NPA, PCF Assez avec l’ancienne guerre !

lundi 2 novembre 2009.
 

LA GUERRE EST FINIE

Il a été dit au NPA, dans un moment d’énervement, que toute la séquence depuis notre rencontre, au début juillet, était cousue de fil blanc et que tout était convenu entre nous, le Parti de Gauche avec le PC depuis le début.

Comment peut-on le croire ? La décision du PC est le résultat d’un long cheminement collectif de sa direction et des cadres intermédiaires. Et dans ce processus l’engagement personnel de Marie Georges Buffet a pesé très lourd.

Comment des hommes tellement plus jeunes que moi peuvent-ils reproduire des caricatures comportementales de cette sorte !

Non le PCF de 2009 n’est pas le parti communiste de l’Union soviétique des années trente, Marie Georges buffet ne reçoit pas d’ordre de Russie. Assez avec l’ancienne guerre ! Elle est finie. Le mur est tombé !

Le PCF est un organisme vivant de notre époque dont les dirigeants se considèrent comme dépositaires d’une histoire et d’un devoir de lutte. Ils avancent, comme nous tous, en cherchant leur voie au milieu de mille contradictions et conflits de tous ordres.

Mais il y a plus de disponibilité intellectuelle, d’esprit de recherche au PCF qu’à n’importe quel étage du PS ! Plus de sensibilité à la société que n’importe où ailleurs chez les faiseurs de phrases de la modernité. Lisez l’Humanité et vous en aurez une idée.

DISPONIBILITE

Le dire ce n’est pas les idéaliser ! Ce n’est pas leur donner un blanc seing ! C’est partir de l’observation de ce qui bouge parmi ce qui est mort ! Prenez la Revue Socialiste, revue théorique du PS. Celle qui sort. Son titre : « l’après crise ». Tout un programme ! Et par-dessus le marché, dedans, quoi ? Pas un article sur la situation sociale et la condition salariale. Des grands dégagements sur la finance, la macro économie et ainsi de suite. Là est l’archaïsme. La sclérose ! Là il n’y a pas de « disponibilité » à la société.

Que les vieux trotskistes du NPA montrent à leurs jeunes camarades ce que Léon Trotski écrivait lors de son séjour d’exil en France à propos de la « disponibilité » qu’il trouvait chez les socialistes, qu’ils n’aimaient portant guère, et qu’il disait perdue par le mouvement communiste du fait de sa focalisation aveuglée sur Moscou. A présent c’est l’inverse. Les communistes sont disponibles. Pas les socialistes. Ni aucun de ceux qui s’accrochent à autre chose qu’a la nécessité d’agir de toutes les façons possible pour abréger la crise par le changement social et politique, tout de suite, là, maintenant. Cela ne tient pas aux personnes. La plupart sont respectables, cultivées et allantes. Cela tient aux effets de structures, à la ligne d’action et d’orientation.

Quant aux communistes, assez de caricatures ! Il faut se souvenir sans cesse que l’histoire est faite par des êtres vivants et pensants qui sont à la fois déterminés dans leur choix certes par des paramètres très concrets mais aussi par leur liberté d’imaginer et de créer des solutions à mesure qu’ils se confrontent à des problèmes. Les dirigeants communistes actuels ne sont pas faciles à vivre, certes. J’imagine qu’ils se disent la même chose de moi et de mes camarades. Il est bien possible que nous n’ayons pas fini de nous frotter ! Mais on ne fait pas des résistants avec des guimauves ! Les uns comme les autres nous cherchons à tirer concrètement la gauche et le pays de l’impasse.

A l’inverse, certaines réactions aux décisions de ce weekend end tant par les communistes que par nous, inclues sur ce blog me donnent la nausée, par leur fiel. Violences, vindictes contre les personnes, scénarios sans cesse ramenés à des paranoïas déclamatoires purement stériles puisque ne débouchant sur aucune perspective concrète à part de se méfier sans cesse de tout et de tout le monde, quels remugles malsains !

Je n’hésite pas à dire que selon moi n’ont rien à faire au Parti de Gauche les anti-communistes qui viennent sur cette page cracher leur venin de division. Il est inutile qu’ils me fassent leur teasing à deux balles du genre : « je ne sais pas combien de temps je vais pouvoir rester au PG si vous ne faites pas ceci ou cela sans les socialistes, sans les communistes…. » Et ainsi de suite.

Je leur dis tout de suite « au revoir ». Je crois sincèrement qu’ils se sont trompés de parti, s’ils sont vraiment membres du PG. Leurs précieux conseils seraient sans doute mieux entendus ailleurs. On voit que je ne paie pas de mots quand je fais l’apologie de la diversité des partis de l’autre gauche puisque je recrute aussi pour les autres.


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