Dans le rassemblement des "personnes en situation de handicap"

samedi 3 avril 2010.
 

Samedi, je suis allé au Trocadéro avec le groupe de militants qui m’entouraient place de la république déjà.

Manifestation du « no Sarkozy Day » : quelques milliers de personnes ont ouvert là une nouvelle page de l’histoire des manifestations d’opinion

Face au champ de mars les associations de "personnes en situation de handicap" tenaient un rassemblement pour la défense de leurs revendications, notamment celle d’un revenu minimum d’existence. Je suppose que chacun comprend bien de quoi il retourne dans ce genre de rassemblement. Je peux dire que sur le plan humain on prend une grande claque roborative. C’est tant d’énergie requise pour se mobiliser quand il en faut déjà tellement pour le plus commun des actes du quotidien ! Bien sur on ne doit pas juger de tout cela sur un registre compassionnel parce que la démonstration vise au contraire à faire réfléchir du point de vue politique. N’empêche qu’après la manifestation, je suis allé boire un chocolat avec les copains car on pelait de froid ; on est entré et sorti dans divers bistrots après être allés et venus, et juste en face, pendant tout ce temps, les camarades dans les fauteuils roulants ont seulement pu se regrouper ici et là pour remonter dans les véhicules qui les avaient amené eux et leurs accompagnateurs. Vivre sur ses deux jambes, tout simplement, m’a semblé être une suave capacité extraordinaire. Je n’en dis pas plus mais je suis certain d’être compris.

Mais pour le reste j’en reviens à la méthode de pensée qui doit être la notre, me semble-t-il. En toutes circonstances s’exprime un intérêt général humain. Ici nous savons que tout ce qui sera fait par exemple pour la mobilité des personnes en situation de handicap tournera pour le bien de tous. Il suffit d’aller dans un métro pour le savoir. Par exemple à la gare Montparnasse ou plusieurs psychopathes endurcis qui haïssent les gens qui portent de valises, les landaus et les personnes âgées ont pris les dispositions pour fabriquer un piège brise rein d’une rare perversité.… De même tout ce qui sera fait pour l’accès au logement social autonome des handicapés. Penser le logement social par la qualité nécessaire qui le rend habitable, tout de même est-ce si extravagant ?

Quelle est l’alternative ? Des logements en résidences spécialisées ? Ou est l’économie, chers habituels comptables ? Qui paye et comment ? Mais surtout est-ce le mode de vie dont nous voudrions qui permet de rendre à la société toute entière la part que chacun peut y apporter ? S’astreindre à produire du logement au niveau humain compatible avec la situation physique de ceux qui l’occupent c’est travailler contre la logique brutale qui prévaut à présent où la qualité n’a aucune place et où ne reste que le prix de revient instantané. Je dis instantané car j’ai pu constater, du temps où j’étais élu local quel est le prix de revient global, dans la durée, du logement social « boite à chaussure ». Et ainsi de suite. Mes camarades à l’Assemblée et au Sénat ont déposé une proposition de loi sur le thème de la condition de vie des personnes en situation de handicap. On la retrouve sur le site du parti de gauche. L’inspirateur de ce texte est Vincent Assante, un des dirigeant nationaux de notre parti qui est également, par ailleurs, un des porte parole de la mouvance des organisations du monde du handicap.


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