Le juge Courroye et l’affaire Bettencourt : Lisez ces enregistrements dévastateurs

dimanche 25 juillet 2010.
 

Lisez ces enregistrements dévastateurs concernant le juge Courroye : ce sont deux dialogues entre Liliane Bettencourt (L.B.), Patrice de Maistre son gestionnaire de fortune (P. de M.), et Fabrice Goguel son avocat (F.G.) :

12 juin 2009

M. : Moi, j’ai été appelé par l’Elysée pendant que Maître Goguel était chez le procureur, et donc j’y vais cet après-midi. Je ne sais pas ce qu’il va me dire. Mais, enfin, tout le monde suit ce cas.

– L.B. : Qui va me voir ?

– P. de M. : Non, moi, je vais à l’Elysée cet après-midi puisque le conseiller de Sarkozy m’a appelé ce matin – je ne lui avais rien demandé – pour me dire : « Je sais que Maître Goguel est chez le procureur et je veux vous voir. » […] Donc peut-être que cet après-midi, j’aurai quelque chose de nouveau.

– L.B. : C’est quand même plutôt bon signe, non ?

– P. de M. : Oui, il suit l’affaire…

– L.B. : Et s’il s’en lavait les mains ?

– P. de M. : Il suit l’affaire. Mais ils font ce qu’ils peuvent. C’est Courroye qui est le nœud du truc. C’est pas Sarkozy, c’est Courroye.

– L.B. : Il est gêné aux entournures.

– F.G. : Courroye aussi est très gêné. Il a très peur de devoir prendre une décision. Il pense qu’il y a des risques. C’est pour ça qu’il aurait préféré l’expertise, qui lui aurait évité le risque.

– P. de M. : En tout cas, Maître Goguel et moi, on est tout à fait derrière vous pour dire que les expertises, ça suffit. Vous en avez eu assez. Et il ne peut pas vous l’imposer.

– F.G. : D’autant plus que – il me l’a dit ce matin – l’expertise qu’il voulait aurait été quelque chose de très long et de très approfondi, donc de très désagréable pour vous. Il voulait faire beaucoup de recherches…

21 juillet 2009.

– L.B. : Vous êtes content ?

– P. de M. : Je suis très content. Pour vous.

– L.B. : Pourquoi ?

– P. de M. : Euh, il faut vraiment que ça ne parte pas vers François-Marie [Banier] ce que je vais vous dire. J’ai eu l’Elysée et l’Elysée m’a dit que…

– L.B. : Qui ?

– P. de M. : Le palais de l’Elysée. Le conseiller de Nicolas Sarkozy. Il m’a appelé, il y a… –

L.B. : Sarkozy ? –

P. de M. : Non, son conseiller juridique, à l’Elysée, que je vois régulièrement pour vous. Et il m’a dit que le procureur Courroye allait annoncer le 3 septembre, normalement, que la demande de votre fille était irrecevable. Donc classer l’affaire. Donc, voilà. Mais il ne faut le dire à personne, cette fois-ci. Il faut laisser les avocats travailler. Voilà.

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Le procureur Courroye et l’affaire Bettencourt : un Watergate à la française d’après Eva Joly->12682]


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