Les preuves s’accumulent sur la nature politique du nombre de manifestants comptabilisés par le ministère de l’intérieur

jeudi 14 octobre 2010.
 

2) Mobilisation : Bernard Thibault a la preuve que le gouvernement truque les chiffres

Le leader de la CGT a une taupe au ministère de l’Intérieur... Il l’a confié à Jean-Michel Aphatie, l’éditorialiste de RTL.

Alors que la mobilisation contre la réforme des retraites se durcit, et à quelques jours de la prochaine journée de manifestations, prévue mardi 12 octobre, Bernard Thibault livre une anecdote qui éclaire d’un nouveau jour la guerre des chiffres entre les syndicats et le gouvernement.

Le leader de la CGT était reçu ce mardi par Jean-Michel Aphatie, sur RTL et en marge de cette interview, il a confié à l’éditorialiste, qui reproduit l’échange sur son blog : "Samedi dernier, à 10 heures du matin, soit environ quatre heures avant le début de la manifestation parisienne, un fonctionnaire syndiqué travaillant dans un service du ministère de l’Intérieur l’appelle. (Il s’agit d’un fonctionnaire de Direction centrale du renseignement intérieur, ex renseignements généraux, NDLR). Ce correspondant lui annonce à 10 heures du matin le chiffre de manifestants que la préfecture de police annoncera dans l’après-midi. Autrement dit, le chiffre des autorités ne correspond pas à un constat mais découle d’une décision politique. En d’autre termes, selon le récit de Bernard Thibault, le chiffre est faux. Et effectivement assure-t-il, à 16 heures, le nombre de manifestants annoncés par les autorités était le même que le chiffre qui lui avait été communiqué dès 10 heures". C’est à dire 65.000, alors que les syndicats comptaient, eux 310.000 personnes dans le cortège.

1) Un syndicat policier dénonce une sous-estimation du nombre de manifestants à Marseille

Source : http://www.leparisien.fr/marseille-...

Le syndicat Unité SGP Police/Force Ouvrière a accusé mardi la hiérarchie de la police dans les Bouches-du-Rhône de sous-estimer le nombre des manifestants contre le projet de réforme des retraites à Marseille et de "ridiculiser" ainsi la police.

"Alors même que la mobilisation s’amplifie, la direction départementale de la sécurité publique des Bouches-du-Rhône s’épuise à dévaloriser le nombre des manifestants", a déploré le syndicat, majoritaire chez les gardiens de la paix, dans un communiqué.

"Ce procédé comptable qui confond les limites entre politique et service public est inacceptable", a-t-il ajouté, en soulignant que "ce ne sont pas les fonctionnaires de police de terrain chargés de procéder à ces évaluations qui sont en cause". "A force d’oublier que le rôle de la police nationale est de livrer des estimations pertinentes à l’appui d’un constat réel, et par voie de conséquence de travestir avec le plus grand des mépris la contestation sociale, ce sont les services de police que l’on finit par ridiculiser", conclut le syndicat.

Entre 24.500 et 230.000 personnes, selon la police et les syndicats, ont défilé mardi 12 octobre à Marseille contre le projet de réforme des retraites, deux chiffres en hausse par rapport aux précédentes journées d’action.


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