Une Franche-Comté de gauche, c’est d’abord l’emploi

mercredi 17 février 2010.
 

La liste Front de gauche-Alternatifs a présenté ses candidats. L’urgence sociale demeure au cœur de la campagne  : 4 000 emplois pour les jeunes et un fonds régional pour l’emploi.

Ce fut dur, très dur mais, enfin, la liste du Front de gauche élargie au Rouge et Vert d’Alternatifs a présenté, samedi, ses candidats pour chaque département de la Franche-Comté.

Le NPA local a décliné l’offre et fera cavalier seul. C’est donc à Besançon, capitale régionale, qu’Évelyne Ternant (PCF), tête de liste pour la région, Hélène Franco (Parti de gauche), pour le Jura, Jacques Fontaine (Alternatifs), pour le Doubs, Frédéric Bernabé (PC), pour la Haute-Saône, et Marie-France Couqueberg (PC), pour le Territoire de Belfort, ont présenté leurs objectifs  : « Urgence sociale, écologique et démocratique ».

Dans la première région industrielle de France, les conséquences de la crise ont laissé des milliers de personnes sur le bord de la route et les projections économiques font craindre le pire pour les mois à venir  : « Nous irons faire campagne auprès de la France qui souffre », souligne Évelyne Ternant. Une campagne de terrain sur les thèmes qui préoccupent la population au quotidien.

La liste « Ensemble pour Franche-Comté à gauche », où se mêlent des syndicalistes de la métallurgie et des paysans, entend faire de la région « un pôle de résistance face au rouleau compresseur de la droite et du patronat », souligne Frédéric Bernabé. Une droite « héritière de la droite collabo de Vichy, qui détruit le socle de valeurs du Conseil national de la Résistance », précise Jacques Fontaine.

Cette liste, dont le caractère unitaire est relativement inédit dans cette région, espère bien jouer les trouble-fêtes lors du premier tour. « Le rassemblement de la gauche devra se faire à l’exclusion du Modem, parti de droite, et prendre en compte des points importants de notre programme », souligne Marie-France Couqueberg.

Samedi, les candidats se sont placés résolument dans une dynamique pour l’emporter  : « Une révolution démocratique est nécessaire pour la région. Il faut marquer des ruptures par rapport à la gestion actuelle du PS et des Verts pour mieux répondre aux urgences de la crise et à la souffrance sociale. Il faut d’autres logiques, d’autres leviers et, notamment, associer les populations aux choix », rappelle Hélène Franco.

La liste a décliné ses priorités. L’emploi, avec la création d’un fonds régional pour l’emploi, financé par les banques et piloté par la région et les syndicats, mais, également, la création de 4 000 emplois pour les jeunes dans le réseau associatif. Sujet de débat constant, la reconquête de services publics, avec, notamment, la priorité donnée, en matière de transport, aux financements régionaux des TER plutôt qu’à la LGV Rhin-Rhône.

Alain Cwiklinski


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