Nicolas d’Or pour mon blog, humeur du temps et soutien aux syndicalistes EDF en grève de la faim

jeudi 31 décembre 2009.
 

Ceci est une note en zig et zag, un peu frivole, assez angoissée. Le doux désordre de Noel ! J’ai déjà commencé à taquiner les chocolats. Le néant angoissant du sommet de Copenhague, mes camarades en galère dans leurs entreprises où on les maltraite, bref, 19032008985le volcan sur lequel s’agite le monde, je laisse tout de côté quelques jours. Et pour le reste, sur ce que j’aurais à dire, mieux vaut se taire, si riches que soient les enseignements que j’en tire au fil des heures. Pour l’instant il faut que tout aille à son terme avant que de conclure. Ainsi du silence radio des Verts qui refusent de répondre au téléphone pour proposer une date de rencontre, ou des déprimantes discussions en cours avec le Parti Communiste pour la constitution des listes aux régionales. Mais d’abord une nouvelle glorieuse.

BLOG D’OR

Ce blog finit l’année en fanfare. Il a reçu la plus haute récompense la moins connue : le Nicolas d’or. Attribué par un large panel de blogueurs particulièrement brillant (la preuve !) il me signale à l’intérêt de tout l’univers de la toile en tant que doré. Je n’en suis pas peu fier ! Je me demande quelle forme prendra la distinction : diplôme calligraphié, chèque avantageux, trophée symbolique ? Va savoir. J’ai acheté une épée-stylo à tout hasard et j’ai commandé au Père Noël une tenue d’académicien pour faire face à toutes les situations que ce prix pourrait me valoir.

Humeur du temps

Je reviens d’une sorte de désert. En France. Là où les téléphones portables ne se connectent que par grand vent. Oubliée la clef trois G ! Elle clignote parfois misérablement, comme un clin d’œil d’endormie. A cent bornes de Paris !!! C’étaient mes trois jours de pause silence. Avec quelques entractes à la faveur des vents portants. Ou bien de majestueuses séances avec le téléphone fixe. J’en avais oublié tous les rituels. Le combiné qu’on soulève, la tonalité, la numérotation sur les gros boutons chiffrés et ainsi de suite. Je le raconte à un correspondant du Jura : il hurle de rire. C’est son quotidien ! Il relève sa messagerie au fond du jardin a l’angle entre un piquet et une dalle. Il me demande quelle sorte de martien je suis ! Bon ! Peu importe. J’ai eu ma dose quotidienne d’adrénaline politique, au grand dam de mes proches.

Ce petit « juste ce qu’il faut » de contacts avec mes compères pour suivre l’évolution des discussions sur les listes aux régionales et autres préoccupations du même acabit m’a coupé le sommeil du juste sur lequel je comptais. Autour de moi, la nature semble s’enfoncer dans une nuit sans fin. Arbres lugubres, flaques gelées, mousses agonisantes. Des oiseaux vont et viennent mais je ne les envie pas car je les trouve soucieux. Morose, je me suis cependant réconforté en voyant des lilas bourgeonner. En fait, bien des plantes entament tout doucement le nouveau cycle. On sort de la période du soleil mourant. D’ailleurs le solstice est passé. Dorénavant chaque journée, le jour l’emportera davantage sur la nuit. Je voudrai que le phénomène s’applique à nous.

Pauvres perdus que nous sommes. Je dis cela parce que je n’arrive pas à oublier Copenhague. C’est tellement plus grave que le G20 et les autres mondanités mondiales sans effet ! Comment sortir de ce cycle là, celui de l’égoïsme triomphant des puissants, sourds et aveugles à tout ce qui n’est pas leur intérêt immédiat ? Comment se dégager de la « gouvernance », comme ils disent, qui s’est montré si pitoyable dans cette circonstance jusque dans le déroulement matériel de cette palinodie. Je sens que je vais y revenir. A ma campagne les mares sont à sec. la nappe sous terraine est au point bas en plein hiver. Pour la première fois depuis dix ans.

BAGAGE

Je reviens à mon séjour à la campagne. Je dois avouer que mon gros sac à bandoulière, une sorte de bureau transportable, n’a guère été ouvert. Mes livres du moment et quelques notes de toutes sortes sont restées sagement assoupies. Et je ne dis rien de l’ordinateur dans sa jolie sacoche noire et blanche. Je m’émerveille toujours de transporter dans un petit portable d’à peine un kilo ces milliers de 19042005(009)feuilles que je trainais autrefois avec moi à l’époque où on faisait des couper-coller au ciseau et au bâton de colle Uhu !

J’ai tout juste survolé ma note en préparation sur l’état de l’autre gauche. Ce sera prêt à temps quand même. Il le faut. Ce que je viens de vivre tout au long du cycle des discussions avec le NPA et le Parti Communiste m’a profondément marqué. Quoiqu’il arrive, d’importantes corrections de trajectoires seront à l’ordre du jour pour tirer une leçon positive, je veux dire créatrice, de ce qui s’est passé. Aujourd’hui le trouble est partout. Au PC, au NPA, au PS, des « militants de toute une vie » se repositionnent, font des choix déchirants. Dans tous les sens. Je ne parle pas des déchirements auquel la sélection des candidats donne toujours lieu. Je parle du fond politique. Le déroulement de l’élection va accentuer ces processus.

Je me dis qu’il faut ouvrir une issue, ne pas laisser se perdre les énergies disponibles pour l’action. Par conséquent il faut être à la fois stables dans nos objectifs et innovants dans nos méthodes et mouvements. En face de nous, notre adversaire est déterminé, organisé, méthodique. Je suis frappé de constater que les querelles des sommets de la droite n’empêchent rien pour ce qui est de l’offensive de la droite sociale et des manager de tous poils dans nombre d’entreprises ou se mènent une cruelle guerre sociale contre les « fortes têtes ». Dans cette ambiance, pour nous, il faut, plus que tout, avancer dans la confiance des citoyens. Le reste nous sera donné par surcroit.

GUERILLA

Avant mon départ en long week end, vendredi dernier, j’étais dans un dépôt EDF avec Besancenot en solidarité avec des syndicalistes en grève de la faim pour résister à des mesures de licenciements. Il parait que la direction n’a pas apprécié. Je le comprends. C’était fait pour.

Nous y sommes allés parce que notre présence fait changer le sujet de rubrique dans les médias. Seule technique pour percer le mur du silence, souvent. Au cas précis, le sujet est sorti de la rubrique sociale, où les conflits sont mal vus pour entrer dans la rubrique « politique » ou la pipolisation fait qu’on parle du sujet pour parler de nous. Changer de rubrique est un art. Si je savais comment faire, sauf à adhérer de nouveau au PS, pour ne plus être dans la rubrique « extrême gauche » du journal Paris-Match je serais heureux de m’y conformer. Mais je suis conscient que c’est beaucoup demander.


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