7 septembre : 2 735 000 manifestants dans 213 manifestations. Communiqués CGT, CFDT, FO, Solidaires, FSU, UNSA

lundi 13 septembre 2010.
 

2 735 000 manifestants Une énorme mobilisation qui va compter Communiqué CGT

La mobilisation interprofessionnelle des salariés du 7 septembre 2010 à l’appel de l’ensemble des syndicats est d’une ampleur inégalée depuis de nombreuses années.

A 17h30, la CGT a recensé 2 735 000 manifestants dans 213 manifestations. A Paris et à Marseille, l’affluence dans les cortèges a nécessité d’ouvrir deux itinéraires de manifestations. Dans plusieurs départements, les manifestations ont dû être annulées ou écourtées du fait des intempéries.

La puissance de cette journée revendicative s’illustre aussi par un plus grand nombre d’entreprises où les salariés ont décidé de faire grève en tout ou partie de la journée.

Ce sont plusieurs millions de salariés du privé et du public, de toutes générations, qui se sont mobilisés pour défendre leur retraite solidaire avec le maintien du droit au départ à 60 ans.

Réforme des retraites, mobilisation forte, réponse faible (CFDT)

Déclaration de la commission exécutive

Les mobilisations d’hier ont été massives et réussies. Elles ont contraint le président de la République et le gouvernement à entendre la voix des salariés. Ceux-ci sont de plus en plus nombreux à juger la réforme profondément injuste et inefficace.

A ce jour, les légères améliorations présentées par le président de la République ne règlent pas les problèmes de fond de la réforme.

La CFDT refuse toujours de réduire la question de la pénibilité à celle de l’incapacité. L’élargissement du nombre de bénéficiaires potentiels et le recours à une commission pluridisciplinaire constituent un premier pas. Les autres dispositifs proposés sont trop imprécis.

Sur les carrières longues, rien n’est réglé ! La mise à l’écart des salariés qui ont commencé à travailler à 18 ans est inéquitable. Les autres salariés concernés par les carrières longues vont toujours subir un durcissement de la mesure.

Sur les polypensionnés, le président de la République affiche un objectif, mais aucune modalité pour l’atteindre.

La volonté de ne pas revenir sur les bornes de 62 et 67 ans frappe les salariés aux carrières précaires et les plus modestes. L’essentiel du financement de la réforme continue de peser sur leurs épaules.

Les réponses apportées aujourd’hui par le président ressemblent à du bricolage. Elles sont la conséquence du refus d’une vraie mise à plat du système et d’un débat de fond comme la CFDT le réclame.

La CFDT partagera son analyse lors de l’intersyndicale de cet après-midi. De toute évidence, de nouvelles actions s’imposent.

TRÈS FORTE MOBILISATION CE MARDI 7 SEPTEMBRE par Force Ouvrière

La mobilisation très forte est confirmée : on est entre 2,5 et 3 millions – sans doute plus proche des 3 millions de manifestants selon FO.

Cette mobilisation est en hausse y compris quand les informations émanent des directions : SNCF, RATP, Poste, Enseignement, Transports urbains (plus d’une centaine de réseaux), Transport aérien, Energie, Justice sont dans ce cas, avec des taux de grève importants.

Dans le secteur privé, la grève est observée dans de nombreuses entreprises (Total, Banques, Arkema, Rhodia, Peugeot Citroën, Renault, Saint Gobain, Arc International, Alcatel, Airbus, Commerce …).

Pour Force Ouvrière, si le gouvernement et le parlement ne répondent pas, d’autres actions seront bien entendu nécessaires. Ce sera sur la base du retrait ou abandon et dans l’unité d’action.

Gagner le bras de fer par l’Union Syndicale Solidaires

Plus de 3 millions de manifestants dans toute la France, salariés du privé et du public, chômeurs, jeunes, retraités, ont exprimé leur colère et leur rejet d’un projet de loi injuste, inefficace, aggravant encore les inégalités. La journée de grèves et de manifestations organisée par l’intersyndicale a été un succès considérable avec de fortes grèves dans de nombreux secteurs.

Elle montre que ce projet de loi est fondamentalement refusé par la population.

Ce gouvernement, dont le seul souci est de complaire au patronat et aux plus riches, refuse d’envisager une nouvelle répartition de la richesse produite qui permettrait, sans problème, de financer nos retraites. Il n’a aucune légitimité pour conduire une réforme qui engage l’avenir des générations futures.

Pourtant et malgré le fait que journée d’action après journée d’action, la mobilisation devient de plus en plus importante, le gouvernement ne renonce pas. Après le refus de toute négociation, nous avons droit maintenant à une parodie de débat parlementaire, le président de la République voulant faire adopter par l’Assemblée nationale son texte à la va-vite dans les jours qui suivent. Son choix est clair : le passage en force.

Un bras de fer est donc engagé. Face à la détermination du gouvernement nous devons faire preuve d’une détermination plus grande encore. Pour l’Union syndicale Solidaires, l’enjeu est aujourd’hui de forcer le gouvernement à céder. Il faut donc s’en donner les moyens. Les salariés doivent discuter et organiser la reconduction de la grève partout où cela est possible et il est de la responsabilité de l’intersyndicale de décider d’une suite à la hauteur des enjeux au 7 septembre, suite qui devrait avoir lieu dans les jours qui viennent. Ce gouvernement ne cédera que contraint et forcé. Imposons-lui le retrait de ce projet !

Le 7 septembre 2010

Mobilisation exceptionnelle ! Communiqué FSU

Le 7 septembre a été une journée exceptionnelle par la hauteur des grèves et la participation aux manifestations dans toute la France. Les salariés, du public comme du privé, font aujourd’hui la démonstration de leur rejet massif du projet de réforme des retraites. Ce projet est également rejeté par les jeunes qui, déjà pénalisés pour trouver un emploi, voient leur retraite devenir de plus en plus hypothétique.

La Fonction publique, en ligne de mire par les suppressions de postes et le gel des salaires, serait durement touchée par cette réforme ne garantissant même pas un niveau de pension décent à bon nombre de fonctionnaires. La Fonction publique a répondu massivement présente lors de cette mobilisation.

Cette journée marque un virage crucial dans le paysage social.

Le gouvernement doit cesser de mentir… Les déficits actuels des régimes de retraite ne sont pas dus à la situation démographique mais à la crise économique. La question majeure est celle du financement pour pérenniser le système de retraite par répartition et donc celle du partage des richesses produites. Le gouvernement entend faire payer la crise aux salariés. En reportant l’âge de départ à 62 ans, il vole l’espérance de vie aux salariés et leur fait supporter, à eux seuls, l’effort financier. C’est inacceptable !

Le gouvernement doit entendre ce refus massif, retirer son projet pour ouvrir de réelles négociations sur l’ensemble des questions : âge de départ à la retraite, financement, emploi, pouvoir d’achat, réduction des inégalités homme/femme, minimum garanti, Code des pensions…

Il est encore temps de le faire.

Annoncé dès le lendemain de la forte mobilisation du 24 juin, la journée d’aujourd’hui confirme et amplifie les mobilisations du printemps. Elle est approuvée par près de 70% des Français.

Cette journée exceptionnelle appelle des suites rapides et unitaires pour faire reculer le gouvernement sur son projet injuste. La FSU fera dès demain des propositions en ce sens dans le cadre de la réunion interprofessionnelle.

Faute d’avancées suffisantes, poursuivre la mobilisation (UNSA)

Le succès de la mobilisation du 7 septembre, qui a réuni plus de 2,5 millions de personnes dans la France entière, a déjà fait sentir ses premiers effets.

Cette mobilisation a obligé le Président de la République à « sortir du bois » et à annoncer de nouvelles mesures qui seront présentées sous forme d’amendements lors du débat qui s’engage à l’Assemblée.

Ces mesures constituent certes un infléchissement par rapport au projet initial, notamment sur la « pénibilité » et les carrières longues mais pour l’UNSA, cela reste notoirement insuffisant.

Si le Président de la République et le Gouvernement veulent vraiment que le conflit s’apaise, ils doivent faire des concessions sur les mesures qui sont au cœur du projet : les mesures d’âge.

Le Gouvernement devrait aussi revenir sur l’équilibre financier du projet et faire participer de façon plus conséquente les hauts revenus et les revenus du capital au financement de notre système de retraite.

Faute d’avancées suffisantes, l’UNSA proposera lors de la réunion de l’Intersyndicale qui se réunira ce jour à 14 heures, de poursuivre la mobilisation sous des formes qui restent à déterminer.

Selon le ministère de l’Intérieur

Le manifestants n’étaient « que » 1 120 000 personnes partout en France dans les 220 rassemblements. Il rappelle qu’il y en avait eu 797 000 le 24 juin dernier en 200 défilés et 1 130 000 le 13 mai 2003 avec 180 rassemblements.

Mardi 7 septembre 2010


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