Manuel Zelaya de retour au Honduras ! Vive le printemps latino-américain ! (5 articles)

dimanche 29 mai 2011.
 

Le président Zelaya, de retour dans la capitale Tegucigalpa, au milieu de la liesse populaire.

5) "Oui nous avons pu !!!" crie le peuple hondurien

Un coup de tonnerre vient de trouer le silence sépulcral des médias européens et des médias privés honduriens qui avaient tenté de justifier le coup d’État et qui avaient critiqué l’appui de Lula au président Zelaya. Celui-ci vient en effet de vaincre tous les obstacles rentrer dans son pays, le Honduras, un des pays les plus pauvres du continent.

Ce retour n’est dû qu’à la force croissante des latino-américains, aux syndicats, aux mouvements paysans, indigènes et aux organisations populaires progressistes du Honduras, au travail constant des médiateurs du Venezuela, de la Colombie, du Brésil, du Nicaragua...

Les États-Unis avaient cru que le coup porté à l’unité de l’ALBA en organisant il y a deux ans ce coup d’État avec leurs élèves locaux de la School of Americas, puis en finançant la dictature et ses mercenaires, pourrait durer et servir de tête de pont pour reconquérir leur influence perdue en Amérique Latine. Mais ni le black-out médiatique, ni les assasinats sélectifs, ni la terreur généralisée, n’ont pu empêcher l’effort conjugué de la résistance hondurienne et des gouvernements latinoaméricains.

L’écran de Telesur montre en direct et en continu la fête de milliers de citoyen(ne)s au poing levé, aux cris de "Unidad, Unidad !", et "Si se pudo !, si se pudo !" ("oui nous avons pu, nous avons pu !") qui donne ce samedi 28 mai 2011 l’abrazo collectif à son "héros" Mel Zelaya. Le drapeau du Che pointe et les chansons du front National de la Résistance rappellent l’impunité des militaires putschistes.

Ce nombre croissant d’heure en heure exprime un immense saut de conscience. Les visages souffrants du peuple victime du coup d’État ont fait place à la joie indescriptible, aux larmes de joie, à un peuple différent, qui commence à sortir de manière incroyable, dans une ambiance indescriptible, d’une histoire qui au Honduras semblait liée pour toujours à l’armée et à une élite anachroniques, éternelles gardiennes du cimetière et de la misère.

L’Histoire immédiate - assemblée constituante, justice sociale, châtiment pour les violateurs des droits de l’homme, retour du Honduras au sein de l’OEA et de l’ALBA, etc.. - redevient possible. Le Front de Résistance sort de la clandestinité et peut enfin devenir une nouvelle force politique qui, par la voie électorale et référendaire, et constituante, pourra reprendre le fil interrompu de la transformation.

Thierry Deronne

Source : http://www.larevolucionvive.org.ve/...

samedi 28 mai 2011

4) Le coup d’état au Honduras ce 28 juin 2009 rappelle quelques vérités sur le fascisme, le patronat, les militaires, l’Eglise et les USA (par Jacques Serieys)

Cliquer sur ce titre 4 pour accéder à l’article.

3) Honduras : le retour du président déchu Manuel Zelaya

Les incomparables moustaches et le magnifique chapeau blanc de Manuel Zelaya sont de retour au Honduras, après plus de 18 mois d’exil forcé en République dominicaine. Il était attendu par des milliers de partisans à l’aéroport et sur la place Izis Obeb Murillo, qui porte le nom d’un jeune qui fut tué par la police lors des manifestations contre le coup d’état qui renversa Zelaya en juin 2009.

Ce retour a été possible grâce à la médiation patiente et intelligente de Juan Manuel Santos, le président colombien qui a réuni il y a quelques semaines à Cartagena Porfirio Lobo, le président hondurien actuel, et Hugo Chavez, son homologue vénézuélien. Mel, comme on a coutume d’appeler Manuel Zelaya à Tegucigalpa, avait été destitué le 29 juin 2009 par un coup d’état militaire car il prétendait organiser un référendum modifiant la constitution, dont l’un des sujets principaux était d’autoriser la réélection du président de la république.

La nomenklatura catolicopoliticomilitaire hondurienne prit prétexte de cette consultation pour destituer un homme qui, élu avec leur appui, se rapprocha d’Hugo Chavez, l’enfant terrible de la gauche latinoaméricaine. Pour la bourgeoisie hondurienne – une vingtaine de familles se partage l’ensemble du pays-, il était inacceptable de s’allier avec un homme qui se déclare le lider du socialisme du XXIe siècle.

Dans les jours qui ont suivi le coup d’état en juillet 2009, il était frappant de voir, côte à côte sur les tribunes défendant le coup d’état, des représentants de l’église, de l’armée et des grandes entreprises nationales, face à des manifestations de déshérités, qui défendaient Mel, sans pouvoir citer une mesure sociale concrète qu’aurait décidé le président hondurien en leur faveur. Le rapprochement avec Chavez avait transformé en président social un Mel qui n’avait que peu œuvrer pour corriger les considérables inégalités sociales qui minaient le pays.

Finalement les putschistes, malgré la désapprobation unanime de la communauté internationale, se maintinrent au pouvoir et organisèrent une élection présidentielle que gagna Porfirio Lobo en novembre 2009. Les fraudes furent évidentes lors de scrutin dont les résultats définitifs ne furent jamais publiés. Le Honduras était, depuis, au ban des nations, et si les pays européens ont fini par reconnaître un a un, un peu honteux, la présidence de Porfirio Lobo, la plupart des pays sudaméricains refusait la réintégration du Honduras à l’Organisation des Etats Américains, l’OEA.

Ce samedi à Tegucigalpa, Le secrétaire général de l’OEA, Jose Miguel Insulza, le ministre des Affaires étrangères vénézuélien, Nicolas Maduro, et son homologue colombienne, Maria Angela Holguin, devaient accueillir le président déchu à son arrivée d’exil. Un vrai symbole. Nous avions interrogé Jose Miguel Insulza il y a quelques semaines sur la perspective de réintégration du Honduras à L’OEA. Son silence laissait entendre que mercredi 2 juin prochain, l’assemblée générale de l’organisation qui se réunit au Salvador votera pour cette réintégration, maintenant que Mel a pu rentrer dans son pays. Pour le Honduras, cela signifie un accès de nouveau possible aux aides et financements internationaux.

Source :

http://blog.lefigaro.fr/amerique-la...

2) Zelaya attendu par ses partisans dans les rues de Tegucigalpa

Source : AFP

Des manifestants agitant des drapeaux rouges attendaient dans les rues et sur les places de Tegucigalpa l’ancien président du Honduras Manuel Zelaya, qui doit rentrer samedi dans son pays, libre, deux ans après le coup d’État qui l’a renversé.

« Il a été le seul président à s’être souvenu des pauvres », a déclaré à l’AFP Norma Flores, sympathisante du Front national de résistance populaire (FNRP), organisation créée par divers mouvements sociaux après le coup d’État du 28 juin 2009.

Zelaya doit arriver samedi à Tegucigalpa, capitale de ce pays pauvre d’Amérique centrale, de République dominicaine où il était exilé.

1) Le président Manuel Zelaya de retour au Honduras ce 28 mai 2011

Article Parti de Gauche

En vertu de l’Accord de Carthagène signé le 23 mai 2011, l’ex-Président du Honduras, Manuel « Mel » Zelaya rentrera chez lui ce samedi 28 mai.

L’Accord en 4 points garantit le retour en toute sécurité de Manuel Zelaya et de ses partisans, l’ouverture d’enquêtes sur les possibles violations des droits de l’Homme, la participation de Zelaya et de ses partisans à la vie politique du pays et aux élections générales de 2014. Enfin, il garantit la tenue d’un processus constituant, point crucial s’il en est dans la mesure où le coup d’Etat de juin 2009 contre le président Zelaya avait eu lieu la veille d’un référendum consultatif sur la convocation d’une Assemblée Constituante.

Jean-Luc Mélenchon et le Parti de Gauche avaient largement relayé l’appel à la solidarité autour de Manuel Zelaya, en appelant à des rassemblements à Paris et en sollicitant des prises de position du Parlement Européen.

C’est donc en toute logique que Marie-Agnès Labarre, Sénatrice, et Raquel Garrido, Porte-parole internationale du Parti de Gauche, ont accepté d’accompagner Manuel Zelaya lors de son retour au Honduras programmé ce samedi 28 mai. La délégation qui l’accompagne est composée de Ministres des Affaires Etrangères, d’envoyés présidentiels, de parlementaires, et de plusieurs personnalités politiques et académiques d’Amérique du Sud.


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