Selon les premières estimations, la CDU et le FDP n’ont pas obtenu assez de voix pour conserver la majorité en Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Le SPD mené par Hannelore Kraft arrive en tête et la gauche totalise plus de 50% des voix dans ce Land qui est le plus peuplé d’Allemagne. La chancelière allemande va perdre, du même coup, sa majorité au Bundesrat.

Avec près de 40% des voix, la CDU et le FDP ne seront pas en mesure de rester au pouvoir dans le Land le plus peuplé d’Allemagne. Selon les premières estimations, le parti d’Angela Merkel totaliserait même moins de voix que le SPD. 34,1% contre 34,4% pour les sociaux démocrates menés en Rhénanie du Nord Westphalie par Hannelore Kraft. Mais c’est surtout son partenaire, tant au niveau fédéral que dans ce Land, le FDP, qui paie au prix fort les tergiversations de Berlin dans la crise grecque. Il réalise, toujours selon ces premières estimations que 6,7%.

Le SPD est donc en mesure de mener une coalition avec les verts qui, eux, sont à la fête. Les estimations leur donnent 12,4% des suffrages. La gauche apparaît nettement confortée puisque die Linke passe la barre fatidique des 5%.

Cette défaite conjointe du parti d’Angela Merkel et de celui de son minsitre des Affaires Etrangères Guido Westerwelle met la coalition au pouvoir à Berlin en situation très délicate pour continuer à réformer le pays. Elle va en effet la priver de majorité au Bundesrat, la chambre haute du Parlement. En vertu du système politique allemand, les partis qui forment les gouvernements de chacun des 16 Länder se voient en effet attribuer un certain nombre de sièges au Bundesrat. La Rhénanie-du-Nord-Westphalie, qui avec 18 millions d’habitants est le Land le plus peuplé d’Allemagne, dispose de six sièges sur 69, soit le contingent le plus important.

Le revers est d’autant plus irritant pour Angela Merkel, que voici cinq ans, son prédécesseur, le social démocrate Gerhard Schröder avait convoqué des législatives anticipées après avoir perdu la majorité dans ce Land. Des élections qui avait permis à Angela Merkel de s’imposer à la Chancellerie.