Les enjeux de Copenhague

dimanche 6 décembre 2009.
 

Le réchauffement climatique

Depuis les années 1800, début de l’ère industrielle, la concentration de CO² dans l’air s’est accrue de plus d’un tiers, alors quelle avait varié de moins de 10% au cours des dix mille années précédentes. La proportion de méthane a doublé. Les activités humaines sont responsables de l’aggravation de cette situation, selon les études du GIEC* :

- accroissement de la population*, déforestation, utilisation des matières carbonées (charbon, pétrole, gaz) pour produire de l’énergie et des produits dérivés (plastiques, chimie, engrais, médicaments, peinture, vêtements…).

Cette augmentation des gaz à effet de serre dans l’atmosphère est le principal responsable du réchauffement climatique de la Terre (+1° depuis 1800). Il s’accélère, provoque la montée des mers (20 cm depuis 1870), et il est cause de la multiplication des tempêtes, typhons, inondations catastrophiques, ou sécheresses qui entraînent des migrations de populations (300 millions de réfugiés) chassées par les eaux, ou victimes de la famine. Il faudrait, selon les scientifiques, non seulement stabiliser les émissions de gaz à effet de serre, mais les diminuer de 40 % d’ici à 2020 et de 90 % à l’échelle mondiale d’ici 2050, pour éviter une hausse de température supérieure à 2° qui mettrait en cause l’existence même de la vie humaine sur la planète. (source : le GIEC)

La situation est urgente, car le Co² concentré dans l’atmosphère y demeure de 50 à 200 ans.

Le système capitaliste repose fondamentalement sur un moteur productiviste qui traite la nature en ressource à exploiter et en marchandise à échanger. Dès 1970, le rapport Meadows mettait en évidence les impasses de notre modèle de croissance pour l’environnement, fondé sur l’exploitation exponentielle de ressources naturelles non-reproductibles, et guidé par les seules exigences à courte vue de la rentabilité financière du capital.

D’autres menaces pèsent sur nos écosystèmes : l’érosion et l’épuisement des sols par l’agriculture intensive et chimique, la pollution de l’eau, les risques de pénuries alimentaires, la contamination chimique généralisée du vivant entraînant des conséquences dramatiques pour la santé humaine.

Les ressources de la planète sont déjà insuffisantes pour autoriser un mode de vie à l’occidentale pour l’ensemble des habitants : 20% des hommes consomment 80% des ressources.

*GIEC : Groupe d’Expert Intergouvernemental sur l’Evolution du climat *POPULATION MONDIALE - de 0 à 1700 : 230 à 600 millions – 2000 : 6 milliards – 2050 : prévu 9 milliards

Urgence planétaire

En 1992, sous l’égide des nations Unies, la dérive de l’effet de serre a fait l’objet d’une tentative de régulation globale par le protocole de Kyoto (1997). Il enjoignait aux nations industrialisées, principales responsables depuis plus d’un siècle, de réduire leurs émissions de 5,2% entre 1990 et 2012. Or les émissions des pays signataires (les Etats-Unis, principal pollueur, n’avaient pas signé) industrialisés ont augmenté de 9,9% entre 90 et 2006 !*Hors Russie et Est-Europe qui ont chuté de 37%, en raison de la désindustrialisation consécutive à l’effondrement du système soviétique. Les émissions à l’échelle mondiale se sont mêmes accrues de 38% depuis 1990.

C’est pourquoi un nouvel accord mondial doit s’élaborer à la Conférence de Copenhague en décembre 2009.

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