Languedoc Roussillon : Protocole d’accord unitaire de la gauche antilibérale, anticapitaliste et de l’écologie radicale (PG, PCF, NPA, GU, Alternatifs, OC, MPEP)

lundi 8 février 2010.
 

Les organisations suivantes, Alternatifs, FASE, Front de Gauche (GU, PCF, PG) NPA, M’PEP, Objecteurs de Croissance, décident de présenter au premier tour des élections régionales de mars 2010 une liste unitaire dans le Languedoc Roussillon.

Cette liste vise à rassembler la gauche antilibérale, anticapitaliste et de l’Ecologie radicale en toute indépendance du Parti Socialiste (que ce soit avec ou sans Georges Frêche), et de Europe Ecologie.

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Le programme

Le programme intègre un aspect national : rejet de la droite et de sa politique, soutien aux mobilisations sociales et écologiques, mesures de rupture avec le capitalisme, le libéralisme, le social libéralisme et le productivisme.

A l’échelle régionale, sans rentrer à cette étape dans le détail de notre programme, la liste fait des propositions alternatives à une gestion libérale ou social-libérale et les points suivants en constitue quelques axes :

Rupture avec les choix dictés par la compétition des territoires dans le cadre de la mondialisation capitaliste et des directives européennes. La région doit au contraire favoriser la solidarité entre les territoires et veiller à un développement équilibré. Elle encouragera ainsi le rééquilibrage à l’intérieur de chaque bassin de vie des activités économiques, sociales et culturelles, des lieux d’habitation, des terres agricoles et des zones naturelles et des services publics. Ceci implique de mettre un frein à l’expansion urbaine, au mitage pavillonnaire, au zonage par type d’activité et de cesser tout soutien aux projets visant au développement exclusif de l’agglomération montpelliéraine au dépens des autres villes de la région (création d’Odysseum, plan Campus)… Action pour le maintien des services publics en zone rurale, dans les petites villes et les quartiers populaires,

- Démocratie : en finir avec la gestion présidentialiste de la région et avec le cumul des mandats. Consultation préalable des associations et syndicats sur tout projet les concernant. Mise en place d’une procédure de démocratie active associant la population aux principales décisions. Cette démocratie active ainsi que la mobilisation de la population est nécessaire aussi pour ne pas se laisser enfermer dans le carcan budgétaire et institutionnel qui risque de se durcir encore avec la réforme territoriale annoncée.

Transports : priorité absolue à l’investissement en faveur des transports collectifs publics, gratuité des TER pour les trajets domicile-travail avec mise à contribution du patronat, ainsi que pour les jeunes en formation, les demandeurs d’emplois… En finir avec la demande de doublement de l’A9. Dans le cadre du dossier Ligne à Grande Vitesse, se prononcer pour les investissements ferroviaires permettant le ferroutage (voire le cabotage) et le développement des lignes secondaires. La région n’a cependant pas vocation à se substituer à l’Etat pour ces investissements.

Récupération des aides fournies aux entreprises qui font des profits et suppriment des emplois (bataille politique et médiatique, recours en justice..).

Les aides au secteur non public seront orientées vers des projets d’intérêt écologique, social et culturel. Les aides de la région au secteur économique (public comme privé) seront soumises à des critères précis : activités participant à la relocalisation de l’économie, s’appuyant sur des circuits courts de distribution et favorisant la diversification, activités mettant en oeuvre des méthodes de production respectueuses de l’environnement, expérimentant de nouvelles formes d’organisation sociales participatives et privilégiant le financement local des activités.

Par ex : micro-entreprises de service nécessaires en zone de montagne, entreprises privées reprises par ses salariés sous forme de coopératives autogérées, mise en place de marchés paysans ou bio ou de circuits courts…

De même les appels d’offres obéiront à des critères écologiques et sociaux.

Enfin, nous arrêterons les subventions aux entreprises capitalistes, subventions dont nous ne maîtrisons pas l’utilisation.

Réaffirmer la laïcité en concentrant les fonds publics pour les seuls lycées publics, et en agissant pour la construction d’un service public de la formations professionnelle. Arrêt des subventions aux lycées ou centres de formation professionnelle privés, en premier lieu, arrêt de toutes les subventions d’investissement. Refus de la privatisation rampante des constructions universitaires en refusant les partenariats public/privé au profit de partenariats public/public. Refus de la mise en concurrence des établissements publics. Politique de gratuité de l’enseignement public et des fournitures scolaires.

Réaffirmer la solidarité de la région avec les autres peuples contre les dominations impérialistes (par exemple refus d’Agrexco).

Attitude de la liste au second tour

Au second tour, nos choix sont guidés par les principes suivants : Malgré l’absence de véritable proportionnelle, nos électeurs doivent être représentés dans l’assemblée régionale.

Il faut un vrai vote de gauche, contre la droite mais sans Frêche. Ses dérives populistes et autoritaires, ses propos racistes et les satisfecits quotidiens qu’il donne à la politique et aux réformes de Sarkozy le disqualifient pour rassembler la gauche. Nous nous battrons pour infliger une défaite à Sarkozy et à ses représentants. Nous nous battons pour gagner, et mobiliser le maximum d’électeurs sur notre projet. Et nous serons présent(e)s au second tour notamment en proposant que se réalise une fusion démocratique des listes de Gauche sans Frêche à l’exclusion du Modem et de toute formation de droite.

La participation aux exécutifs

Pas de participation aux exécutifs avec une organisation de droite ou avec Frêche.

Dans le cas où serait majoritaire une liste issue d’une fusion de second tour entre notre liste unitaire et celle de EE (et si elle voit le jour, la liste du PS sans Frêche) notre éventuelle participation à des exécutifs sera guidée par les principes suivants :

Nous cherchons à mettre en œuvre le programme défendu au premier tour et, bien entendu, pour servir cet objectif, nous sommes prêts à aller dans les exécutifs. A l’inverse, nous n’allons pas dans des exécutifs pour mener une politique opposée aux exigences que nous avons défendues au premier tour devant les électeurs. Vue l’orientation social-libérale de Europe Ecologie et du Parti Socialiste même sans Frêche, la participation à des exécutifs avec ces formations ne peut s’envisager que s’il y a un rapport de force conséquent et si des éléments significatifs et importants de notre programme de premier tour sont repris dans l’accord programmatique qui sert de base à cette participation, chaque élu restant toujours libre, à tout moment, de son vote. Dans le cas contraire, les élus resteront indépendants c’est-à-dire libres de voter pour ou contre les mesures proposées. A l’issue du second tour, les composantes de la liste décideront ensemble si ces conditions de rapport de force et de programme sont réunies. Si jamais il y a désaccord sur l’analyse de la situation, chaque composante décidera alors de ce que feront ses propres élus.

Répartition animation et nom de la liste

La liste unitaire choisit un collectif de porte-parole reflétant les différents courants qui composent l’accord unitaire. Ces porte-paroles seront avant tout des porte-parole de la liste unitaire. Ce porte-parolat est ouvert à des représentant(e)s des autres organisations signataires de l’accord. Lors des meetings le temps de parole de David Hermet, François Liberti et René Revol, est le même. Les porte-paroles désignés par les organisations signataires sont : René Revol (PG) François Liberti (PCF) David Hermet (NPA) Christian Causse (GU) Hélène Fargier (FASE) Janie Arneguy (Alternatifs) Christian Sunt (Objecteurs de croissance) Waldeck Moreau (M’PEP)

Les têtes de liste départementales sont à répartir équitablement.. L’ordre des listes départementales après la tête de liste de chaque département devra permettre la représentation équitable de l’ensemble des courants qui participent de l’accord unitaire.

Les débuts de liste sont composés ainsi :

Tête de liste régionale : René Revol (PG)

Aude : n°1 Sabine Alberola (NPA) n°2 Serge Lépine (PCF). Serge Lépine sera quoi qu’il arrive en position éligible au second tour.

Gard : n°1 Martine Gayraud (PCF) n°2 Michel Sala (NPA)

Hérault : n°1 François Liberti (PCF) n°2 Martine Granier (NPA) n°3 René Revol (PG) n°4 ? n°5 David Hermet (NPA)

Lozère : n°1 Patrick Alloux (PG)

Pyrénées Orientales : n°1 Jean Boucher (NPA)

Le nom de la liste sera « A Gauche Maintenant ». La direction de campagne est confiée en binôme à Thierry Angles et à Robert Martin. La direction politique et technique de la liste est composée de René Revol, des cinq têtes de listes, des portes-paroles d’organisations signataires qui ne sont pas têtes de liste départementale, de la coordination et du mandataire financier.

Concernant la participation de militant(e)s autres que celles des différents partis et organisations engagées par nos accords

Nous devons prioriser les citoyen(ne)s engagé(e)s représentant le mouvement social, la défense du service public et les mobilisations citoyennes. Il est vital que notre liste donne à voir la société mobilisée contre la politique patronale et sarkozyste. L’accord sur les bases programmatiques et le consensus entre les forces politiques signataires du présent accord dirigera le choix d’accueil de militant(e)s ou citoyen(ne)s engagé(e)s sur la liste.En aucun cas, la liste ne doit apparaître comme un arc allant du PS au NPA.

Concernant le rôle de la tête de liste régionale

La tête de liste régionale a, durant la campagne, une fonction de porte-parole. Elle peut figurer à n’importe quelle place sur la liste. Elle a cependant une fonction très importante entre les deux tours car elle est la seule habilitée à négocier des accords de fusion avec d’autres listes, à décider du maintien ou du retrait. Elle agira donc sur ces choix ou dans des négociations éventuelles sur la base d’un mandat donné par l’ensemble des composantes. Elle veillera, en cas de fusion avec une autre liste, au respect de l’équilibre de la liste de premier tour dans l’accord de second tour. (En clair, elle ne sacrifiera pas dans l’accord de second tour ses partenaires de premier tour au profit de sa propre formation politique).


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