Le "collectif pour un rassemblement anti-libéral" de Villefranche a débattu des perspectives après la rencontre des 9 et 10 décembre

mardi 19 décembre 2006.
 

Le collectif pour un rassemblement anti-libéral et des candidatures communes de Villefranche de Rouergue s’est réuni le 14 décembre 2006.

Je ne suis pas le porte parole du collectif, ni chargé de faire un compte rendu de la réunion, ce que je relate ici est un point de vue personnel et mon sentiment à l’issue de cette assemblée.

Sur l’analyse de ce qui s’est passé les 9 et 10 décembre à l’île Saint Denis,nous sommes pratiquement tous en phase, à l’exception toutefois de nos camarades communistes qui ont du mal à accepter l’absence d’accord ; je tiens à dire ici , que ces camarades Villefranchois ont eu une attitude responsable et collégiale.

En fait il y a eu hiatus entre théorie et pratique sur la notion de consensus ; si à Villefranche nous avons respecté ce principe lors de la réunion du 21 novembre, il apparaît que dans plusieurs collectifs, dont certains de l’Aveyron, il y a eu vote sur les noms des candidats à la candidature. Ce vote ne correspond à rien puisque les collectifs n’ont pas de structures établies, ne composent pas de corps électoral dûment répertorié. Il est donc erroné de prétendre qu’il y a eu un consensus sur le nom d’une personne en arguant d’un résultat d’un vote majoritaire qui n’avait pas lieu d’être.

Cela dit, le principe de double consensus prévoyait également qu’il y ai consensus au sein du collectif national, ce qui comme l’indique le compte rendu de la commission de synthèse n’a pas pu se réaliser.

Alors on nous demande de nous réunir à nouveau pour donner nos avis et propositions pour dépasser les blocages actuels et aboutir à un consensus.

Je me suis exprimé à ce sujet sur l’idée que les mêmes causes entraîne les mêmes effets ; si les collectifs recommencent à « voter », il n’y a pas de raisons que le résultat soit différent, y compris pour ceux qui comme nous on joué le jeu de consensus. Pour sortir de la paralysie, il est indispensable de proposer autre chose, de repartir sur des bases nouvelles.

L’absence d’un accord sur un candidat de la gauche anti libérale aurait des conséquences désastreuses pour les millions d’électeurs qui ont voté non au TCE, qui ont manifesté en nombre contre toutes les lois anti-sociales proposées par la droite depuis 5 ans et qui attendent, qui espèrent, une véritable alternative. Pour que cette alternative soit possible il faut, à mon sens, avant tout gagner dans le système actuel pour pouvoir le réformer.

Pour appliquer le projet politique contenu dans les 125 propositions issu de la charte antilibérale, il faut l’emporter ou à défaut peser fortement pour l’imposer ; pour cela il nous faut impérativement quelqu’un pour porter ce projet, quelqu’un connu et reconnu par le peuple de gauche. Le mode d’élection du chef de l’Etat étant le suffrage universel, donc la personnalisation, nous n’avons pas d’autre solution.

Nous voyons aujourd’hui dans certains pays d’Amérique latine qu’il est possible de changer les règles en gagnant les élections ; le Venezuela et la Bolivie nous montrent le chemin.

La gauche non socialiste représente aujourd’hui certainement plus du quart des électeurs ; en outre plus de 30% des électeurs classés à gauche ont voté non au référendum ; c’est toute une partie du peuple de gauche qui doit pouvoir exprimer ses préférences à l’occasion de cette élection présidentielle, qui sera à mes yeux un véritable choix de société.

La gauche ne gagnera pas au deuxième tour, sans sa représentation anti-libérale et ne sera pas en mesure de répondre aux attentes du peuple sans la mise en oeuvre d’un réel projet politique alternatif.

Pour cela, j’ai proposé qu’une candidature nouvelle permette de sortir de l’impasse.

Cette solution n’a pas été rejetée par le collectif Villefranchois dans un souci de ne pas bloquer à nouveau le processus. J’ai proposé la candidature de Jean Luc Mélanchon, ma proposition n’a pas fait consensus.

Le collectif villefranchois a répondu non à la première question sur la candidature de Marie Georges Buffet parce qu’elle représente un appareil et qu’elle ne fait pas consensus, oui à la deuxième question concernant les candidature Clémentine Autain et Yves Salesse sans choix entre les deux, oui à la troisième question s’il s’agit de Claude Debons et sans objet à la quatrième question.

Le collectif s’est donné rendez vous pour débattre d’une candidature commune à l’élection législative.

Alain Renaut


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message