Aux militants du PCF engagés dans les collectifs unitaires (Rémy Jean, minorité LCR)

lundi 18 décembre 2006.
 

Chers camarades,

Vous êtes la principale force du rassemblement que nous sommes en train de construire ensemble. Cette place vous donne une responsabilité particulière : c’est entre vos mains que se trouve aujourd’hui le devenir de notre rassemblement.

La rencontre nationale de ce week-end n’a pas permis de trouver de candidat(e) faisant consensus entre nous. La candidature de Marie-George Buffet est celle que les collectifs ont le plus souvent placée en tête, mais elle ne fait consensus ni avec les autres composantes politiques, ni avec la majorité des citoyens non-encartés qui composent nos collectifs.

La raison en est simple : nous voulons le rassemblement avec le PCF, nous voulons l’unité avec vous, mais nous ne voulons pas le rassemblement derrière le PCF. Non par un quelconque anti-communisme, mais parce que nous avons la conviction que la candidature d’une dirigeante de premier plan de votre parti ne permet pas le rassemblement majoritaire à gauche que nous recherchons tous.

Au sortir de la rencontre de ce week-end, la question qui se pose à vous est également très simple : allez-vous, oui ou non, tenir compte de la présence et du point de vue des autres sensibilités politiques et citoyennes qui composent notre rassemblement ?

Vous êtes légitiment attachés à la candidature de Marie-George Buffet, mais si vous décidez, d’une manière ou d’une autre, de rendre cette candidature effective, nous ne pourrons pas aller ensemble à la bataille de l’élection présidentielle et la division de la gauche antilibérale prévaudra.

Si en revanche, vous acceptez de faire consensus pour une candidature de trait d’union entre nous tous - que ce soit Clémentine Autain, Yves Salesse, José Bové ou une nouvelle proposition venant des collectifs - , alors nous pourrons non seulement continuer ensemble, mais nous pourrons ensemble nous battre pour élargir ce rassemblement à Mélenchon et à Besancenot, nous pourrons ensemble le faire grandir et reconstituer le front de la gauche antilibérale qui a été victorieux le 29 mai 2005.

A la fin de cette semaine, votre direction nationale doit se réunir pour choisir entre ces deux options. Ce choix sera déterminant pour l’avenir de la gauche antilibérale. Nous sommes des milliers à espérer que ce sera celui de l’unité.

Rémy Jean (courant unitaire de la LCR, Aix en Provence, Bouches du Rhône)


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