Rencontres avec le NPA et la FASE le 4 mai

mardi 10 mai 2011.
 

3) Compte rendu par le NPA

Le Front de gauche (FDG) et le NPA se sont rencontrés, à notre demande, le mercredi 4 mai au siège du PCF à Paris, dans le cadre de la démarche pour un rassemblement des forces anticapitalistes incluant militants du mouvement social et forces organisées. La crise globale économique et écologique, les bouleversements géopolitiques, une Europe frappée par la dette et les politiques d’austérité, les tensions dans la situation politique, conduisent à la nécessité d’un échange entre deux formations qui ont des militants engagés dans l’ensemble des luttes et résistances en cours. Pendant ce temps, la course aux candidatures bat son plein et la logique de primaire ruine à gauche toutes confrontations sur le terrain de l’action, des idées et du programme. Dès lors, la capacité pour des formations d’engager un débat constructif concernant le programme et la stratégie pour 2012 est absolument déterminant. Nous avons défendu dans cette réunion la nécessité d’un rassemblement autour d’un programme d’urgences sociales, démocratiques et écologiques et d’une stratégie indépendante basée sur la nécessité d’une mobilisation de la population et du monde du travail et d’une indépendance vis-à-vis du social-libéralisme impliquant de constater collectivement l’impossibilité de gouverner avec le PS. Le Front de gauche considère que nous sommes très proches sur le plan du programme et sur la nécessité de résistances sociales approfondies. Il a été noté que sur la question de la sortie du nucléaire, il y avait divergence entre le PCF, attaché au «  mix énergétique  » et donc au nucléaire, et les autres composantes du Front de gauche. Pas de préalable non plus, nous a-t-on dit, sur la question de la candidature. En revanche, les ambiguïtés concernant la position du FDG sur la question gouvernementale ne sont pas levées.

La position du FDG est exprimée ainsi  : nous ne gouvernerons que pour appliquer notre programme mais nous devons défendre la nécessité d’une démarche majoritaire. Certaines interventions du FDG insistent sur les différences voire l’incompatibilité de leur programme avec celui du PS mais sans que l’ensemble du FDG puisse répondre clairement à la question que nous avons posée. Ainsi le PCF nous semble davantage être sur une position critique vis-à-vis du programme du PS que sur une logique alternative. Pour nous le programme du PS, avec ou sans DSK, se situe dans une logique d’adaptation au capitalisme et à sa crise, ce qui implique de définir une position indépendante. Nous avons proposé d’écrire sur ce dernier sujet, ce qui semble avoir été accepté par le FDG. Cela devrait déboucher sur un échange de courriers sur la question stratégique et une nouvelle rencontre.

Pierre-François Grond

2) Compte rendu dans L’Huma

Sept membres de la direction du NPA, symboles du courant « unitaire » de la formation, déploraient récemment la stratégie d’isolement « qui ne propose que de scander Vive la révolution, Vive la grève générale ».

Ce désaccord avec le reste de la gauche, il en fut question mercredi lors d’une rencontre entre une délégation du NPA portée à six (un nombre reflétant les courants qui l’animent désormais au-delà des tendances admises) et le Front de gauche. Si la rencontre a fait positivement le point sur « les capacités de rassemblement » en tentant de dépasser des divergences comme sur la question du nucléaire, « un point de désaccord persiste », selon les propos rapportés de Pierre-François Grond (NPA). C’est la stratégie à l’égard du PS. « Nous n’irons pas dans un gouvernement si cela ne permet pas de changer les choses et de déboucher sur une alternative, et pas seulement une alternance », leur a assuré Francis Parny au nom du Front de gauche.

Rencontrant dans la foulée les représentants de la Fédération pour une alternative sociale et écologique (Fase) à la suite du NPA, le Front de gauche a pris note que la Fédération écartait désormais l’hypothèse d’un accord avec le seul NPA, pour interroger ses adhérents sur une forme d’alliance avec le Front de gauche. Courant juin, les adhérents de la Fase auront, selon Gilles Alfonsi, à se prononcer sur deux options, être dans ou avec le FG en somme. Pierre Zarka soulignait à ce titre que « les limites de la Fase sont celles du mouvement populaire qui reste sur le pas d’une porte que les partis n’ouvrent pas ». La Fase prévient toutefois qu’elle entend confronter le premier texte de synthèse du Front de gauche aux « mesures de rupture » qu’elle a elle-même élaborées.

Lionel Venturini, L’Humanité

1) Rencontres avec le NPA et la FASE le 4 mai (Communiqué du Front de Gauche)

Le Front de Gauche poursuit son travail en vue d’aboutir à un accord public global concernant les échéances de 2012. Il poursuit sa réflexion sur un programme partagé pour cette échéance et sur un accord concernant les présidentielles et les législatives.

En même temps, le Front de Gauche souhaite poursuivre sa volonté d’élargissement sur la base du texte de stratégie qu’il a adopté, affirmant la double volonté d’un rassemblement populaire autour d’un programme permettant une véritable transformation sociale, et la volonté de créer les conditions d’une majorité de gauche véritablement alternative à la droite pour mettre en œuvre une politique de rupture avec les logiques capitalistes et productivistes.

Sur cette base commune, le Front de Gauche rencontre les organisations politiques qui le souhaite et multiplie les contacts afin d’unir celles et ceux qui souhaitent s’engager dans une telle perspective. C’est dans ce cadre que le Front de gauche rencontrera le mercredi 04 mai après-midi le NPA et la FASE.


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