la personne humaine.

L’évolution du PG vers un parti de gauche écologiste serait une erreur et signerait notre abandon à la fois de notre corpus idélogique ou théorique de refondation républicaine et également l’abandon de toutes ruptures avec le système capitalisme.

Je pense que le PG, sur le plan économique ne doit pas avoir peur d’écrire, de formuler, de promouvoir et de souhaiter la socialisation de l’économie par l’appropriation collective et sociale des grands moyens de production, d’investissements et d’échanges, par des coopératives et des unions de producteurs ou de salariés libres et associés, par la planification économique, sociale, écologique (pas seulement cette dernière), par une politique de revenus (échelle mobile des salaires,salaire maximum, réduction de l’éventail des salaires de 1 à 20 puis de 1 à 7, SMIC à 1500 euros nets...), par une socialisation de l’agriculture (office par produits agricoles, offices fonciers, coopératives, collectifs ruraux...)permettant une agriculture paysanne, locale, nourricière, vivrière, biologique respectueux de l’environnement, d’une nouvelle ruralité, des objectifs de la planification, des équilibres nord-sud, de l’indépendance et de la souveraineté alimentaire et agricole de la France.

Le PG doit refonder la république. Une république démocratique, sociale, parlementaire, populaire,laïque, une et indivisible dans le cadre de nouvelles institutions et de nouvelles pratiques (Exécutif collégial, préminence du parlement, atelier civique, référendum, etats généraux, pétitions, vertu républicaine et civique, vote obligatoire, service national civique, civil et militaire, justice au nom du peuple française (autorité judiciaire émanation de pouvoir). Je m’arrête là.

Dans l’entreprise, les salariés à travers les représentants du personnel et des instances représentatives doivent acquérir ou retrouver leurs droits constitutionnels de citoyenneté et de souveraineté.

Si tu le souhaites, je peux te faire passer mes réflexions.

Je pense que notre parti, le PG est à la croisé des chemins. Il doit formuler à la fin de l’année un projet de refondation républicaine et laïque de la France et une rupture avec le capitalisme, le libéralisme, le libre échange et le productivisme.

La rupture avec le productivisme n’est pas la décroissance !

La décroissance n’est pas la rupture avec le capitalisme.

En rester à une décroissance économique c’est affaiblir notre projet de transformation, de refondation et de rupture.

Bien amicalement à toi.

Gilles Adhérent PG


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