Portugal, Grèce, Irlande : Mort ou révolution. Au choix.

lundi 18 avril 2011.
 

En bouclant ma note, je ramasse la pile de journaux qui encombrent ma table. Je n’y peux rien, l’œil glisse d’ici à là. Mes attractions vont toujours aux sujets européens. C’est leur coïncidence qui me marque.

Tiens, donc, Socratés, le premier ministre social démocrate portugais, bien que démissionnaire, a appelé « à l’aide » l’union européenne dont il ne voulait pas il y a quinze jours. Et le FMI est arrivé dans ses wagons. Un peuple souverain soumis à la taille par un organisme extérieur convoqué par une premier ministre démissionnaire. La démocratie dans « l’Europe qui nous protège » fait un grand pas. Ici je lis à présent quel est le nouveau plan d’austérité grec.

En Grèce, tout le monde sait que la situation ne peut pas être redressée en raison même du traitement dépressif que le FMI inflige au pays. Mais le président de l’internationale socialiste, le premier ministre Georges Papandréou, inquiet des rumeurs selon lesquelles il serait conduit à stopper la saignée, a pris crânement son peuple par les cornes. « Nous allons restructurer le pays pas la dette ! ». Il vend encore 23 milliards de biens publics. Pour rien, bien sur. Mais quelle fête pour les banques ! Le cynisme de celles-ci est inouï.

Ainsi en Irlande. Ruinée par la saignée, anémiée à mort ? Oui. Donc les agences de notations lui baissent sa note. Moody’s a baissé de deux crans pour la porter au plus bas niveau dont elle dispose. Lisez pourquoi : « en raison de l’activité atone et de nouveaux engagements liés aux banques ». Et voila la boucle est bouclée comme peu de temps avant en Grèce et au Portugal.

Pour payer les banques qui demandent plus en raison d’une mauvaise note, l’Etat réduit ses dépenses, l’activité décroit et les agences baissent la note donc les banques demandent plus et ainsi de suite jusqu’à ce que mort s’ensuive. Mort ou révolution. Au choix.


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