Certains n’y verront qu’un épiphénomène. D’autres un révélateur des pratiques de la fédération socialiste de l’Hérault et de son premier secrétaire, Robert Navarro. La Commission nationale des conflits du Parti socialiste, dans une décision datée du 9 octobre, a invalidé une décision de son homologue héraultaise concernant l’élection du secrétaire de la section de Marseillan. C’est le site Rénovons le PS en Languedoc qui le révèle et qui publie la décision de l’instance nationale.

Celle-ci explique sa décision : “La Commission fédérale des conflits [...] s’est attribuée, à tort, la compétence de statuer sur la régularité d’une élection interne” ou encore elle a “en ne respectant pas le principe du contradictoire, porté atteinte au droit de la défense”. Enfin, toujours selon la Commission nationale, l’instance fédérale a pris la décision d’invalider l’élection de Williams Méric, secrétaire de section, “au mépris des droits fondamentaux de la personne humaine”. Conclusion de la Commission nationale : la décision prise la fédération de l’Hérault d’annuler l’élection de Williams Méric est… annulée.

On peut lire, en trois épisodes, la version du camp Méric de toute cette histoire, sur le site Rénovons le PS en Languedoc. Par ailleurs, Montpellier journal a sollicité Robert Navarro pour avoir sa version de l’affaire. Sans succès, pour l’instant.

Comprendre la crise de la section socialiste de Marseillan 1er épisode

Il existe quelque part dans l’Hérault une riante cité du nom de Marseillan. Enfin pas si riante que ça, car à la faveur des dernières municipales, le maire PS, Williams Méric, a été battu par un UMP, Yves Michel.

Pas de soucis, diront les optimistes, les militants PS unis vont vite s’organiser et devenir un contre pouvoir au maire en place. Sauf que …

Sauf qu’à Marseillan, des militants PS ont appelé à voter et fait campagne pour l’UMP dès le 1er tour,

Sauf qu’à Marseillan, une « militante » PS figurait sur la liste UMP, et un autre était assesseur UMP aux cantonales,

Sauf qu’à Marseillan, c’est le 1er adjoint UMP qui réserve les salles pour les élections internes du PS !!!!

Le tout sous l’œil bienveillant de Robert Navarro, 1er Fédéral PS !!!!!

Comment est-ce possible ?

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Comprendre la crise de la section socialiste de Marseillan 2ème épisode

Résumé de l’épisode précédent : Freddy Farré, secrétaire de la section de Marseillan, découvre, l’avant veille du vote pour l’élection du nouveau secrétaire de section, que le nombre de militants sur la commune a quasiment été multiplié par 2 selon le ROSAM ! La cause : une arrivée massive de « nouveaux » à 20 euros inconnus de la section : le but : faire tomber Méric, l’ancien maire de Marseillan et le remplacer par un autre militant plus docile à Navarro : Roger Thomain.

Histoire de Marseillan (2) : la suite !

Méric n’était cependant pas resté inactif, puisqu’au lendemain des élections municipales (où on avait vu, on le rappelle, des « militants » PS faire campagne pour le candidat UMP) l’ancien maire avait envoyé un dossier complet à Navarro, par lettre recommandée, mettant en cause l’attitude de certains, preuves à l’appui. Pas de réponse. Le même courrier est parti au National. Même tarif, même punition. Nos camarades UMPS sont donc toujours, à l’heure où on écrit ces lignes, membres du PS de Marseillan !

Méric et ses amis se retrouvent donc seuls (ils sont plus de 30, tous de même !) face à leurs adversaires, qui disposent d’appuis solides, comme on va maintenant le voir …

Revenons au conséquences de l’élection de Méric comme secrétaire de section :

Peu de temps après, au hasard d’une rencontre, Navarro, annonce à Méric qu’un certain nombre de militants contestent le résultat de l’élection. Protestation de Thomain et de ses amis : « Nous, on a rien demandé ». Plusieurs semaines se passent sans nouvelles et finalement Méric reçoit un courrier de convocation devant la commission fédérale des conflits le 28 mars 2009. Sa femme devant accoucher le jour même, il demande son report. En vain. Il charge alors 2 de ses anciens adjoints, David Sauvade et Freddy Farré, de le représenter.

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Comprendre la crise de la section socialiste de Marseillan 3ème épisode

Résumé des 2 épisodes précédents : Robert « Vil Coyote » Navarro essaie désespérément d’attraper Williams « Bip Bip » Méric. Mais comme dans le cartoon, malgré les pièges tendus, ça foire toujours et Bip Bip court encore…

Histoire de Marseillan (3) : suite et fin provisoire !

Bon, on arrête de rigoler : Fin septembre, Williams Méric reçoit une lettre du National lui annonçant sa convocation devant la Commission Nationale des Conflits (que l’on appellera la CNC pour faire plus court) le 6 octobre.

Des pro-Méric lancent à Thomain : « Allez, on se voit le 6 ! » -« Quoi, qu’est-ce qu’il y a le 6 ? Je suis pas au courant ». Sur le coup, ces militants pensent que Thomain joue les innocents …

Méric passe la semaine à préparer sa défense et demande aux Marseillanais Delmas, Sauvade et Angel, respectivement signataires des motions D, C et E, (Méric est lui-même « A ») de l’accompagner rue de Solferino, afin de démontrer à la CNC que cette affaire n’est pas une histoire de motions.

Arrivés à Solfé, les quatre camarades patientent dans le hall en attendant que le cas de Sérignan, lui aussi en appel devant la CNC, soit jugé. Ils apprennent avec surprise que c’est Navarro en personne qui a été convoqué en lieu et place de Thomain. Erreur ? Attendez la suite !

3 minutes avant d’entrer en scène, les protagonistes voient arriver, non pas Navarro, mais … Pradeille et Denaja !

Tout le monde rentre dans la salle et se présente, et la CNC fait l’historique de la situation depuis la mise en accusation de Méric devant la commission fédérale des conflits.

Méric apprend alors le fin mot de l’histoire. Ce ne sont pas Thomain et 2 autres militants qui l’ont envoyé devant la commission fédérale des conflits, mais Navarro lui-même !!!!!

Or ce que Navarro a oublié, c’est que la direction du Parti a changé. Les turpitudes que Hollande couvrait plus ou moins en échange de « la paix des ménages », Martine n’est plus du tout prête à les accepter.

Dès lors, Méric et ses amis n’ouvriront quasiment plus la bouche, car toutes les questions de la CNC vont aller en direction de Pradeille et Denaja. S’ensuit alors une partie de tir au pigeon des méthodes anti statutaires de la Fédé et de ses incohérences. On ne résiste pas à donner quelques extraits d’un savoureux dialogue :

LA CNC : « On vous attendait aussi pour juger le cas de Sérignan. Pourquoi n’êtes-vous pas venus plus tôt ? Vous manquez de respect à la CNC ! ».

Denaja : « Vous nous accusez souvent à la Fédé « d’égarer » des documents du National. Reconnaissez que vous nous avez jamais envoyé de convocation pour le cas de Sérignan ».

La CNC : « Comment ?! Tu mets en doute notre sérieux ? Ce que tu dis est grave ».

Denaja : « Disons que … si j’avais su que le cas de Sérignan était jugé le même jour, je serais effectivement venu ».

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