Le gouvernement constitutionnel du Honduras refuse que le peuple soit floué par la tenue d’élections frauduleuses

mercredi 11 novembre 2009.
 

Le gouvernement constitutionnel du Honduras refuse de renoncer aux droits du peuple en légitimant le coup d’Etat

Après avoir constaté l’échec de l’accord Tegucigalpa/San José, qui avait pour but de mettre fin à la crise politique, le gouvernement constitutionnel du Honduras, dirigé par Manuel Zelaya, a rendu public un document en sept points, refusant que le peuple soit floué par la tenue d’élections frauduleuses.

Au matin de ce vendredi, le représentant du gouvernement de Manuel Zelaya, Jorge Arturo Reina, a annoncé l’échec de l’accord, qu’il a également relu sur une radio locale.

Voici les sept points exposés par le gouvernement du Honduras :

1.- Nous refusons de renoncer aux droits du peuple en légitimant ce coup d’État.

2.- Nous n’acceptons pas que ce coup d’Etat soit légitimé institutionnellement pas plus que nous n’acceptons qu’un chef d’Etat soit désigné par les hautes sphères des Forces Armées

3.- La démocratie est un bien suprême de la société et le seul chemin pour faire face aux problèmes de la troisième économie la plus pauvre d’Amérique Latine, c’est pourquoi nous n’acceptons pas que nous soit volée, par des manoeuvres de ce type, notre démocratie.

4.- La violation permanente des droits humains, la suspension des libertés publiques et la confiscation des moyens de communication, ainsi que la situation du président élu par le peuple, enfermé par ses propres forces militaires dans l’ambassade du Brésil, et la persécution politique, sont les preuves les plus évidentes de la préparation d’une grande fraude politico-électorale le 29 novembre.

5.- Nous annonçons que nous ne reconnaissons pas ce processus électoral pour les raisons mentionnées précédemment. Les élections sous la dictature sont un piège grossier tendu au peuple.

6.- Nous invitons immédiatement, les ministres des affaires étrangères de l’OEA à se prononcer sur le sort qui es fait au gouvernement légitimement élu par le peuple hondurien et à continuer et à ne pas reconnaître le régime de facto.

7.- Nous remercions pour leur soutien au peuple hondurien, la communauté internationale, l’OEA et son secrétaire général José Miguel Insulza, l’ex président du Chili Ricardo Lagos Escobar, et la ministre du travail des États-Unis, Hilda Solis, concluait la déclaration.

Tegucigalpa, 6 Novembre. ABN.

Traduit de l’espagnol par Sylvain Mailler


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