MAM out ! (par Gauche Unitaire)

lundi 28 février 2011.
 

Alors que depuis plus de deux mois, le vent de contestation soufflant sur l’ensemble du monde arabe ne cesse de s’étendre, la « diplomatie française », quant à elle, ne cesse ne s’empêtrer dans les faux pas, complètement à contre courant des aspirations populaires.

Et pour cause, la liste est longue.

Alors que le peuple tunisien se battait pour mettre à bas le régime autoritaire et corrompu de Ben Ali, le gouvernement français s’enfermait dans un silence complice, certains ministres allant même jusqu’à oser déclarer que Ben Ali était souvent un homme mal jugé. Sarkozy lui même, félicitait le dictateur pour sa réélection à 90% en 2009. Alors que le peuple égyptien luttait pour chasser Hosni Moubarak du pouvoir, François Fillon voyageait au frais du régime. De nombreuses fois, il n’a manqué de souligné les « excellentes relations diplomatiques » avec le raïs. Quant à la récente révolte en Libye, elle vient nous rappeler que c’est Nicolas Sarkozy qui tentait de réhabiliter Kadhafi sur la scène internationale depuis 2007, après l’avoir reçu en grande pompe.

L’actualité brulante au Maghreb dévoile au grand jour le genre de relations diplomatique que la France entretient dans la région. Pour protéger certains intérêts économiques ou politiques, Sarkozy et son gouvernement, n’hésitent pas à soutenir régimes autoritaires. C’est d’ailleurs Ben Ali et Moubarak que le chef de l’Etat avait préféré pour diriger l’Union pour la Méditerranée. Et qu’importe que les aspirations sociales et démocratiques des peuples soient laminées.

Mais c’est la Ministre des Affaires Etrangères en personne, Michèle Alliot Marie, qui fait le plus honneur à cette politique de gribouille. Dans ce qu’on peut désormais communément appeler l’affaire tunisienne, les révélations s’enchainent en cascade, toutes plus scandaleuses les unes que les autres. De la proposition alléchante de mettre à disposition le savoir faire des forces de sécurité françaises au régime tunisien aux voyages dans le jet privé d’Aziz Miled, jet qui a par ailleurs servi pour la fuite de Ben Ali de Tunisie, des opérations immobilières juteuses avec ses parents aux potentiels contacts avec les lieutenants du dictateur, Michèle Alliot Marie incarne à elle seule la politique étrangère sous le règne de la « République irréprochable ». Une politique arrogante et suffisante, qui méprise les peuples qui luttent pour leur liberté et la démocratie.

Il était grand temps pour elle de dégager !


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