M. Galouzeau de Villepin propose d’instaurer un revenu citoyen

vendredi 4 mars 2011.
 

A court d’idées, ou en recherche d’un bon coup de comm’ politique, Dominique de Villepin propose d’instaurer un revenu citoyen. Aurait-il une révélation soudaine pour les questions sociales pour venir participer à ce débat qui traverse la gauche de transformation sociale et l’écologie politique ?

Naturellement, ce débat existant au sein du Parti de Gauche depuis sa fondation, nous sommes toujours ravis d’accueillir de nouvelles contributions.

Mais nous nous permettons de douter de la sincérité de M. de Villepin dans ce débat. Dans notre vision de gauche sociale et écologique, une telle réforme devrait avoir une dimension de redistribution massive des richesses. Or M. de Villepin a opéré une véritable redistribution des richesses à l’envers lorsqu’il était Premier ministre. Que l’on songe, entre autres :

- aux casses du droit du travail (CNE, CPE), pour précariser et sous-rémunérer un peu plus les salarié-e-s,

- à la diminution du nombre et des taux des tranches à l’impôt sur le revenu,

- aux suppressions de postes dans la fonction publique, sous couvert de nouvelle loi organique sur les lois de finances (LOLF), cadre d’exécution de la RGPP, alors qu’une récente étude de l’Insee montre l’importance des services publics dans la lutte contre les inégalités.

Et il continue, en proposant de financer son revenu citoyen par la TVA, dont on sait quel impôt injuste elle représente, et en faisant du revenu citoyen un outil au service du patronat, susceptible de remplacer les nécessaires hausses de salaire.

En réalité, il nous semble que Dominique de Villepin ne poursuit qu’un seul but : prendre de court le débat important et complexe qui existe à gauche, en l’appauvrissant et en le déformant, en le réduisant à une mesure d’accompagnement social du capitalisme, à l’opposé d’une tentative radicale pour transformer notre société.

Nous le disons à M. de Villepin : on ne peut aborder cette question sans modifier notre définition du progrès social, sans tourner le dos aux conceptions néolibérales et productivistes insoutenables socialement et écologiquement, comme celles qu’il a promues pendant ses années au pouvoir. La question doit être prise comme partie intégrante d’une réflexion plus globale pour transformer en profondeur nos modes de production, de consommation et d’échange, et viser l’émancipation humaine en inventant une autre manière de vivre ensemble, respectueuse des individus, des peuples souverains et des écosystèmes.

SECTEUR ÉCOLOGIE DU PARTI DE GAUCHE


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