Pflimlin à la tête de France Télévisions, l’homme d’un président

samedi 10 juillet 2010.
 

Sarkozy choisit l’alsacien Rémy Pflimlin pour succéder à Patrick de Carolis

En choisissant de nommer arbitrairement Rémy Pflimlin à la tête de France Télévisions, Nicolas Sarkozy confirme la mainmise de l’Elysée sur l’audiovisuel public à l’œuvre depuis son arrivée au pouvoir. Le Parti de Gauche dénonce la régression démocratique que constitue la logique de courtisan pour choisir le président du service public télévisuel au détriment d’un processus de nomination démocratique et respectueux des valeurs de la République.

Un archaïsme politique de plus pour le Berlusconi français qui parle de moderniser les médias tout en multipliant des méthodes dignes d’un autocrate : renvoi d’humoristes, intimidations sur les journalistes, pressions par l’entremise de l’appareil judiciaire, etc. En choisissant un homme de main fin connaisseur de l’audiovisuel public, le président de la République agrandit le cercle de ses amis médiatiques - Lagardère, Arnaut, Bouygues, Bompard, Dassault, Hees et consorts - dans sa tentative d’imposer sa politique sociale et économique régressive et dans la perspective de 2012.

Rémy Pflimlin, qui n’a pas laissé de bons souvenirs aux salariés lors de son passage à France 3, arrive dans une maison fragilisée - en témoigne la récente motion de défiance envers la direction votée par la rédaction de France 3. Les conditions de sa nomination vont constituer un handicap sérieux s’agissant de la question de l’indépendance, du respect de pluralisme et du maintien des rédactions nationales de France Télévisions. Un handicap de plus qui s’ajoute à la volonté d’asphyxier financièrement la télévision publique en la privant de ressources et au sabotage d’un bel outil de travail en multipliant les suppressions d’emplois.

Le Parti de Gauche s’engage à mener le combat de la démocratisation de la télévision publique avec pour objectif la fin du système de nomination actuel des dirigeants et la refonte de France Télévisions (production, diffusion, régie publicitaire, etc.) et du CSA via notamment la participation des journalistes et des usagers dans le fonctionnement de ce service public essentiel. La télévision publique appartient à tous.


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