Allez-vous sortir de vos faciles habitudes ou attendez-vous que nous vous mettions dehors ? (message en forum et réponse de Jacques Serieys)

mercredi 9 février 2011.
 

Réponse à l’article Le peuple islandais vient d’élire son Assemblée constituante

...Bonjour à tous.

Oui, les Islandais ont gravi une étape qui fait rêver : lâcher les fourbes qui nous enfoncent, et tenter de redonner les cartes.

Et nous, on fait quoi ? Et le parti de gauche, il fait quoi, il dit quoi ? Bravo ?, "ça me fait penser à quelque chose qui est dans mon bouquin"... ?

Mais depuis cette date récente, de la 1ère élection d’une constituante en Europe, puis de cette information relégué ici même, qui date elle du 15 décembre... rien ! Nada ! ni dans la presse, ni chez les "responsables politiques" -on devrait plutôt dire chez les irresponsables politiques !-, comme quoi, les politiciens & les journaleux sont bien tous les mêmes : des planqués qui ne relayent que ce que leurs chefs et l’AFP leur donnent, ou qui ne roulent que pour satisfaire leurs égos. Càd pour le peuple, du vent, de la com, des foutaises & des histoires sans intérêts...

Pétard, allez-vous sortir de vos faciles habitudes ou attendez-vous que nous vous mettions dehors ?

Le temps joue contre le système. Économique, financier, politique... bref sociétal.

Projetons autre chose. Tendons vers une autre voie, radicalement différente : nous sommes sur une terre dont les ressources sont finies. (Nrj fossiles...) Le capitalisme ne repose que sur une croyance de "croissance". Il y a là un déséquilibre, un mensonge, un dogme imbécile à révéler : nous marchons sur la tête, et on s’efforce de vouloir nous faire gober que de nouvelles postures vont nous aider à surmonter nos difficultés pour avancer... toujours sur la tête !

Passons à la décroissance active, réfléchie & salvatrice.

Arno

2) Réponse de Jacques Serieys au message ci-dessus de Arno

Arno a posté ce message incendiaire contre "les politiciens & les journaleux", "des planqués... qui ne roulent que pour satisfaire leurs égos. Càd pour le peuple, du vent, de la com, des foutaises & des histoires sans intérêts..."

Sa colère est compréhensible et légitime. Ceci dit, les principaux responsables de la situation sociale difficile du peuple, ce sont d’abord les profiteurs du système capitaliste.

Il a tort de généraliser son attaque à 100% des " politiciens & journaleux". Ceci dit, il est vrai que 98% des politiques et journalistes influents roulent d’abord pour "satisfaire leurs égos" accordant au peuple "du vent, de la com, des foutaises & des histoires sans intérêts". Comment analyser cette caractéristique évidente de la "démocratie libérale" ? Comment en sortir ? Voilà des questions difficiles qui ne laissent pas place au type de raccourci qu’utilise notre lecteur.

- Arno écrit : "Le temps joue contre le système. Économique, financier, politique..."

Ce n’est pas certain. L’histoire n’ouvre pas de solution progressiste sans intervention politique collective des humains.

- Arno ajoute " Le capitalisme ne repose que sur une croyance de "croissance". Il y a là un déséquilibre, un mensonge, un dogme imbécile à révéler."

Non, pour le mouvement socialiste le capitalisme repose sur la domination de la classe sociale des propriétaires des grands moyens de production qui utilisent à leur profit un système politique, des forces de l’ordre, des relais idéologiques...

- Comme il s’agit seulement d’après lui, de révéler le dogme imbécile de la croissance, Arno passe bien vite à "Projetons autre chose. Tendons vers une autre voie, radicalement différente : nous sommes sur une terre dont les ressources sont finies... Passons à la décroissance active, réfléchie & salvatrice."

Je ne suis en rien un capitulard mais Arno me paraît sous-estimer l’importance de l’organisation politique collective, l’importance des syndicats ouvriers face au patronat, l’importance du rapport de forces international. En conséquence, il rend les responsables politiques actuels de la gauche de transformation sociale co-responsables de la difficulté à avancer plus vite vers le renversement du capitalisme :

"Pétard, allez-vous sortir de vos faciles habitudes ou attendez-vous que nous vous mettions dehors ?"

Arno n’est pas seul aujourd’hui à mépriser "les politiques", y intégrant ceux qui s’activent pour l’émergence d’un autre monde.

Arno n’est pas seul aujourd’hui à mépriser "le politique", en particulier parmi des personnes tournant autour d’associations récentes écologistes, altermondialistes...

Je ne suis pas d’accord avec ses propositions politiques mais je ne méprise absolument pas son point de vue. Au contraire, le Parti de Gauche doit répondre aux aspirations et aux critiques de celles et ceux qui déclinent au présent immédiat "Qu’ils s’en aillent tous !"

Jacques Serieys


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