Décidément, la métaphore rugbystique a un succès fou. Hier soir à Portet-sur-Garonne, salle du Confluent, lors du meeting de lancement de la campagne du Front de gauche pour les élections régionales, Marie-George Buffet (PCF) a chaussé les crampons devant un millier de supporters : « Formons le pack, entrons dans la mêlée, collons un timbre au pouvoir, donnons à Sarkozy un bon caramel électoral, mettons la droite hors-jeu et transformons l’essai des élections européennes ».

Plus tôt, dans les vestiaires, la tête de liste régionale, Christian Picquet, avait appelé à « battre la droite, lui infliger une raclée qui restera dans les mémoires ». Il amalgame la candidate UMP, Brigitte Barèges, et Nicolas Sarkozy, estimant que « ce qui les différencie, c’est le tailleur de l’une et le costume-cravate de l’autre ».

Le leader régional du Front de gauche, épaulé hier soir par Marc Dolez (ex-PS, cofondateur Parti de gauche), envisage les régions « comme des lieux de résistance ». Il lâche ses premières propositions : des pôles de coopération qui se substitueraient aux pôles de compétitivité pour « relocaliser l’emploi » ; conditionner l’attribution des aides publiques aux entreprises ; ou la création d’une agence régionale de l’eau pour aider les communes « à gérer ce bien en régie directe ».

« On veut vitaminer la gauche, reprend Buffet. Il est temps qu’une nouvelle force se lève. » . « Si on se bat, on peut inverser les rapports de force » veut croire Charles Marziani, conseiller régional sortant (PCF) et tête de liste en Haute-Garonne.