Voynet, Cohn Bendit et quelques autres ont décidé de me passer les menottes de la caricature stigmatisante

mercredi 18 mai 2011.
 

Le huit mai, on célèbre la victoire de 1945 sur les nazis. Dans beaucoup de communes on organise des commémorations qui sont l’occasion de discours officiels. Ces discours ont pour but de faire vivre les idées que peut partager la société toute entière sur le sens de certains évènements. Ce jour là, à Montreuil, madame Voynet est partie en vrille sur de la politique spécialement politicienne. J’ai connu Dominique à l’époque où elle bataillait pour survivre dans le Jura. Puis quand nous nous efforcions de faire vivre l’idée d’une coalition Rouge Rose Vert. Je l’ai vue beaucoup changer, comme d’autres. C’est son affaire. Ca la regarde. La voici dorénavant maire et sénatrice, une cumularde banale. Adieu les discours enflammés du passé sur le sujet. La voici de plus anti communiste compulsive. Bref, elle est aussi banale qu’un bureaucrate quelconque du Parti socialiste de seine Saint Denis. Ce dernier lui a d’ailleurs assuré le gite et le couvert. Ce n’est jamais gratuit et Dominique y a consenti en connaissance de cause. Mais les électeurs viennent de lui infliger une cuisante défaite aux cantonales. Ils ont élu un conseiller général du Front de Gauche plutôt que le candidat Voinettiste au deuxième tour de la dernière élection. La pagaille qui règne dans sa gestion et son autoritarisme nous ont beaucoup aidés, il est vrai. Mais quand même….

Ce contexte l’a conforté dans l’idée que nous sommes le danger. Elle n’a pas tort. Face à l’écologie des carriéristes anti communistes, il y a l’écologie idéologique et militante. Et celle-ci couvre un champ plus large que le champ de manœuvre des nouveaux commensaux du Parti Socialiste. Dans cet espace nous figurons à notre place et nous y avons gagné nos galons militants. Martine Billard n’est pas pour rien notre co-présidente, Corinne Morel Darleux n’est pas une secrétaire nationale à l’écologie sans légitimité. Gabriel Amar a créé une régie publique de l’eau qui irrite maints partisans du capitalisme vert. Et ainsi de suite.

Donc, pour fabriquer une digue artificielle, elle et quelques autres comme Cohn Bendit ont décidé de me passer les menottes de la caricature stigmatisante. L’insulte est sans limite. L’un m’accuse de draguer le Front National l’autre m’assimile à la montée des nazis, un huit mai dans un discours officiel… Et bien sur, c’est moi qui suis un exagéré. Bref, les sexagénaires de l’écologie mondaine sont aussi rances et méchants que tous leurs prédécesseurs en bonne conscience. Voilà donc « la Dominique », comme on lui disait affectueusement dans le jura du temps où elle était une écolo à visage humain, qui dénonce dans son discours de commémoration du 8 mai 1945 « le populisme ». Et pour illustrer par l’exemple, elle me cite. Finaude, elle demande ce qu’il faut penser d’« un ancien ministre qui mobilise ses partisans sur le slogan « qu’ils s’en aillent tous » ».

Les électeurs de gauche lui ont déjà répondu, il y a deux mois. Je m’honore d’avoir été faire campagne au deuxième tour avec les miens, sur place. Mais elle aura encore l’occasion de voir ce qu’il en est aux prochaines municipales. Et avant cela, il y aura les législatives. Il est clair qu’elle ne saurait solliciter l’appui des électeurs d’un ancien ministre qui mobilise ses partisans sur un slogan comme « qu’ils s’en aillent tous » ». Pas vrai ? Surtout quand elle constatera peut-être bientôt, aux élections présidentielles, que l’accueil pourrait être meilleur pour demander « qu’ils s’en aillent tous » qu’il ne le fut pour son message à elle aux dernières élections présidentielles. Résumons. En se comportant de cette manière sectaire madame Voynet cherche l’incident entre le Front de Gauche et les écologistes de gauche. Elle n’y parviendra pas. Son discours est un naufrage. La stupidité de ses propos dans le cadre de la célébration de la victoire sur les nazis ne flétrit qu’elle. « Les verts sont capables du pire comme du meilleur » a déclaré un jour Cohn Bendit ». Et il précisait « mais c’est dans le pire qu’ils sont les meilleurs ». Si c’est lui qui le dit…


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