L’échange de courrier entre les partenaires du Front de gauche a débouché sur une date précise de rencontre nationale. Elle se déroulera le mercredi 9 juin, en présence de Marie-George Buffet (PCF), Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche) et Christian Picquet (Gauche unitaire).

Trois principales questions sont mises à l’ordre du jour :

Comment faire vivre la coalition dans les luttes ?

Comment l’enraciner et l’élargir afin qu’elle casse son image de simple cartel de partis ?

Comment aller ensemble aux futures élections ?

Ces deux derniers points vont sans doute monopoliser la discussion, d’autant que des nuances, voire des désaccords existent entre les trois composantes du Front de gauche.

Faut-il se doter d’une organisation pérenne pour avancer dans la rédaction d’un programme ?

Faut-il un « nouveau front populaire », un « gouvernement populaire » ou « un front social, populaire et intellectuel » ?

Faut-il des « assises », comme le propose la Gauche unitaire, une « adhésion directe au Front de gauche », comme le préconise le Parti de gauche ? « Nous ne serons pas d’accord sur tout, dit Christian Picquet, mais j’espère que l’on sortira de la rencontre avec un calendrier de travail précis permettant d’aborder des points litigieux. »

Les trois partenaires déclarent ne pas vouloir focaliser la réunion sur la présidentielle et sur le nom du ou de la candidat(e) à ce scrutin, « au point d’évacuer toutes les autres questions tout aussi importantes », espère le porteparole de la Gauche unitaire. Il n’empêche, « nous devons vérifier que nous voulons tous des candidats communs aux prochaines échéances et, dans ce cas, avancer sur les modalités concrètes de la mise en place des candidatures  », précise Éric Coquerel (Parti de gauche). Tous se félicitent de la tenue de la rencontre au sommet. « L’accélération de la crise la rend indispensable », souligne le PCF.