Pour en finir avec la droite, construire une alternative de gauche (tract de Gauche Unitaire pour le 1er mai 2011)

samedi 30 avril 2011.
 

A l’automne 2010 des millions de salariés, de jeunes se sont battus pour la retraite à 60 ans, entrainant dans leur sillage la majorité de la population. Et pourtant, le clan Sarkozy a imposé cette réforme de force. Minoritaire et illégitime, ce pouvoir qui gouverne pour lui-même, pour les banques, les marchés financiers et les grandes fortunes reste déterminé à poursuivre sa politique de démantèlement des droits sociaux : à présent, sous couvert de la question de la dépendance, c’est la sécurité sociale qui est visée.

Le bilan de Sarkozy c’est toujours plus de chômeurs, des fins de mois de plus en plus difficiles pour les familles, la flambée des prix, la casse méthodique de nos services publics, la régression des libertés, les atteintes à la laïcité, toujours davantage d’inégalités et une politique d’austérité généralisée… sauf pour ses amis.

Pour reprendre la main, Sarkozy est prêt à tout, y compris, outre l’enlisement en Afghanistan, à se lancer dans des aventures guerrières en Libye et en Côte d’Ivoire.

La droite ne se sent plus chez elle, alors elle braconne chez Le Pen

Le président des riches nous refait le coup de l’insécurité, de l’immigration et de la stigmatisation de l’Islam pour tenter d’assurer sa réélection en 2012, en jouant sur les peurs et les divisions.

Mais à chasser sur les terres du Front National, on s’affronte à meilleur que soi. Marine Le Pen n’a plus qu’à teinter son discours d’une apparence de souci social et républicain pour récolter les fruits pourris du travail de Sarkozy. Ce spectacle affligeant d’un gouvernement qui fait à ce point le jeu de l’extrême-droite commence à créer des remous même à droite.

Ouvrir une perspective d’espoir pour le mouvement social et les classes populaires

Devant la fuite en avant de la droite et le danger de l’extrême-droite, il devient urgent d’imposer une autre vision de la société, de construire une alternative de gauche. L’heure n’est pas à quelques aménagements de façade d’un système en crise. Partout en Europe, les tentatives sociales-libérales de gestion de la crise ont été un échec et ont semé de nouvelles désillusions. A présent, partout en Europe, les pouvoirs en place prétendent imposer de brutales politiques d’austérité. Par la mobilisation, il faut s’opposer à leur volonté de faire payer la crise capitaliste aux peuples.

C’est sur un programme de rupture avec les logiques capitalistes et productivistes que la gauche doit se rassembler, un programme qui part des préoccupations des classes populaires et s’appuie sur leur mobilisation pour construire une nouvelle majorité à gauche.

Mener une politique de gauche, face aux immenses bouleversements de la période, c’est donner la priorité aux besoins sociaux, en commençant par rétablir la retraite à 60 ans et à taux plein. C’est s’atteler à la redistribution des richesses, par l’augmentation des salaires et la réduction de l’échelle des revenus comme par une politique fiscale qui taxe les profits et les mouvements de capitaux.

C’est vouloir reprendre le contrôle de l’économie, grâce à un vaste mouvement de réappropriation publique du système bancaire et des secteurs d’activité correspondant aux besoins vitaux des populations. C’est opposer un autre projet de société dont le service public est un élément moteur.

C’est réduire le temps de travail, interdire les licenciements dans les entreprises qui font des profits, instaurer une sécurité sociale professionnelle et faire du CDI la norme du contrat de travail.

C’est combattre pour la régularisation des sans-papiers et une réelle égalité des droits.

C’est remettre en cause le productivisme et initier un nouveau modèle de développement, donc mettre en œuvre une planification écologique, sortir du nucléaire et préparer l’après pétrole afin de faire face aux dévastations du capitalisme. C’est œuvrer à la relocalisation des emplois, conduire une politique industrielle écologique et socialement utile à l’encontre des normes financières destructrices à l’œuvre.

Gouverner à gauche, c’est placer la démocratie, la fin du présidentialisme et la conquête de nouveaux droits pour les salariés au centre de son projet, en convoquant une Assemblée constituante ouvrant le chemin d’une VI° République.

C’est rompre avec le système idéologique et médiatique dominant pour créer les conditions de l’expression du pluralisme de l’information et des idées, d’une création culturelle libérée de la marchandisation.

C’est s’affranchir du calamiteux traité de Lisbonne, afin que l’Europe s’édifie enfin par et pour les peuples. C’est sortir de l’Otan et mettre fin aux engagements de l’armée française dans des conflits où elle n’a rien à faire.

La gauche doit ouvrir le chemin d’un nouveau Front populaire, adossé à une mobilisation populaire permanente et gouvernant sans hésitations contre les marchés, les banques et les agences de notation à leur service.

Pour chasser Sarkozy, l’heure est à la construction d’une véritable alternative qui réponde aux aspirations populaires, c’est ce que nous voulons faire avec le Front de Gauche.


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