Les assistés ne sont pas là où l’on croit

mardi 19 avril 2011.
 

L’objectif est simple, la méthode est bien huilée. Le gouvernement cherche à détourner la légitime colère du peuple contre les responsables de la crise et ses conséquences sociales, vers un nouveau bouc-émissaire : les "assistés". Pour Laurent Wauquiez, les allocataires du RSA s’en mettraient plein les poches aux frais de la solidarité nationale, et au détriment de ceux qui travaillent. Diviser les citoyens est en effet plus simple que de mener une politique de l’emploi permettant à tous d’avoir un revenu pour vivre et non survivre.

Monsieur Wauquiez propose donc un RSA "avec contrepartie" : conditionner son versement à 5 heures de travaux d’intérêt général, soit disant pour assurer un marchepied vers l’emploi.

De deux choses l’une : soit les activités proposées n’ont d’autre utilité que l’obtention du RSA, soit elles sont utiles à la société.

Dans le premier cas, la proposition de Laurent Wauquiez peut se résumer ainsi : faire creuser des trous et les reboucher pour punir ces citoyens qui n’ont d’autres choix que de faire jouer la solidarité nationale

Mais si, comme le soutient Monsieur Wauquiez, il est des activités utiles à la société que le marché ne fournit pas, comme l’accueil dans les services publics, la surveillance aux abords des écoles, l’entretien des espaces publics ... alors l’État doit créer de vrais emplois ce qui fera diminuer le nombre d’allocataires du RSA et constituera un véritable marchepied pour l’emploi !

Pour le Parti de Gauche, le RSA n’est pas un cadeau fait à ceux qui le touchent contrairement aux exonérations d’impôts que multiplie le gouvernement pour les plus aisés à travers les différentes niches fiscales, qui permettent à une minorité de s’accaparer sans faire de bruit les richesses produites par les travailleurs. Pour le Parti de Gauche, les véritables assistés sont là !


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