Sarkozy et la caste privilégiée du capitalisme : A vomir ! (Petites nouvelles)

jeudi 22 décembre 2016.
 

1) Une niche fiscale qui rapporte plus de 20 milliard d’euros

2) Les revenus vertigineux du patronat

3) Fiscalité des entreprises. Plus on est riche, plus on a le droit de tricher, moins on paie d’impôt

4) Le mauvais exemple de Laurence Parisot

5) Ségolène Royal, médaille de bronze aux Nicolas d’Or

6 ) Effondrement des fonds de pension en 2008.

7) Explosion du nombre de clients de l’ex-Mont-de-piété

8) La grande distribution se remplit les poches

1) Tu veux l’avoir par la figure ma crise !

Une niche fiscale qui rapporte plus de 20 milliard d’euros à ceux qui n’en ont pas besoin.

L’exonération des plus-values de cession de parts d’entreprise détenues depuis plus de 2 ans, mise en place en 2007, a coûté en deux ans : 20,5 milliard d’euros au budget de l’Etat soit la moitié du déficit budgétaire d’avant "crise".

2) Les revenus vertigineux du patronat

Il est difficile de ne pas être méchant quand on lit les revenus en 2008 de du PDG de Danone (4,279 millions d’euros), du PDG de LVMH (3,879 millions d’euros) , du PDG de L’Oréal (3,465 millions d’euros).

Il est difficile de ne pas être méchant quand on voit Noël Forgeard, PDG d’EADS Airbus vendre ses 360000 stock-options de la boîte qu’il dirige juste avant de diffuser la nouvelle de retards dans la fabrication des Airbus, gagner ainsi 4,3 millions d’euros puis être blanchi par l’AMF.

Et la droite va chercher 100 millions d’euros dans la poche des accidentés du travail. Quelle honte !

Il est difficile de ne pas être méchant lorsqu’on lit la prose malintentionnée des journalistes qui demandent à ne pas faire d’amalgame entre ces patrons du CAC 40 et les autres (je ne parle pas ici des artisans travaillant avec quelques salariés).

Les patrons des 375 entreprises cotées hors CAC 40 gagnent en moyenne 500000 euros par an ; pour la moitié d’entre eux 1,349 millions d’euros si l’on prend en compte les stock-options, 3,2 millions d’euros si l’on prend en compte le bénéfice des parachutes dorés.

Pour les patrons des entreprises de plus de 2000 salariés le salaire moyen (partie seulement du revenu) est de 470000 euros.

Pour les PDG des 23000 entreprises de plus de 50 salariés, la rémunération moyenne nette est de 127400 euros.

3) Sarkozy ou le retour avant 1789 : Fiscalité des entreprises. Plus on est riche, plus on a le droit de tricher, moins on paie d’impôt

Dans la France de Sarkozy, plus on est riche, moins on paie d’impôt.

D’après le très officiel Conseil des Prélèvements Obligatoires, l’étude des impôts réellement payé par les entreprises rapporté au bénéfice net, montre que :

* les entreprises de moins de 9 salariés se voient prélever 30% de leur bénéfice net

* les entreprises de moins de 500 salariés : 20%

* les entreprises du CAC 40 : 8%

Toujours d’après le CPO, si la législation Sarkozy ne permettait pas aux entreprises du CAC 40 de voler l’Etat, elles paieraient 8,5 milliards d’euros de plus aux impôts.

4) Le mauvais exemple de Laurence Parisot

En 2006, sortait en librairie un livre aux Editions Panama "Allez-y, on vous couvre ! Un barbouze au service de l’Etat" qui dénonçait les pratiques fréquentes de flicage des salariés. Laurence Parisot y était accusée d’avoir fait appel à la société Kroll pour établir le "profil" (antécédents de police, antécédents judiciaires...) des salariés de son entreprise Optimum (menuiserie, Agen).

La Sainte Vierge du MEDEF avait clamé son indignation sur les plateaux télé et porté plainte. Elle vient de retirer cette plainte sans passer par les plateaux télé. Il est vrai qu’entre temps, la société Optimum avait été vendue à un fonds de pension luxembourgeois. Il est vrai qu’une perquisition dans les locaux de la Société Kroll avait permis de découvrir un document recommandant le profilage de membres du personnel "à la demande de Laurence Parisot".

L’avocat des Editions Panama vient de donner une conclusion à cette affaire "Mon sentiment, c’est qu’elle s’est désistée car il était inéluctable qu’elle perde et elle voulait éviter tout déballage public".

5) Les Nicolas d’or 2009

Médaille de bronze

Ségolène Royal : « J’ai inspiré Obama et ses équipes m’ont copiée. » (Le Monde, 23 Janvier 2009)

Médaille d’argent

Nicolas Sarkozy : « Cela voulait dire : désormais, ce qui compte en France pour réussir ce n’est plus d’être bien né. Pour réussir, c’est travailler dur et avoir fait la preuve, par ses études, par son travail, de sa valeur. » (discours sur la réforme du Lycée, 13 octobre 2009)

Nicolas Sarkozy : « Les Paradis fiscaux et le secret bancaire, c’est terminé. » (TF1, 23 septembre 2009)

Médaille d’Or

Jacques Séguéla : « Si à 50 ans on n’a pas une Rolex, on a raté sa vie. » (France 2, 13 février 2009)

6) Retraites par capitalisation : effondrement des fonds de pension en 2008. Les retraités ruinés

L’effondrement de la Bourse en 2008 a eu de fortes répercussions dans les pays où prédominent les régimes de retraite par capitalisation.

« Les fonds de pension ont vu la valeur de leurs investissements baisser de 23 % en 2008, soit de quelque 5.400 milliards de dollars », estime l’OCDE.

Ce sont les pays anglo-saxons - où les actions constituaient la majorité des actifs détenus par les fonds avant la crise - qui ont été les plus touchés. Avec en tête l’Irlande, l’Australie et les Etats-Unis. Si la rente des personnes déjà retraitées est souvent garantie, la chute des marchés a mis en péril les économies des futurs pensionnés. « Aux Etats-Unis, près de 45 % des 55-65 ans détenaient plus de 70 % de leurs actifs dans le cadre de régimes de retraite privés sous forme d’actions », souligne l’OCDE. Et ces derniers n’ont guère le temps d’attendre que la Bourse se redresse pour reconstituer leur épargne… En France, « le système par répartition protège les retraités face à la crise et les mécanismes d’acquisition des droits retraite ne sont pas affectés », fait valoir Dominique Libault, directeur de la Sécurité sociale.

Source : http://www.lesechos.fr/info/france/...

Voici le rendement réel des fonds de pension en 2008 :

Mexique : baisse de 5,2 %.

Allemagne : baisse de 8,5 %.

Espagne : baisse de 11 %.

Suède : baisse de 16,9 %.

Pays-Bas : baisse de 16,9 %.

Royaume-Uni : baisse de 17,4 %.

Pologne : baisse de 17,7 %.

Japon : baisse de 20,1 %.

Etats-Unis : baisse de 26,2 %.

Irlande : baisse de 37,5 %.

En clair : les retraités irlandais, étatsuniens, japonais, etc. avaient des retraites par capitalisation ; ils sont aujourd’hui ruinés ; ils sont aujourd’hui obligés de continuer à travailler bien après 70 ans.

Conclusion : fonds de pension, piège à cons.

7) Explosion du nombre de clients de l’ex-Mont-de-piété

Avec la crise économique, le nombre de clients du Crédit Municipal de Paris - l’ex-Mont-de-piété - a augmenté de 30% depuis 2008. Chaque jour, entre 500 et 600 clients viennent déposer viennent y déposer des objets de quelque valeur en échange de liquidités afin de faire face, en urgence, à leurs frais de loyer ou aux remboursements de leurs crédits.

Le Mont-de-piété avait été créé sous Louis XVI en 1777 pour mettre soi-disant fin au règne des usuriers. On voit le bilan de deux siècles de capitalisme : pauvreté, usure, rien n’a changé ! Mais on se souvient aussi comment ça s’est fini pour Louis XVI et les privilégiés de l’époque…

8) La grande distribution se remplit les poches

L’association de consommation l’UFC Que choisir vient de publier une nouvelle enquête sur les prix pratiqués par la grande distribution, dénonçant l’opacité de leur fixation et l’écart qui se creuse entre les prix agricoles et les prix en rayon. Un exemple : alors que le prix du lait vendu par le producteur baissait de 7% en 2 ans, son prix en rayon augmentait de 9%, alors que la volaille est payée 2% plus cher au producteur sur 17 ans son prix a explosé de 41% en rayon.

Opacité, certes mais pas de mystère : la différence va dans les poches des distributeurs et des intermédiaires.


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