Le Front de gauche déjà sur le qui-vive dans la région Nord Pas de Calais

dimanche 4 avril 2010.
 

C’est une originalité : le Front de gauche, qui a recueilli 10,78 % des voix au premier tour et qui a fusionné avec les listes PS et Europe Écologie au second, a annoncé qu’il ne participerait pas à l’exécutif, pour conserver sa liberté.

« Nous sommes sur la deuxième marche du podium de gauche, et nous entendons bien peser », a néanmoins rappelé hier le conseiller régional Alain Bruneel, destiné à présider ce qui va devenir le groupe « communiste, parti de gauche et unitaires ». Peser, certes, mais sans minorité de blocage. Cette fois, socialistes et écologistes pourront faire voter leurs décisions, nantis d’une (courte) majorité de cinquante-sept élus.

Ce qui n’entame pas la détermination du Front de gauche, qui s’inscrit dans la « continuité » du précédent mandat. Des partenaires turbulents, donc, qui devraient le faire savoir dès aujourd’hui.

« Nous allons demander l’engagement du conseil régional pour le refus de l’arrêt de la raffinerie Total de Dunkerque. Nous allons l’exiger publiquement de l’exécutif PS-Verts », assène Alain Bruneel, qui revendique une autre mission : vérifier le bienfondé des aides au monde économique. Il annonce d’ailleurs qu’il va présider la future commission de contrôle des fonds publics, qu’il souhaite enrichie de « moyens supplémentaires ». « L’idée, c’est de pouvoir auditionner une entreprise qui reçoit des fonds publics, avec les organisations syndicales. Et de créer un observatoire sur la traçabilité des fonds. »

Les communistes et leurs amis précisent en passant qu’ils ne digéreraient pas une présidence de commission confiée à la droite. Même si la chose n’a rien d’exceptionnel et s’était déjà produite sous le mandat précédent.

C. C.


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message