Compte rendu de la réunion unitaire du 6 octobre 2009 à Toulouse (par Jean Paul Damaggio)

lundi 9 novembre 2009.
 

Le PG Midi-Pyrénées invite le 6 octobre sur la question des Régionales Compte-rendu approximatif qui vient compléter un compte-rendu que j’avais rédigé sur le même sujet, suite à la réunion du 20 octobre 2003 au Bijou à Toulouse pour préparer le lancement de la liste alternative. Je réserve mes commentaires pour plus tard.

Bilan : 47 présents, à la tribune JC Sellin anime la réunion et quatre responsables d’organisations donnent brièvement leur position. Dans la salle 14 intervenants dont 4 femmes : Alternatifs-2, Collectif-Centre-2, PCF-1, FASE-2, NPA-3, PG-4).

1 ) Guilhem Serieys pour le PG : Appelle à l’unité des forces anti-capitalistes, les Régionales n’étant qu’une étape. Pour répondre à la crise il indique deux situations : l’impuissance de la gauche classique vu les évolutions du PS, et la division de « l’autre gauche ». Résoudre la deuxième question permettrait, par un résultat significatif, de peser sur la première. Il est dur de résumer dit-il [et il est dur de résumer ce compte-rendu].

2 ) Nadine Stoll pour la FASE : elle explique ce qu’est la FASE, elle confirme la volonté de rassemblement qui, comme celle de l’orateur précédent, doit se faire en toute indépendance du PS. Il faut faire une place aux citoyens non encartés.

3 ) David Pellicer pour le PCF : Le PCF a signé la dernière déclaration du 28 septembre, il souhaite un Front de Gauche durable et élargi et sur la question des Régionales il a un calendrier précis. Pour le moment, il appelle à des ateliers de toute la gauche pour réfléchir au projet. Le Conseil national du 24 et 25 octobre fera des propositions.

4 ) Myriam Martin pour le NPA : Dans la gauche de gauche ne pas oublier d’inviter les observateurs comme L.O. Elle souhaite que la liste indépendante du PS soit lisible, crédible à l’échelle nationale et que ce soit une liste d’une gauche de combat appuyée sur les luttes.

La parole est donnée à la salle. JC Sellin demande à Joël Trotart du Collectif centre d’intervenir. Il reprend la même idée d’une nécessaire unité de la gauche anti-libérale, unité qui est devenue possible. A présent elle ne choquerait personne si PCF, PG, NPA se retrouvaient avec d’autres. Si une fois de plus l’échéance est ratée on va laisser se dégrader le rapport des forces car on va décourager les forces populaires. Référence à Die Linke.

Jean Falco (Alternatifs) : Face à la crise la sortie peut très bien ne pas être progressiste mais barbare. De plus on assiste à la mise en place d’un rassemblement PS-MODEM-Verts qui n’annonce aucune solution. Pour éviter ce double danger l’unité de la gauche de transformation est très nécessaire.

Jean-Paul Damaggio (membre des alternatifs et de l’AMP s’exprime à titre personnel) : il était temps d’organiser cette réunion car les rencontres nationales tiennent à l’écart les simples militants, donc il remercie les organisateurs malgré les imperfections du lancement de la soirée. Vu le retard déjà accumulé, il faudrait s’orienter ce soir vers des décisions comme par exemple le lancement d’un appel régional. Aux Européennes l’union PG-PCF a dit « on démarre et ceux qui veulent nous rejoindre le pourrons ». Aujourd’hui sur la base du communiqué PG-NPA de juin dernier, il faut avancer. Le PCF était face à trois choix en 2004 : liste PS, liste alter, liste autonome. Aujourd’hui les discussions montrent quatre choix : liste PS, autonome, alter avec le seul PG, alter avec toute la gauche de gauche. Pour 2004 les votes ont eu lieu le 12 décembre et le 16 janvier. C’est trop tard !

M. Moxhom (FASE) : Il faut des propositions qui nous distinguent sur la base d’un nouveau mode de développement autour de la question de la production agricole par exemple et avec un rééquilibrage de la fiscalité.

Un militant du PG Hautes-Pyrénées : « Pour rompre la glace » dit-il, car en effet le sentiment c’est plutôt la glace que l’enthousiasme. Il indique son parcours : membre de la LCR, puis un court temps du PS et aujourd’hui il se retrouve dans le PG. Il y a une urgence démocratique qui contre les dérives du social-libéralisme doit proposer un débouché politique aux luttes. « Les clefs sont dans vos mains » dit-il à l’adresse des dirigeants des organisations.

Stéphane Borras (NPA) : Les clefs sont dans les mains de tout le monde. Depuis 95 et 2003 il n’y a pas eu de grandes luttes et le développement des luttes c’est plus important que le débouché politique. Pour les Régionales un rappel sur les trois points qui fâchent : l’accord national, le problème de la fusion de second tour (impossible avec Frèche par exemple), l’analyse du bilan Malvy.

Sylvie Lortois (Collectif centre) : Ne pas oublier les luttes de 2005 contre le Non de gauche au TCE. Ce fut un grand moment et on a ensuite gâché nos efforts.

[Jusqu’à présent les intervenants se répondent mais le temps passant, les doigts se lèvent et la liste s’allonge]

Un membre de la FASE : Depuis 20 ans il y a un déficit d’audience de nos courants dans les milieux populaires. 1981 et la chute du mur de Berlin sont passés par-là. Nous sommes face à une pauvreté du discours politique. Avec l’expérience de la votation pour la défense de la poste nous avons la preuve qu’il existe un potentiel électoral pour peser sur le rapport des forces.

Fanny (NPA) : Personne n’oublie le TCE, pas plus qu’il ne faut oublier le CPE. Elle insiste sur les luttes ouvrières.

Jacques Serieys (PG ) : On n’aura pas une autre chance. Pour lui la lutte pour le Non fut déterminante. Il a vérifié, dans des portes à portes, qu’on a su mobiliser des personnes qui ne votaient plus et en France la réussite électorale alimente des réussites sociales et vice-versa. Il considère qu’une union des personnes présentes lui semble totalement possible.

Yvette Frot (PG TetG) : Elle répond à Stéphane Borras. Sur l’accord national : oui mais il faut savoir le nuancer. Sur la fusion : elle dépend du rapport des forces. Et à l’adresse du PCF, il serait incohérent de ne pas contribuer à une liste largement unitaire. Elle comprend pas pourquoi le PCF freine des quatre fers.

François Canesin (PCF 31) : « Tant de sollicitude m’émeut… » Il faut lier contenus et conditions. La déclaration unitaire lui convient et elle est diffusée par son parti. Faire des régions des points de résistance et des points d’appui. Voilà la cohérence du PCF. Il reconnaît que quand une entreprise de Midi-Pyrénées reçoit des fonds régionaux comme Frisquel et qu’ensuite on ne peut rien sur l’entreprise ça pose problème. Pour les Régionales « on est très tranquille ».

B. Dedebon (NPA) : Ce qui l’inquiète c’est le type d’accord avec le PS. Il appartient à la minorité dans le NPA mais sur le point des relations avec le PS c’est l’accord complet dans son parti. Ceci étant on a déçu avec la présidentielle, il y a eu le brouillage Bové, on ne doit pas recommencer. Il faut être clair.

Nicole (PG 31) : Elle est une militante politique nouvelle. Elle vient du syndicalisme. Elle ne comprend pas le préalable de l’accord national. Sur Toulouse des liens sont nés dans les luttes qu’il faut matérialiser. « On n’est pas si loin les uns des autres ». Sur l’accord avec le PS il est évident qu’il faut pouvoir conserver le droit de dire non par exemple s’il y a privatisation des cantines etc.

Trottard : Après l’union avec le PG aux Européennes, si le PCF va dès le premier tour avec le PS c’est un retournement. Mais à l’adresse du NPA il considère que par exemple sur l’accord national on ne peut en faire un point d’achoppement.

Serieys : Pour les exécutifs c’est fonction du rapport des forces. Quant au bilan de Midi-Pyrénées il indique des éléments insatisfaisants comme les sommes données à de la recherche dont on ne peut savoir l’utilisation car c’est un partenariat public-privé. L’essentiel c’est de faire des propositions alternatives.

(Vu l’heure l’animateur annonce que les personnes de la tribune vont conclure)

Nadine : Oui, il faut un cadre national, mais il faut conserver la souplesse nécessaire pour débloquer les situations. Il faut commencer dès à présent car si une liste unitaire se met en place ça peut inciter le PCF à aller dans ce sens.

David : Bilan positif de la réunion qui permet de casser des images. Mais il ne peut retenir l’expression « PCF freine des quatre fers ». A la place du centralisme démocratique critiquable, il y a un fonctionnement démocratique qu’il faut respecter.

Oui, il faut aller à l’élection pour avoir des élus. Mais ceci étant nous sommes tous ici d’accord « pour se battre contre les forces de l’argent ». Sur les exécutifs, il faut proposer une nouvelle forme de gouvernance.

Myriam : Pas question de crier « unité, unité, unité » et faire comme dans les collectifs unitaires. Il faut de la clarté et la clarté c’est l’accord national défendu aussi bien par les Alternatifs que le PG. Elle parle donc sans détours. Fille de communiste elle a pu constater les désillusions produites par les expériences gouvernementales de ce parti. Il n’est pas question de décevoir par les mêmes chemins. Pas question non plus d’anticiper sur tel ou tel résultat électoral. Il faut se mettre d’accord avant. Et se mettre d’accord en effet sur le contenu : un exemple, pas d’argent pour les lycées privés ! Voilà une mesure qu’on ne votera pas !

(Surprise finale : JC Sellin, afin de donner une conclusion pratique à la réunion avait travaillé avec les personnes de la tribune la publication d’un communiqué en extrayant des passages de la déclaration commune. Véto de F. Canesin : « Nous défendons tout le texte et non des extraits donc NON à une telle démarche ». Tout le monde s’incline et demain on passera à la suite.)


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