La députée UMP Valérie Rosso-Debord renoncerait à rapporter à l’Assemblée la loi retraite et se prononcerait contre

mercredi 14 juillet 2010.
 

Valérie Rosso-Debord, députée UMP de Meurthe-et-Moselle, a reçu à sa permanence les représentants du collectif nancéien de résistance « retraite », le lundi 12 juillet 2010, à 17 heures.

Ce fut long et pénible, mais la députée de Meurthe-et-Moselle a fini par admettre que les arguments utilisés par le gouvernement étaient infondés et iniques. Elle s’est dit « favorable à « une Nuit du 4 août pour les retraites » et a précisé que « seule une nouvelle répartition des richesses, revenus et patrimoine confondus, permettrait de juguler les inégalités sociales et de financer définitivement un régime universel de retraite qui soit décent ». La députée a reconnu que « l’aggravation des déficits des comptes sociaux est essentiellement due à la crise financière – celle produite par le système capitaliste – et non pas à l’évolution démographique ». Elle a dit sa conviction profonde que « dans 40 ans, un travailleur produira autant de richesses que deux aujourd’hui » et qu’il n’est donc pas « nécessaire d’augmenter le nombre d’actifs ».

Devant cette déclaration éloquente et inattendue de Valérie Rosso-Debord, les membres du collectif de résistance à la réforme des retraites « l’ont applaudie et ont pleuré », selon des témoins directs de la scène.

Sur le champ, la députée a jeté en l’air le dossier « retraites » jusqu’ici posé sur son bureau bien rangé, faisant voler les feuilles aux quatre coins de sa permanence, tout en exultant. Ayant repris ses esprits, elle a décidé de renoncer à rapporter, pour le compte de l’UMP, cette « loi scélérate », lors de la prochaine session parlementaire.

En raccompagnant ceux et celles qui lui avaient « ouvert les yeux », Valérie Rosso-Debord n’a pas caché qu’elle était vivement intéressée par la protestation organisée le mardi 13 juillet, à 17 heures, devant la préfecture de Meurthe-et-Moselle. Elle s’est déclarée « enthousiaste de pouvoir se joindre à la foule lors de la journée de mobilisation nationale contre la réforme des retraites, le 7 septembre prochain ».

Il y a quelques semaines, Valérie Rosso-Debord n’avait pu recevoir le collectif de résistance « retraite », pour cause de voyage en Chine, et avait demandé, en signe d’accueil, que les volets de sa permanence soient fermés. C’est dire le chemin parcouru par la nouvelle pasionaria des retraites.

Le collectif de résistance « retraite » regroupe des partis politiques (PCF, NPA, Verts, Gauche alternative, Gauche unitaire, Parti de Gauche), des syndicats (FSU, Solidaires…), des associations (ATTAC, la CRISE).

NANCY, 12 juillet 2010


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