19 octobre 2010 Solidarité avec les éboueurs ! Blocage de tous les incinérateurs parisiens... (20 articles)

jeudi 24 octobre 2019.
 

20) Fin de la grève des éboueurs à Paris sur une victoire partielle : augmentation de 1100 euros par an en fin de carrière

La fin de la grève des éboueurs a été décrétée ce 8 novembre, mais la mairie estime qu’il faudra entre quarante-huit et soixante-douze heures pour que tout rentre dans l’ordre et que les derniers sacs d’ordures soient envoyés dans les centres de tri.

Pendant près de vingt jours, le ramassage des poubelles a été très perturbé. Retour sur un conflit qui a viré au bras de fer.

Les retraites en ligne de mire

C’est la réforme des retraites qui a mis le feu aux poudres. Lors des jours de grève nationale, plusieurs catégories de personnel de la Ville de Paris ont rejoint les cortèges de manifestants. Mais une poignée d’éboueurs encouragés par la CGT ont refusé de reprendre le travail. Le syndicat a décidé de bloquer plusieurs garages de bennes ainsi que le centre de tri d’Ivry (94) puis de Saint-Ouen (93) pour demander à la mairie un effort financier pour les éboueurs en fin de carrière.

Dix arrondissements encombrés de poubelles

C’est dans les quartiers où le ramassage des poubelles est assuré par la régie municipale que les bacs sont restés sur les trottoirs. Dix arrondissements étaient touchés par l’invasion des ordures : les IIe, Ve, VIe, VIIIe, IXe, XIIe, XIVe, XVIe, XVIIe et XXe.

Un accord pour augmenter les salaires en fin de carrière

En interdisant la sortie des bennes et l’accès de deux centres de tri des déchets de l’Ile-de-France, les grévistes parisiens ne menaçaient pas seulement Paris mais aussi 84 communes de la région qui envoient leurs ordures dans ces deux centres.

Pour sortir du conflit, la mairie a donc proposé une augmentation de 1 100 € par an aux éboueurs en fin de carrière. « 400 d’entre eux vont en profiter dès les deux prochaines années », précise-t-on à la Ville. Satisfaits, dès hier, les grévistes ont levé leurs camps de blocage. Régis Vieceli, délégué CGT au service de nettoiement, a néanmoins précisé que les grévistes « ont décidé de reconduire la grève sous une forme de 55 minutes par jour pour garder sous pression les négociations et aussi par rapport aux retraites ».

Source : http://www.leparisien.fr/paris-75/f...

19) Les éboueurs de Paris toujours en grève

Depuis le 19 octobre, le centre de traitement des déchets d’Ivry est bloqué par plusieurs centaines d’éboueurs, qui reprochent au maire de Paris de casser leur grève.

Ils ont le visage fatigué, la barbe mal rasée, le bonnet vissé sur la tête. Mais leur détermination est intacte. Depuis seize jours, plus de 200 éboueurs de la Ville de Paris sont en grève et bloquent les entrées et sorties du centre de traitement des déchets d’Ivry-sur-Seine à côté du périphérique, dans le Val-de-Marne. Résultat : les deux célèbres volutes de fumée blanche qui s’échappent habituellement des cheminées de ce plus grand centre d’Europe ont disparu. Les fours ne reçoivent plus aucun déchet à incinérer, et des dizaines de camions-bennes sont bloquées dans les garages. Et devant le centre, une quarantaine d’éboueurs se relaient nuit et jour pour maintenir le blocage. Le confort est spartiate : des lits de camp installés sous des tentes de fortune leur permettent de dormir à l’abri de la pluie, mais pas du froid. Pourtant, ils se disent prêts à tenir jusqu’à Noël. Ils ont même déjà installé un sapin décoré de guirlandes sur les grilles d’entrée. Leurs revendications ? La réforme des retraites bien sûr, car eux ne se voient pas continuer leur travail après 55 ans. Mais aussi l’insertion de leurs primes dans leur salaire fixe afin qu’elles soient prises en compte dans le calcul de leur pension. Noël, 50 ans, conduit des bennes depuis 22 ans pour la Ville de Paris. « Je touche environ 1.500 € de salaire, dont 200 € de primes. Je vais me retrouver avec une retraite à trois chiffres si rien ne change… », regrette-t-il.

« Delanoë casse la grève »

Depuis le début de la grève, la Mairie de Paris a décidé de faire appel aux trois entreprises privées de nettoyage qui s’occupent habituellement de dix arrondissements seulement afin qu’elles gèrent l’ensemble de la capitale. Pour quel budget ? L’opacité est totale et la communication, elle, est totalement verrouillée. Seuls quelques élus « dissidents » donnent de la voix. « En général, quand il y a une polémique, tous les conseillers reçoivent une note du cabinet de Bertrand Delanoë. Là, rien. D’un côté, le maire de Paris dit soutenir la mobilisation contre la retraite, mais d’un autre, il casse totalement la grève en faisant payer les contribuables », s’indigne Danielle Simonnet, élue du Parti de gauche dans le XXe. Quant au traitement des déchets, il n’a plus lieu dans sa totalité depuis qu’Ivry est bloqué. Du coup, une partie des ordures serait enfouie dans des décharges en Seine-et Marne, à Clay-Souilly et Fresnes-sur-Marne.

Hier, le maire de Paris a reçu durant une dizaine de minutes les représentants syndicaux. « On nous a seulement proposé un calendrier de négociations à la condition qu’on lève le blocage. Mais il est trop tard, nous voulons maintenant des réponses concrètes ! », s’est insurgé Régis Vieceli, secrétaire général CGT-Nettoiement. Le rendez-vous s’est donc soldé par un non-lieu. Le bras de fer continue.

Ivry-sur-Seine, Alexandra Gonzalez 04/11/10 à 07h05

http://www.francesoir.fr/societe/le...

18) 3 et 4 novembre Blocage de l’incinérateur de Saint Ouen en cours — besoin de monde au matin du 4

Depuis aujourd’hui mercredi 3 midi trente, les entrées de l’incinérateur de Saint Ouen sont bloquées. Cette initiative a été décidée par l’AG des communaux de Saint Ouen. Les salariés de l’incinérateur ne sont pas en grève mais certains sont présents sur le piquet et soutiennent l’action.

Aucun camion ne peut rentrer sur le site pour décharger, mais l’incinérateur tourne encore sur ses stocks de déchets, qui pourraient durer encore quelques jours. Comme à Ivry (toujours bloqué), si l’incinérateur s’arrête, il faudrait plusieurs jours pour le remettre en marche. Les communaux de Saint Ouen sont décidés à bloquer le site pendant au moins 8 jours. Ils appellent un maximum de monde à les rejoindre, de jour et surtout de nuit, et à ramener de quoi tenir le coup (bouffe, tente, couverture...). Besoin en particulier de monde tôt le matin pour tenir et relever.

Ils appellent à une AG ouverte demain à 10h30 devant l’incinérateur.

Pour y aller, descendre au Métro Mairie de Saint Ouen, prendre l’avenue Victor Hugo (on y croise un Leroy Merlin), puis la 2e à droite, rue Ardoin. L’incinérateur et sa grande cheminée se trouvent tout au bout de cette rue.

ou bien : rer C Saint-Ouen, à gauche en sortant, c’est la rue à gauche après Confo ; ou bus 173 Capitaine Garner, ou bus 139

17) 2 novembre Message des agents communaux grévistes aux habitants de Nanterre

RETRAITES : ON LACHE RIEN !

Depuis plus de deux semaines, des services municipaux de la Mairie de Nanterre sont quotidiennement en grève.

Nous sommes conscients que cela vous occasionne des désagréments que nous aurions bien voulu éviter si le gouvernement et le patronat nous en avait laissé le choix. Face à leur surdité et à leur mépris, alors même que le peuple rejette dans sa large majorité un projet de société injuste, que pouvons-nous faire d’autre que de nous faire entendre par des grèves et manifestations ?

UN MOUVEMENT PROFOND, DURABLE ET RESPONSABLE

Reniant son engagement à ne pas remettre en cause la retraite à 60 ans, le Président de la République n’a pas hésité à faire passer en force une loi dont le coût est supporté à 85% par les salariés. Mais tout le monde s’accorde à le dire, cela ne règlera pas de manière durable la question du financement de la protection sociale et des régimes de retraite en particulier.

Ne pouvant pas accepter cette situation, la plupart des services municipaux sont touchés par la contestation sociale sous des formes très diverses : De la grève reconductible au débrayage, de rassemblements « locaux » à une participation importante aux journées nationales de grève et de manifestations, ce mouvement se décide quotidiennement de manière démocratique.

Devant Joliot Curie, les agents grévistes ont su prendre leurs responsabilités en s’interposant entre les lycéens et les C.R.S, évitant ainsi le pire.

Les agents grévistes ont permis que soit assurée la livraison à domicile des repas aux Personnes Agées alors que la Cuisine Centrale était fermée. Ou encore que soit assuré le transport des enfants dans les Centres de Vacances alors que le Garage Municipal était (et continue à l’être) bloqué par ses agents majoritairement grévistes.

DES CONSEQUENCES POUR LE SERVICE PUBLIC MUNICIPAL

Comment imaginer des agents municipaux travaillant jusqu’à 62, voir 67 ans dans les crèches, les écoles, la Voirie, les accueils au Public et bien d’autres services ?

Outre les dommages sur la santé qu’un allongement du temps de travail va occasionner, quelle efficacité dans le service que nous vous rendons ?

Quel avenir pour nos enfants qui, pendant que nous travaillerons deux ans de plus, resteront à la porte des entreprises publiques et privées ?

Au travers des contacts que nous avons quotidiennement avec vous, nous savons que nous pouvons compter sur vous.

Nous remercions dès maintenant les nombreuses marques de soutien que vous nous avez montrées, et particulièrement, la solidarité de commerçants qui nous conforte dans notre action et nous fait chaud au cœur.

PUBLIC, PRIVE, JEUNES, ACTIFS, CHOMEURS ET RETRAITES REJOIGNEZ LES MANIFESTATIONS ET LES ACTIONS !

Déclaration adoptée le vendredi 29 octobre 2010 par l’Assemblée Générale du Personnel de la Mairie de Nanterre réunie chaque matin à 9h00 depuis le mercredi 13 octobre, Hall de la Salle des Congrès, rue du 8 mai 1945.

http://greveterritoriauxnanterre.bl...

De : Comité Grève Territoriaux Nanterre

16) Brest : la grève des éboueurs est reconduite jusqu’ au mardi 2 novembre

Le personnel CGT de BMO a reconduit la grève contre la réforme des retraites. Les ordures s’entassent en ville.

Les grévistes de la CGT Brest Métropole Océane se sont réunis hier matin en assemblée générale, au centre technique communautaire (CTC) de la zone de Kergonan. Au terme des débats, ils ont voté pour savoir s’ils reconduisaient leur grève contre la réforme des retraites jusqu’à mardi, ou pour une durée illimitée. La centaine de participants a opté pour la première proposition.

« Ne rien lâcher »

Le secrétaire adjoint de la CGT BMO, Marc Pibouleau, met du baume au coeur des grévistes : « 280 sites tels que le nôtre sont bloqués en France. Nous ne sommes pas tout seuls ! » Jusqu’au 2 novembre, ils ont décidé de « ne rien lâcher ». « Tant que la loi n’est pas promulguée par le président de la République, rien n’est joué. » Déterminés, les salariés continueront donc de participer aux journées d’action prévues par l’intersyndicale CFDT, CGT, Unsa, CFTC, CGC et Solidaires. Et se joindront à toutes les initiatives programmées localement.

de Jennifer PINEL

15) La grève des éboueurs s’étend sur une vingtaine de départements : Toulouse, Ariège, Paris, Brest, Belfort, Saint-Etienne, Toulon, Gard, Fos ...

14) L’Intersyndicale des personnels communaux d’animation appele à la grève aujourd’hui 28 octobre

L’Intersyndicale (UNSA, CGT, FO) appelle à la grève les 3000 agents des personnels municipaux de l’animation : vacataires, contractuels et titulaires.

13) Grève des éboueurs au 28 octobre

Au 28 octobre la grève des éboueurs se poursuit au moins sur la région parisienne, à Toulouse, Belfort, Brest, Fos-sur-Mer, Morlaix, Saint-Etienne, Toulon ainsi que dans certains syndicats intercommunaux de l’Ariège et du Gard.

12) Eboueurs de la région parisienne

A Ivry dans le Val-de-Marne, le centre de traitement des déchets (le plus grand d’Europe qui gère plus de 600.000 tonnes d’ordures chaque année) est bloqué par les éboueurs de la ville de Paris.

11) Grève : les éboueurs de Toulouse ne lâchent pas prise

Les éboueurs du Grand Toulouse sont environ 250 dans le cortège de la manifestation, ce matin. Trois dépôts (Monlong, Colomiers, Blagnac) sur cinq sont toujours bloqués, au moins jusqu’à demain matin, où les assemblées générales décideront de poursuivre ou pas le mouvement. A Colomiers, une prolongation jusqu’à mardi est envisagée. Mais le vote du gros dépôt de Monlong, qui ramasse les déchets du sud toulousain, aura son importance. Hier matin, sur le dépôt et la déchetterie de Colomiers, le piquet de grève tente de se réchauffer, malgré des températures glaciales. « On est déterminés, lance Jean-Marc Costagliola, représentant Sud et gréviste depuis plus de dix jours. On a la rage au ventre. Vous nous voyez, à 67 ans, soulever des poubelles ? Ici à Toulouse, on est des guerriers. On ne va pas lâcher comme ça. » « Sarkozy, c’est simple, il nous tue avec cette réforme », lance un jeune collègue. La grève est longue, et la plupart des éboueurs vont perdre jusqu’à 600 euros sur le bulletin de salaire. « Mais il n’est pas question d’arrêter le mouvement. Même si ce n’est pas sous sa forme actuelle, la mobilisation va rester très forte, par des actions ponctuelles », explique Thierry Artigue, permanent FO. Dans les rues des quartiers sud de Toulouse, de Rangueil à Esquirol en passant par Saint-Cyprien et les Arènes, les poubelles débordent. À Colomiers et Blagnac, même constat. La situation perdurera-t-elle après ce week-end ? Réponse demain matin, à la chaleur des braseros.

Source : http://www.ladepeche.fr/article/201...

10) La grève des éboueurs touche une vingtaine de départements

Au total, selon la CGT Services publics, des mouvements de grèves affectent le ramassage public des ordures dans "une vingtaine de départements". Les agents sont directement concernés par la non-prise en compte de la pénibilité dans la réforme des retraites, selon la CGT.

La collecte est également perturbée à Brest, Belfort, Nantes, Saint-Brieuc, Saint-Nazaire, Charleville-Mézières, Auch, Saint-Etienne, mais aussi dans le Gard, l’Hérault et l’Ariège.

A Toulouse, la grève a été reconduite lundi dans trois dépôts de bennes à ordures sur cinq, avec des taux de grévistes de 90%, a indiqué la CGT.

A Agen, le mouvement des éboueurs ainsi que des agents de la voirie et de l’éclairage public en est à son septième jour, a constaté l’AFP.

AFP

9) Soutien aux éboueurs grévistes suite aux propos de M. Dagnaud

par les CONSEILLERS DE PARIS PG

Le Parti de Gauche réaffirme son soutien aux éboueurs qui occupent depuis mardi matin, à l’initiative de la CGT du nettoiement Ville de Paris, le site la TIRU et le garage d’Ivry Brunesseau du SYCTOM.

Les élu-e-s du Parti de Gauche au Conseil de Paris expriment leur désaccord avec les déclarations de François Dagnaud, Adjoint à la propreté et au traitement des déchets, repris dans la dépêche AFP de ce vendredi 22 octobre. Ce dernier ferait son « maximum pour éviter toute dégradation » de la situation et utiliserait « au mieux les moyens pour assurer la collecte et pour éviter toute dérive à la Marseillaise ». Monsieur François Dagnaud aurait ajouté que Paris était « avantagé » par son système mixte de récolte des déchets.

Il faut savoir que la collecte des déchets est assurée à Paris en partie par des agents de la ville, en régie publique et sur certains arrondissements par des entreprises privées. Les conseillers de Paris du Parti de Gauche, Danielle Simonnet et Alexis Corbière, lorsqu’ils étaient encore au PS, s’étaient opposés et avaient voté contre la privatisation de la collecte des déchets réclamant que, comme pour l’eau, la ville revienne au 100% public.

Que faut-il donc comprendre des propos de Monsieur Dagnaud ? Si la volonté de notre municipalité d’assurer la propreté de la capitale ne peut qu’être louable, en cette période de conflit social, elle ne doit pas aboutir à une remise en cause du droit de grève ! La ville aurait-elle recours actuellement aux entreprises privées avec lesquelles elle est en marché sur certains arrondissements pour pallier l’absence d’éboueurs en grèves sur d’autres ? Cette pratique, de recourir au privé quand le public est en grève, si elle s’avérait effective, serait inacceptable !

Pourtant, le maire de Paris, Bertrand Delanoë a exprimé son soutien au mouvement en déclarant notamment sur son blog le 11 octobre : " c est peut être l’aspect le plus remarquable du mouvement actuel : cette cohésion, cette solidarité de la société française dans l’épreuve. (...) dans l’action elle retrouve son unité."

Les conseillers de Paris du Parti de Gauche demandent donc solennellement que le Maire de Paris traduise en actes ses propos par un soutien effectifs aux salariés les plus engagés dans la mobilisation, les agents de la Ville de Paris qui se sont mis en grève reconductible, et notamment les éboueurs qui occupent le site de la Porte d’Ivry et ont fait stoppé l’incinération des déchets.

Personne ne souhaite que les rues de Paris soient jonchées d’ordures non ramassées. Mais cette situation de blocage est de la responsabilité du gouvernement qui refuse d’entendre enfin la volonté du peuple de le voir retirer son projet de Loi sur les retraites et non de celle des salariés qui défendent leurs droits ! La ville de Paris a toujours été réticente sur l application du SMA dans les écoles, considérant qu’elle ne voulait casser les grèves de ses agents. Ne sommes-nous pas face à la même situation ?

Les élu-e-s du Parti de Gauche se sont d’ores et déjà rendus plusieurs fois sur place sur le site d’Ivry pour soutenir les éboueurs et invitent plus largement les parisiennes et les parisiens à les soutenir moralement et financièrement en participant aux caisses de solidarité avec les grévistes.

Dans un contexte où le gouvernement renforce sa criminalisation de la contestation sociale, en réprimant fortement les jeunes lycéens et étudiants engagés dans les mobilisations, en cherchant à évacuer par la force les occupations de raffineries, au mépris du droit de grève, les salariés et les citoyens parisiens devraient au contraire pouvoir compter sur le soutien de la Ville de Paris.

SAMEDI 23 OCTOBRE 2010

9) Ivry, Retraites : le plus grand centre de traitement des déchets d’Europe à l’arrêt

La vision, inhabituelle, interpelle les automobilistes du périphérique parisien à hauteur de la porte de Bercy. Depuis jeudi, plus aucune volute de fumée ne s’échappe des deux cheminées du centre de traitement des déchets d’Ivry (Val-de-Marne), le plus important d’Europe, avec plus de 600 000 t d’ordures traitées chaque année en provenance d’une douzaine d’arrondissements parisiens et de quatorze villes du Val-de-Marne.

Sur place hier matin, grelottant autour de leur brasero, une trentaine de grévistes, pour la plupart éboueurs de la ville de Paris, entament leur cinquième jour de blocage devant l’usine. Parmi eux, des syndicalistes de la CGT-Nettoyage — majoritaire —, mais aussi des cheminots de la gare d’Austerlitz ou encore des agents territoriaux du Val-de-Marne, venus prêter main-forte.

« Depuis 7 heures du matin mardi, plus aucune benne n’a déchargé ses déchets ici, assurent Frédéric, Nicolas, François et Kamel, quatre grévistes emmitouflés dans leurs anoraks. On fait les trois-huit ! On se relaye jour et nuit pour empêcher l’entrée des camions », expliquent-ils en désignant, bloqués à l’intérieur du site, la vingtaine de camions-poubelles verts, remplis à ras bord.

Entre 15 % et 20 % d’éboueurs grévistes à Paris

« On est entourés d’un grand mouvement de solidarité ! Les gens klaxonnent, viennent nous déposer du pain, des viennoiseries. Il y a même des bûcherons qui livrent du bois pour le feu », assure Régis Vieceli, secrétaire général de la CGT-Nettoyage, qui estime que 15 % à 20% des éboueurs sont grévistes à Paris. « Depuis des années, nos conditions de travail se dégradent alors que notre productivité a augmenté de 30% en six ans. Soixante nouvelles suppressions de postes ont été annoncées cette année. On ne veut pas que ce soit nos salaires et nos emplois qui financent les retraites ! » poursuit-il.

Du côté du Syctom (syndicat intercommunal de collecte des ordures ménagères), gérant du site, qui dispose de deux autres incinérateurs dans la région à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) et à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), on estime la situation « compliquée », tout en affirmant « tout mettre en œuvre pour assurer au jour le jour le traitement des déchets en Ile-de-France ». Mais jusqu’à quand ?

A l’usine de Saint-Ouen, des arrêts de travail ont été signalés vendredi. Depuis cinq jours, les déchets sont notamment transférés vers d’autres sites non gérés par le Syctom, comme les incinérateurs de Créteil ou de Rungis (Val-de-Marne). Selon les grévistes, les bennes sont aussi réorientées vers le centre de stockage de Romainville (Seine-Saint-Denis), aujourd’hui saturé, ou encore le centre d’enfouissement des déchets de Claye-Souilly, en Seine-et-Marne.

de Bérangère Lepetit

http://www.leparisien.fr/val-de-mar...

8) Mardi 26 octobre, manifestation interpro vers la déchetterie occupée d’Ivry

Mardi 26 octobre, à partir de 12 h, une manifestation interprofessionnelle organisée par l’Union locale CGT du 13ème partira de l’hôpital la Salpétrière vers l’usine de traitement des déchets ménagers à Ivry (43 rue Bruneseau, Paris XIII)

A l’initiative du syndicat CGT du nettoiement, depuis le 19 octobre à 7 heures du matin, l’usine TIRU (usine de valorisation des déchets pour chauffage urbain), situé 43, rue Bruneseau dans le 13ème arrondissement, est occupée.

Un des deux incinérateurs est complètement arrêté. Dans les prochaines heures le deuxième suivra.

L’usine de Saint Ouen est également occupée.

7) A Agen (47) aussi, les éboueurs sont en lutte !

En grève depuis la journée du mardi 19 octobre.

Le maire veut briser la grève !

Le président de la Communauté d’Agglomération d’Agen (CAA), le dénommé Jean Dionis du Séjour, a rejeté les revendications des salariés et comme il est aussi député-maire (Nouveau Centre) d’Agen, il tente de faire ramasser les poubelles du centre-ville par les employés municipaux (notamment ceux des espaces verts). En conséquence de quoi, l’intersyndicale bloque aussi le Centre Technique de la Ville d’Agen (CTM - 82 avenue Jean Jaurès, entre l’IUFM et la caserne militaire).

En plus de s’inscrire dans le mouvement général contre la réforme des retraites, les 70 grévistes ont mis sur la table des revendications propres, augmentations de salaire de 300 euros, embauches…

Dans l’après-midi de vendredi, quelques camions de la ville, escortés de la police municipale, ont réussi à ramasser quelques sacs poubelles dans le centre-ville, alors même que la CAA suspendait les négociations. La direction de la ville et de l’agglo est en train de vouloir monter les salariés de la commune contre ceux de l’agglomération, de briser la grève des uns en transformant les autres en jaunes.

Ce qui a eu le don d’énerver les grévistes qui, dans la nuit, ont déversé des ordures près de la Préfecture. Voir ici : http://retraites-interpro-47.over-b...

D’après la presse locale, le député-maire-président de la CAA a déposé deux plaintes ce samedi matin, une en tant que maire d’Agen pour dégradation du domaine public, l’autre de l’Agglomération pour appropriation illégale de véhicules et biens publics.

C’est le bras de fer.

Mais, ça bouge autour des grévistes, ils ne sont pas seuls. Ils appellent les employés municipaux à refuser d’exécuter le sale boulot qu’on leur demande et à toute personne solidaire à venir bloquer le local (le CTM) où se trouvent les camions de la ville.

On va le faire reculer, le Jean Dionis du Séjour qui se prend pour un petit Sarko local !

6) Quatrième jour de grève des éboueurs à Nantes

Le dépôt des camions de ramassage des ordures près de l’université de Nantes était toujours bloqué jeudi matin par des grévistes qui font brûler des feux de palettes. Le trafic du tramway passant à proximité est perturbé. La grève des éboueurs a été votée pour la première fois à Nantes lundi matin, elle est depuis reconduite chaque jour lors d’un vote en assemblée générale.

5) Belfort : les éboueurs en grève

Les ordures n’ont pas été ramassées, ce matin 20 octobre à Belfort. Et pour cause. Les éboueurs sont en grève pour protester contre la réforme des retraites. Le mouvement spontanément est parti du personnel de la communauté d’agglomération belfortaine. A 6 h ce matin, une assemblée générale qui a réuni des agents de la ville de Belfort a voté la grève illimitée reconductible. Deux véhicules, un de la ville et un autre de la Cab bloque donc l’accès au centre technique municipal. Plus aucun véhicule ne peut en principe sortir. A 13 h 30, une délégation a été reçue par l’adjoint Maurice Schwartz en mairie.

Opération escargot sur l’A 36 : Une opération escargot de chauffeurs routiers a perturbé la circulation sur l’autoroute A 36 hier .entre Mulhouse et Besançon.

4) Poubelles marseillaises : la légion étrangère en renfort !

La sécurité civile vient d’arriver sur la Canebière pour procéder au ramassage des ordures, comme annoncé aujourd’hui par le préfet Michel Sappin. En renfort, la légion étrangère est également sur place. Le ramassage des ordures devrait commencer d’ici peu.

Et pourquoi pas les CRS !!! Il y en a plein la ville ???

3) La grève des éboueurs s’amplifie

Après Marseille et Toulouse, les éboueurs de Lunel (Hérault) en grève reconductible !

Pour le troisième jour, les poubelles n’ont pas été ramassées ce matin à Lunel, ainsi que dans l’ensemble des communes du Pays de Lunel et de Rhôny Vistre Vidourle. La grève a en effet été à nouveau votée à la majorité absolue au sein du dépôt Nicollin de Gallargues-Le Montueux qui intervient sur tout le secteur. Le mouvement, lié à la réforme des retraites, pourrait à nouveau être reconduit demain.

Midi Libre

2) Eboueurs de Toulouse en grève

La moitié des 520 éboueurs de la Communauté urbaine de Toulouse (CUT) étaient en grève mardi matin avec l’objectif de durcir le mouvement de contestation de la réforme des retraites. Guy Mongin, secrétaire CGT, a précisé que les éboueurs en grève n’avaient pas effectué le ramassage des ordures et que les non grévistes n’avaient pas pu vider leurs camions à l’usine d’incinération de Monlong (sud de Toulouse), bloquée par un piquet de grève.

1) Les éboueurs de Marseille en avant-garde

Depuis mercredi 13 octobre, le ramassage des déchets a cessé dans douze arrondissements de la cité phocéenne. Un mouvement qui pourrait s’étendre au privé.

Il y a là des sacs bleus grossis d’ordures, des cagettes d’aliments qui commencent ici à pourrir et relâcher leurs odeurs, ailleurs des meubles fracassés par le temps. Terrain de jeu idéal pour ce rat qui passe d’une dune d’ordures à l’autre. Furtivement. Depuis mercredi dernier, douze arrondissements marseillais sur seize vivent au rythme de la grève des éboueurs du secteur public à l’appel de FO, le syndicat majoritaire chez les agents territoriaux de la ville. Hier matin, le mouvement contre la réforme des retraites dans ce secteur a pris un nouveau tour avec le blocage de la gare de stockage des déchets des Aygalades, cette fois au nom de l’intersyndicale (FSU, SUD, CGT, Unsa, CFDT).

Une manière de répondre à la vingtaine de commerçants du centre-ville qui avaient engagé le rapport de forces en mobilisant cinq camions-bennes rue Paradis, sur la Canebière et place Charles-de-Gaulle et quelques bennes installées pour l’occasion par Marseille Provence Métropole (MPM). En fin de semaine dernière, le président de MPM (PS), Eugène Caselli, mettait en garde contre ce mode d’action qui « ne fait pas avancer le dossier » et souhaitait la mise en place rapide d’un service minimum. Cette « opération ville propre », expliquent pour leur part les commerçants, se veut « citoyenne et non partisane » et « n’a pour but que de rendre aux commerçants des rues propres et donc praticables par les consommateurs ». Au-delà des intentions affichées, le climat est donc marqué par des passes d’armes entre les employés municipaux, la ville et une partie du secteur privé. Par endroits, des fumées s’échappent des tas d’ordures brûlés par les habitants eux-mêmes.

Afin de maintenir la pression, FO entend encore élargir le mouvement à l’ensemble de la communauté urbaine et tente de convaincre les salariés du privé, potentiellement mobilisables, chargés du ramassage. Hier, les salariés de Veolia ont rejoint le mouvement pour le 2e arrondissement. En octobre dernier, les éboueurs de nuit s’étaient déjà mis en grève contre la remise en cause du système du « fini-parti » par le biais de la mise en place du tri sélectif qui les oblige à faire deux tournées pour les cartons et les ordures. « Nous ne faisons pas grève de gaieté de cœur. Les poubelles qui s’entassent dans les rues, ce n’est agréable pour personne, y compris pour nous », explique Patrick Rué, secrétaire général adjoint de FO territoriaux. Et le socialiste Patrick Mennucci de résumer  : « Je n’approuve pas, mais je comprends. Nicolas Sarkozy vit à l’Élysée, et nous, on vit au milieu des poubelles. »

Lina Sankari


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