Présidentielle : un moment d’éducation populaire !

samedi 17 mars 2012.
 

Le Front de Gauche va bientôt entamer la dernière ligne droite de la campagne présidentielle. Le 18 mars prochain, le peuple reprend la Bastille pour réclamer la 6e République. Tout jeune rassemblement, le Front de Gauche et son candidat Jean-Luc Mélenchon pourraient créer la surprise. Parce que ce qui se joue en 2012, c’est plus qu’un rendez-vous électoral. C’est la révolution citoyenne qui avance.

Les belles personnes devraient venir dans les meetings pour comprendre ce qui se passe. 6000 personnes à Nantes, 10000 à Villeurbanne, 9000 à Montpellier. A chaque ville visitée, la salle réservée n’est pas assez grande. Même David Pujadas a dû l’admettre dans son JT de 20h : Jean-Luc Mélenchon est bien le candidat qui réunit le plus de monde dans ses meetings ! Des visages et des figures nouvelles y apparaissent. Beaucoup de jeunes, beaucoup de novices qui n’applaudissent pas aux mêmes mots ni en même temps que les militants. Les habitudes des plus aguerris sont bousculées et c’est tant mieux ! Des ouvriers viennent en tenue de travail, affichent leur bannière syndicale. Le monde du travail représenté par lui-même ! Loin d’être une troupe affolée à la recherche d’un berger, les participants ne scandent pas le nom du candidat à son entrée en scène. Ce sont les « Résistance » entonnés en chœur qui l’accueillent, un cri qui libère une conscience de classe et qui unit les citoyens au nom de l’intérêt général.

Dans la campagne chacun a un rôle à jouer

Celui ou celle qui rejoint la campagne a un rôle concret à jouer. Quelles que soient son expérience, sa disponibilité, ses compétences. Ce n’est pas l’affaire de professionnels, entourés de supporters. Jean-Luc Mélenchon assume son rôle de candidat-militant. Sur les plateaux de télé et de radio, il est le porte-parole qui frappe, frappe et frappe ! Ses propos tonitruants choquent ? Au moins, ils obligent à se positionner. Pour ou contre le Smic à 1 700 euros ? Pour ou contre la planification écologique ? Ceux qui y sont favorables, savent alors pour qui voter. A chaque meeting, il endosse le costume de l’instituteur et propose une nouvelle leçon d’éducation populaire. A Besançon, on traite le problème du Front National. A Villeurbanne, on démonte point par point le Traité que Sarkozy et Merkel essaient d’imposer en silence. A Montpellier, on rappelle l’histoire du drapeau rouge... Quand le sujet devient trop complexe, le recours à l’humour permet de garder l’attention de la salle. Chaque participant est invité à retenir les arguments pour à son tour convaincre ses amis, ses collègues, ses voisins qui ne seraient pas encore informés.

Sur le terrain, les militants mènent de front la bataille pour la mobilisation du vote populaire. Porte par porte, immeuble par immeuble, la discussion s’engage avec des citoyens qui n’ont plus l’habitude qu’on fasse appelle à leur intelligence.

En partant des difficultés de leur vie quotidienne, on ne se contente pas de s’indigner avec eux... on propose, on argumente, on incite à lire "L’Humain d’abord", bref on politise ! « Une seule consigne : n’attendez pas les consignes ! » Jamais en panne d’idée, les militants inventent de nouvelles formes de mobilisation. En Gironde, c’est la Marche des Gueux vers le Château de Bernard Arnault. Dans le Tarn, on distribue des cadeaux « Front de Gauche » contenant les propositions de « l’Humain d’abord »... Ce sont dans les assemblées citoyennes que sont discutées toutes ces actions. Elles sont le lieu incontournable où collectivement se déconstruit l’idéologie dominante, où l’on prend souvent la parole pour la première fois. Elles sont l’endroit d’où part la révolution citoyenne.

Paul Degruelle


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