Cantonales : La volonté d’éradication du Front de Gauche était affichée et assumée par le PS

mercredi 30 mars 2011.
 

Encore une note à l’arrache ! Je l’ai rédigée en pensant qu’il était inutile pour moi de répéter tout ce que j’ai eu l’occasion de dire sur Europe 1 et sur France Inter cette semaine puisque j’ai eu le privilège de pouvoir m’y exprimer. Donc mes appels au rassemblement électoral de la gauche sont accessibles à tous. Ils ont été entendus par le million d’auditeurs d’Europe 1 et les deux millions d’auditeurs de France inter présents aux heures d’écoute auxquelles je suis passé à l’antenne. Je parle donc autour de l’actualité. La farce de la péniche et de l’union bidon mise en mouvement à gauche pendant cette semaine de désarroi de la superstructure politique du pays est suspendue dans le vide de l’abstention. La crise de régime que fait murir la décomposition de l’UMP reçoit un écho dans la paralysie de la gauche politique avec la dislocation de l’axe entre le PS et les verts.

Merci à Seb pour les photographies qui illustrent ce billet.

J’ai refusé d’aller faire tapisserie à la soirée privée du PS sur la péniche. Crime de lèse majesté. Dés lundi j’ai eu droit à la morgue des chefs socialistes. Je ne devrai pas « jouer solitaire », « on a besoin de tout le monde ». Bla Bla. Ces bonnes âmes donneuses de leçons auraient voulu que je fasse comme si leur duplicité ne m’était pas connue. Comme si je ne savais pas, de longue main, qui a décidé quoi et où, à propos du deuxième tour pour lequel ces messieurs dames avaient déjà pris leur disposition de division ! Comme si je pouvais croire que les socialistes ne savaient pas que les Verts allaient se maintenir en Seine Saint Denis et dans le Val de Marne ! C’est eux, les dirigeants socialistes, qui ont organisé la présentation de candidats communs Verts/PS dans le but assumé que les Verts se chargent de la sale besogne et délogent les élus sortants du Front de Gauche. Comme ils l’ont fait en Essonne, dans tous les cantons où il y avait un candidat sortant renouvelable. Et jusque dans mon ancien canton dont l’élue est la trésorière nationale du PG. Lequel canton est dans la circonscription du bras droit de Martine Aubry, le député François Lamy. J’en passe et des meilleures.

La volonté d’éradication était affichée et assumée. En Essonne elle aboutit à avoir affaibli la gauche. Ces coalitions Vert/Socialiste recueillent moins de voix que les seuls socialistes aux élections précédentes. Il faut les voir venir entre les deux tours, la bouche enfarinée, nous demander un désistement loyal. Comme si c’était un jeu. Comme si tout ce qui a été patiemment construit et élargi par notre travail était sans importance, sans fragilité, sans énergie militante dépensée sans compter. Les nôtres serrent les poings. Les voici trainés derrière le char de ces vainqueurs de pacotille qui comptent cyniquement sur notre dévouement à la cause pour remplir leurs urnes désertées. La peine est la plus forte. Le mépris recouvre tout. En Essonne un canton du Front de gauche fut pris en otage pour nous arracher en échange des mots de soutien quasiment dictés en faveur de candidats qui nous soulèvent le cœur de dégout personnel. La désunion sans raison au premier tour a sévèrement dégradé le rapport de force droite gauche. Dans ces cantons on voit les importants ramenés à leur dimension réelle quand nos militants sont trop tristes pour faire le travail. Une armée de permanents et d’obligés ne fait pas un parti. Tout va être emporté.

C’est le moment où ces belles bouches font des reproches et des gros yeux. Arrogant, tellement méprisant, insultant, qu’il est de plus en plus difficile de convaincre les militants qui doivent tout endurer de leur part avant d’être sommés de se désister ensuite. Ici l’infect chef socialiste fait du bouche à oreille pour dénoncer comme une candidature islamiste notre camarade qui se prénomme Mohamed. Là un bureaucrate à cervelle de pigeon croit avoir fait un bon tour en prenant notre logo Front de Gauche sans autorisation et le prostituer avec celui du Modem. Ca le fait rire, bien sûr. Le désarroi des militants et la pagaille de ceux qui découvrent tout cela les amuse. Rude école de formation pour tous ces militants dont c’est le premier engagement politique ! Mais un solide vaccin est ainsi injecté. Ce qu’est devenu le PS jouit parmi nous d’une réputation à couper au couteau. Et quand nous avons été invités sur leur péniche de comédie on nous précisa pour nous allécher le périmètre de l’invitation : « ceux qui peuvent gouverner avec nous en 2012 ». A pleurer !


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