Le peuple est souverain dans une démocratie républicaine, ni le président, ni les préfets

mercredi 27 octobre 2010.
 

Mais qui est le souverain ?

Toute démocratie républicaine comme la nôtre tient son fondement dans la souveraineté du peuple. En dernier recours, le peuple décide, et aujourd’hui, il a décidé. Il ne veut pas de cette réforme des retraites injuste et illégitime.

Le peuple refuse de se laisser intimider par celui là même qui déclarait en juillet 2009 "Désormais, quand il y a une grève en France personne ne s’en aperçoit" et oublie opportunément qu’il avait déclaré qu’il ne toucherait pas à la retraite à 60 ans car il n’en avait pas le mandat !

Le peuple refuse de se laisser enfumer par ceux là même qui ont fait passer en douce le Traité Constitutionnel Européen pourtant majoritairement refusé par referendum en 2005.

Le peuple refuse de s’en remettre à un gouvernement qui usurpe le pouvoir pour satisfaire une oligarchie dorée, décorer ses bons amis et, comble du cynisme, permettre à ses proches de s’enrichir en profitant de la casse de notre système solidaire de retraite par répartition. Où est la défense de l’intérêt général ?!

En envoyant la police contre la jeunesse, en instillant la révolte et la méprise dans les cortèges, en durcissant la répression contre les syndicats et manifestants, en ordonnant des tirs tendus, en demandant aux recteurs de faire pression sur les lycéens, en requisitionnant pour reprendre de force le contrôle, en refusant d’entendre plusieurs millions de personnes soutenues par 71 % des français, le gouvernement de Nicolas Sarkozy est le seul responsable de la mobilisation et de ses conséquences.

Aujourd’hui, demain, partout en France, des millions d’hommes et de femmes de tous âges, de tous horizons, vont à nouveau perdre une journée de salaire, une journée de cours, dans le froid. Comment peut-on les réduire à des casseurs ? Comment peut-on croire qu’ils font ça par plaisir ? Comment peut-on ignorer les cris du peuple ?

En confondant élection démocratique et plébiscite, en abusant le peuple, en divisant les français, Nicolas Sarkozy a perdu sa légitimité.

En tant qu’élue républicaine, en tant que membre du Parti de Gauche, en tant que citoyenne, je soutiens et m’associe à toutes celles et ceux qui demain et après-demain prendront le risque de combattre pacifiquement cette injustice et qui lutteront contre l’illégitimité croissante du pouvoir en place.

Corinne Morel-Darleux, Conseillère Régionale


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