L’impitoyable attente de profit de Wall Street, Verts dans une bulle, recul historique des salaires et gabegie, Sarkozy contre Villepin (Petites nouvelles)

samedi 19 septembre 2009.
 

1) « L’impitoyable attente de profit de Wall Street » (par Barack Obama)

Ce 9 septembre, devant les parlementaires américains, Obama en a appelé à la responsabilité de chacun dans un pays, « le seul de toutes les démocraties avancées sur la Terre, la seule nation riche à permettre autant de souffrances à ses citoyens… », précisant : « Chaque jour, 14 000 Américains perdent leur couverture médicale. Cela peut arriver à n’importe qui ! »

Il a exposé, une nouvelle fois, l’injustifiable attitude des assurances qui refusent les clients ne pouvant payer tous les risques imposés, qui retardent les traitements d’un malade atteint d’un cancer et le condamnent à mort, ou qui suppriment le contrat d’une femme souffrant de la même maladie, parce qu’elle n’a pas déclaré une acné juvénile. « Les gens qui décident ainsi ne sont pas mauvais, a-t-il dit. Ils le font parce que c’est la recherche du profit », citant ce qu’un ancien dirigeant a appelé « l’impitoyable attente de profit de Wall Street », comme un mal naturel.

2) Verts et écologistes dans leur bulle de verre

Au moment où Sarkozy annonce officiellement le montant de son nouvel impôt, la taxe carbone (17 euros la tonne de CO2), qui frappera de plein fouet tous ceux qui n’ont d’autre choix que d’utiliser leur voiture ou de se chauffer au fioul, des associations et partis écologistes lui reprochent d’être trop prudent. La porte-parole des Verts, Cécile Duflot, voudrait une taxe à 32 € minimum. Et un collectif d’associations vertes prônent, elles, une taxe à 100 euros la tonne ! !

En faisant de la question écologique le seul paradigme (modèle cohérent de vision du monde) autour duquel déterminer une orientation politique, on ne peut que considérer secondaire les conditions de vie et de revenu des couches populaires. Et l’on glisse ainsi de la gauche radicale vers le centre droit comme Jean Luc Benhamias.

3) Recul historique des salaires en 2009... et en 2010

Ce titre n’est pas de moi, mais d’un article sur le site TF1 LCI. Il fait référence à une étude publiée par Le Parisien ce mardi 6 septembre selon laquelle les salaires n’ont progressé en moyenne que de 2,8% en 2009. "Depuis vingt ans, on n’a jamais eu un taux inférieur à 3%. C’est un recul historique", explique le cabinet Hewitt Associates dans le quotidien.

3,3% en 2008, 2,8% en 2009 et selon l’étude publiée par Le Parisien, la tendance à la baisse des augmentations se poursuivrait en 2010, avec en moyenne des revalorisations salariales de 2,6%.

Ce chiffre de 2,8% prend en compte toutes les augmentations individuelles dues aux promotions et évolutions de carrière de toutes les catégories de salariés. Autant dire que bien des travailleurs n’en ont pas vu la couleur.

L’argument numéro un avancé par les entreprises pour geler ou réduire fortement les augmentations de salaires, c’est bien évidemment la crise, relève le cabinet Hewitt.

Eric Heyer, directeur adjoint à l’OFCE (Observatoire français des conjonctures économiques), interviewé par le Parisien, ne voit qu’une solution pour sortir de l’engrenage de baisse des salaires : "attendre un retournement du marché de l’emploi".

Une autre solution serait de fixer un revenu maximum (voir point suivant)

4) La Bourse flambe, les profiteurs empochent de plus en plus d’argent

Quiconque écoute la radio, quiconque lit les journaux, a dû retenir de la semaine passée le fait suivant : les cours de la Bourse montent, montent, montent. Comme l’écrit le site Cerclefinance.com "Paris à donc testé des niveaux qui n’avaient plus été approchés depuis le 14 octobre 2008 et un objectif majeur pour nombre de chartistes a bel et bien été testé en milieu d’après-midi : le seuil des 3.750Pt (+52% depuis le plancher du 19 mars)".

Ainsi donc, la crise n’est pas vécue de la même façon selon que l’on est salarié ou actionnaire.

Les belles personnes des conseils d’administration d’entreprises du CAC 40, payés au jeton, ont vu leurs pourboires augmenter de façon miraculeuse. Savez-vous à combien monte en moyenne le jeton de présence à présent ? à 55000 euros.

Il faut jeter un coup d’oeil sur la presse économique pour constater la débauche de milliards engagée chaque jour par de grandes entreprises pour participer au monopoly mondial : cette semaine, le géant américain de l’agro-alimentaire Kraft Foods a mis sur le tapis plus de 16 milliards de dollars pour tenter de racheter son concurrent, Cadbury.

5) Sarkozy contre Villepin en justice : le combat sera sanglant

L’affaire Clearstream sera bientôt examiné par le Tribunal correctionnel de Paris.

En 2004, la bataille fait rage au sommet du groupe EADS — numéro 1 de l’aéronautique spatiale européenne. Dans ce contexte, Imad Lahoud, un informaticien de ce groupe, aurait établi des faux documents bancaires à l’en-tête de Clearstream, l’organisme de compensations financières siégeant au Luxembourg. Ces faux auraient été envoyés à un juge d’instruction et à certains journaux par l’un des dirigeants, à l’époque, d’EADS, Jean-Louis Gergorin.

Ces faux donnaient la liste de personnalités françaises qui auraient frauduleusement caché des fonds à l’étranger. Parmi ces prétendus bénéficiaires, Nicolas Sarkozy alors candidat à la succession de Jacques Chirac à l’Elysée.

Gergorin et Villepin nient farouchement leur implication dans cette magouille. Or, le JDD a révélé l’existence d’un procès-verbal d’instruction dans lequel Imad Lahoud déclare qu’il a bel et bien forgé les faux relevés bancaires à la demande de Jean-Louis Gergorin et « sous la connaissance » de Dominique de Villepin. Ces aveux ont été consignés le 9 décembre 2008 dans le contexte d’une autre affaire. Or, à cette date l’instruction Clearstream était terminée. Me Metzner utilisera sans doute cet élément de procédure pour tenter de torpiller le futur procès.


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