Compte rendu partiel de la deuxième Assemblée Générale de PRS 12 ( 3 mars 2007)

mercredi 14 mars 2007.
 

Dans la semaine avant l’Assemblée générale, s’est posée pour le bureau de PRS 12 la question de son maintien ou de son annulation. Les adhérents du groupe sont actuellement débordés de tâches ; aussi, d’une part la réunion était mal préparée (pas de convocation écrite), d’autre part plusieurs camarades ne pouvaient être présents. Finalement, décision a été prise d’étaler l’Assemblée générale annuelle sur 3 réunions :

- une le 3 mars

- une de débat politique à Firmi, le lendemain de la fête nationale des services publics en présence de camarades d’autres groupes départementaux

- une, début mai, plus statutaire, après les présidentielles

Pour cette réunion du 3 mars nous avons eu essentiellement six discussions :

1) Un débat général sur la période politique internationale et l’urgence d’une alternative au libéralisme

2) Un débat sur la préparation de la fête nationale des services publics à Firmi le 31 mars

3) Un débat sur l’activité politique en Aveyron, le PS, les collectifs...

4) Les présidentielles

5) Les législatives

6) Un début de débat sur nos tâches prioritaires pour PRS 12 ?

Ci-dessous un petit compte-rendu du premier débat à partir de mes notes. Le rapport introductif sera ajouté plus tard.

- J’ai adhéré au PS en 1974. Il est temps de tirer un bilan d’ensemble. Globalement, je distingue une période 1975 à 1983 où nous sommes porteurs d’un projet alternatif et 1983 à aujourd’hui où le PS essaie d’être un bon gestionnaire de gauche du système et perd sa capacité à porter une alternative. Je pense que l’intégration dans la construction d’une Europe qui avait été d’emblée essentiellement libérale a lourdement pesé dans cette évolution. Aujourd’hui, pouvons-nous réorienter l’Europe des 27 dans un sens fédéraliste social ? Je ne le crois pas.

- J’ai été aussi membre du Parti Socialiste pendant très longtemps dans un autre département. De toute façon, l’orientation politique suivie en France et l’orientation européenne du parti socialiste était difficilement séparables. J’écoutais hier Laurent Fabius justifier le montage alambiqué d’EADS sous Jospin. C’était mon candidat pour les présidentielles mais sur ce point il ne m’a pas convaincu ; or, la politique industrielle est nécessairement centrale pour des socialistes. En plus, si le plan Power 8 passe, je crains que cela fasse très mal en Midi Pyrénées.

- J’ai adhéré au PS beaucoup plus tard que la plupart ici ; je militais essentiellement à la CGT. Je crois que la gauche a permis à la France de retarder divers aspects de la vague libérale, de protéger certains acquis. Je crois que la force du non de gauche en 2005 était un signe de la possibilité et de la nécessité de faire mieux que retarder la déferlante libérale, en particulier vis à vis des dirigeants européens. En effet, l’Europe libérale va encore plus loin qu’ailleurs dans la "libéralisation". Sur la crise d’Airbus, je dirai deux choses : premièrement elle pose le problème d’une défense des territoires dans laquelle nous devons peser comme élus, deuxièmement il est nécessaire que PRS s’exprime de façon autonome sur ses analyses et propositions.

- Comme nous sommes en Assemblée générale, je tiens à rappeler l’importance donnée à la lutte contre la précarité lors de notre assemblée fondatrice. Il faudrait recomposer notre équipe sur cette tâche d’ici notre prochaine réunion. La période actuelle me paraît marquée par une contradiction entre d’une part les limites de l’action politique institutionnelle, d’autre part l’évidence d’une impasse du libéralisme, d’où la nécessité d’une autre logique impliquant un projet fort par exemple en matière d’énergie, de transports, d’emploi.

- Je ne crois pas qu’on peut parler d’une autre logique impliquant un projet fort sans aborder la question de la force politique pour contribuer à construire ce projet, construire la rapport de forces pour le concrétiser. Quand à la question d’un projet alternatif, soit c’est un texte de propagande, soit, c’est pour concrétiser une autre politique, répondant aux besoins sociaux. Je me place dans ce deuxième cas de figure sur la base de notre orientation pour une république sociale ; ce ne serait pas une logique contradictoire en tout au capitalisme ; à coup sûr des compromis seraient nécessaires. Cependant, c’est ce type de stratégie, de projet, de programme de gauche que notre pays attendait pour ces présidentielles.

- Je crois effectivement que beaucoup de citoyens espéraient ce projet. Dans l’immédiat, je constate d’une part une crise sociale et sociétale très importante, une insatisfaction et 60% des intentions de vote d’après les sondages pour la droite. En ce qui concerne le projet, je vois mal comment le séparer de la politique européenne.

- J’ai quitté le PS en 92 au moment du traité de Maastricht. Les raisons de ce départ étaient à mon avis justifiées. Dans les difficlutés actuelles d’Airbus, il y a une responsabilité de la Banque Centrale Européenne et de sa politique de l’euro. Je crois même qu’en gardant le franc on aurait gardé une certaine maîtrise du paramètre monétaire.

- Il n’y a pas seulement un problème abstrait de propositions politiques plus ou moins justes. Je maintiens qu’après le 29 mai, on a fait une grosse erreur politique de ne pas pousser à créer un parti sur la base du non de gauche. Je ne dis pas cela en l’air ; pour avoir une meilleure capacité à prendre des initiatives à l’avenir, nous devons mieux nous structurer.

- Je faisais aussi partie de ceux qui voulaient qu’on prenne, même seuls, une initiative pour un grand mouvement antilibéral. Aujourd’hui, la réalité des collectifs n’est pas mirobolante. Quand on regarde de près ce qu’est le collectif de Rodez...

- Je faisais aussi partie de la majorité du bureau de PRS 12 qui était, aussitôt après le 29 mai, pour un grand mouvement antilibéral. A Villefranche, ce qui m’inquiète, c’est la montée dans le collectif d’une ambiance antiparti.

- Je ne vous comprends pas. Qu’est ce qu’on aurait pu faire, nous, pour avancer vers ce nouveau parti en juin 2005 ? En plus, si on l’avait créé, on se serait planté. Commençons par répondre à la demande gens qui souhaitent continuer à travailler avec nous et à qui nous devons proposer des actions cohérentes à faire.

- Je suis assez d’accord avec Y ; si on avait vraiment voulu avancer vers une force antilibérale, il fallait construire en Aveyron des collectifs cantonaux comme force de masse et en prendre la direction. Nous serions dans un sale état aujourd’hui. Nous nous serions créé des problèmes avec le PC, avec les réseaux Bové, sans apporter de perspectives aux adhérents possibles de ces collectifs cantonaux. En plus, cela n’aurait rien changé à leur éclatement actuel. Par contre, c’est PRS 12 qui aurait pu éclater entre ceux portant ce projet et ceux militant dans le parti socialiste, soutenant ses candidats. Il y a deux débats différents dans cette question d’une gauche unitaire antilibérale : est-ce que c’est souhaitable et envisageable depuis le 29 mai ? comment faire ? à mon avis la réponse à cette deuxième question ne peut passer à côté d’un processus d’une part entre organisations où une composante de PRS doit peser au mieux, d’autre part entre organisations et collectifs divers.


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message