Grèce 15 juin Troisième grève générale en 2011 Mobilisation et détermination en hausse...

jeudi 16 juin 2011.
 

1) Manifestation monstre à Athènes

Une manifestation monstre est en cours dans la capitale et d’un coup la « France » devient raisonnable. La Presse de l’oligarchie française enfin comprend le « drame » des socialistes Grecs. Trois banques françaises dans le collimateur de Moody’s en raison de leur exposition à la Grèce. L’agence a placé sous surveillance la Société générale, le Crédit agricole et BNP Paribas. Panique à l’Elysée. DSK empêché, il ne peut plus sévir en Grèce. La panique gagne les milieux financiers. « Toute solution évitant un défaut de la Grèce est acceptable », estime Christian Noyer. « Défaut » signifie révolution (non remboursement des banques françaises).

Le Figaro, de Serge Dassault, constructeur d’armes de destruction massive, est le premier avoir compris l’affaire, contrairement aux économistes du Monde : « Le Trésor français a décaissé 4,5 milliards depuis janvier dans le cadre du plan d’aide européen à la Grèce. Une opération, si elle se passe bien, qui devrait profiter à nos finances, explique Cyrille Lachèvre, du Figaro Économie. À moins que la Grèce ne fasse défaut. » Le Monde reprend l’argument ce matin. Libération se pose la question : « Qui tient le pouvoir politique ? »

« À moins que la Grèce ne fasse défaut ». Il a tout compris ce journaliste doué ; pourtant il travaille au Figaro. « Faire défaut » signifie qu’un gouvernement démocratique arrive au pouvoir et annule la dette. Si la Grèce fait défaut, les banques françaises feront faillite comme Lehman brothers. Les banques françaises, devant la montée de la colère du peuple grec commencent à paniquer. Elles sont prêtes à envisager la restructuration de la dette. En particulier, la Société Générale, dont le président-directeur général est un ex-conseiller de Sarkozy devient « raisonnable ». Elle a déjà a augmenté sa participation à sa filiale en Grèce.

Il existe un petit précédent historique. Solon, arrivant au pouvoir a gracié les dettes des citoyens pauvres d’Athènes. Ce système, fomenté et développé par la racaille de l’époque, on l’a appelé démocratie. Démocrate était une insulte des tyrans et oligarques de l’époque faite aux gens qui défendaient le peuple.

Si les Grecs redécouvrent la démocratie un jour, l’opération « de l’aide FMI-UE-BCE » risque de tourner au vinaigre. Surtout depuis qu’on a perdu le parapluie DSK. Lagarde sera-t-elle à la hauteur ? Aubry le croit mais est-ce suffisant ?

Le spectre d’un gouvernement démocratique en Grèce risque de mettre l’oligarchie française à genoux !

(Additif mercredi 17h). Le premier ministre socialiste grec, devant la pression constante et grandissante depuis 22 jours du peuple, propose un gouvernement d’union nationale à la Droite. La Droite européïste, avec le soutien de la droite européenne, refuse pour l’instant. Les Américain jouent la carte des agences des notations pour entrer dans le jeu. Un gouvernement de personnalités euro-atlantistes (professeurs libéraux du groupe Bilderberg, académiciens, …) incluant l’extrême droite pourrait se mettre en place pour assurer la pérennité du remboursement de la dette aux banques et surtout mettre fin à la contestation dans la rue.

dimitri-blog.fr

2) Grèce : la foule affronte les forces de l’ordre à Athènes (article de Libération)

Une manifestation monstre est en cours dans la capitale. C’est une nouvelle journée de grève générale dans le pays dont l’avenir est suspendu aux décisions de ses créanciers.

Des dizaines de milliers de personnes sont actuellement dans les rues d’Athènes en milieu de journée.

Alors qu’un bloc de manifestants est parvenu à rompre le cordon policier qui protégeait les palais présidentiels, la police a eu recours aux gaz irritants pour disperser le groupe à une vingtaine de mètres seulement du palais présidentiel (vous pouvez suivre ici un direct télévisé, en grec, des événements : cliquez ici

Pour la troisième fois depuis le début de l’année, les syndicats ont appelé à une grève générale. Le mouvement de protestation populaire des « Indignés » démarré le 25 mai ne cesse de se renforcer.

Tôt ce mercredi matin, des milliers d’Indignés et des groupes de gauche, mais aussi de la droite nationaliste ont afflué sur la place centrale de Syntagma devant le Parlement à Athènes. Elle est submergée par des drapeaux grecs ou espagnols ainsi que par des banderoles. Plusieurs indiquent : « No pasaran », « Résistez ».

La police a installé dans la nuit une barre de fer en travers de la rue, devant l’entrée du Parlement. Des dizaines de fourgons policiers sont stationnés afin de permettre l’accès aux députés et de freiner la foule.

Plusieurs artères autour du Parlement ont été fermées à la circulation et aux piétons.

« La Grèce est en danger, c’est la plus importante mobilisation dans le pays » depuis les années 70 contre la junte militaire, estime Maria Chira, une brune trentenaire, enroulée dans un drapeau grec, qui a rejoint le mouvement des Indignés depuis fin mai. Elle dit n’avoir jamais appartenu à aucun parti ni syndicat auparavant.

Depuis le début de la crise économique, plusieurs manifestations se sont déjà terminées dans la violence.

La Grèce entre deux feux.

Le pays est plongé dans la récession pour la troisième année consécutive. L’agence de notation Moody’s a abaissé, début juin, sa note de trois crans et indiqué qu’elle envisageait de l’abaisser de nouveau. Selon elle, il y a une « augmentation du risque que la Grèce ne puisse stabiliser son endettement sans une restructuration de sa dette ».

Problème, d’un côté, les marchés lui interdisent l’accès au refinancement. De l’autre, ses créanciers, l’UE et le FMI, lui demandent des efforts d’austérité en échange de leur secours financier.

Les Européens eux cherchent ainsi à boucler un nouveau plan d’aide financière pour la Grèce au bord de la faillite, mais ils ne parviennent pas pour le moment à s’entendre sur les modalités. La question d’une participation du secteur privé au sauvetage d’Athènes notamment divise les esprits.

Le chef économiste de la BCE, Jürgen Stark, a répété le refus de la Banque centrale européenne de toute solution qui serait contraignante pour les créanciers privés. « Nous ne sommes pas opposés à une implication du secteur privé, mais elle doit être totalement volontaire ».

Mais, d’un autre côté, il « comprend très bien l’argument », avancé principalement par l’Allemagne, d’une répartition nécessaire de l’aide entre secteur privé et secteur public. Mardi, plus de six heures de réunion n’ont pas permis aux ministres de parvenir à un accord.

Pour le moment, le gouvernement socialiste de Georges Papandréou a décidé de poursuivre la rigueur. Il a présenté au Parlement un projet de budget à moyen terme qui devrait entraîner des économies nouvelles de 28,4 milliards d’euros d’ici 2015 et prévoit des privatisations massives.

http://www.liberation.fr/monde/0101...

3) Athènes 15 juin Le soleil se lève : Vers les derniers soupirs des partitocrates corrompus

Mes fidèles amis, vous à qui je dois tout, je suis avec vous en pensée à l’aube de ce jour où vous avez décidé de reprendre votre nation en mains. Bientôt je redeviendrai citoyenne athénienne, à la fin de ce mois de juin 2011, trente-sept ans presque jour pour jour après la première fois où je foulai le sol de la liberté hellénique, trois semaines avant la chute des colonels qui la gardaient en otage depuis sept longues années.

J’ai tourné avec vous la page de la dictature, je tournerai avec vous la page de la partitocratie et ensemble nous ressusciterons la démocratie, à jamais. Tel mon compatriote breton Chateaubriant venu à votre secours pour vous soutenir et vous aider à vous défaire du joug multiséculaire des Ottomans, je suis à vos côtés pour vous aider à vous débarrasser du joug de la partitocratie dynastique. Chateaubriant décrivait ainsi Athènes au soleil levant :

« Il faut maintenant se figurer tout cet espace tantôt nu et couvert d’une bruyère jaune, tantôt coupé par des bouquets d’oliviers, par des carrés d’orge, par des sillons de vignes ; il faut se représenter des fûts de colonnes et des bouts de ruines anciennes et modernes sortant du milieu des cultures ; des murs blanchis et des clôtures de jardins traversant les champs : il faut répandre dans la campagne des Albanaises qui tirent de l’eau ou qui lavent à des puits les robes des Turcs ; des paysans qui vont et viennent, conduisant des ânes ou portant ou portant sur leur dos des provisions à la ville ; il faut supposer toutes ces montagnes dont les noms sont si beaux, toutes ces ruines si célèbres, toutes ces îles, toutes ces mers non moins fameuses éclairées d’une lumière éclatante.

J’ai vu du haut de l’Acropolis, le soleil se lever entre les deux cimes du mont Hymette ; les corneilles, qui nichent autour de la citadelle mais qui ne franchissent jamais son sommet, planaient au-dessous de nous ; leurs ailes noires et lustrées étaient glacées de rose par les premiers reflets du jour ; des colonnes de fumée bleue et légère montaient dans l’ombre le long des flancs de l’Hymette et annonçaient les parcs ou les chalets des abeilles ; Athènes, l’Acropolis et les débris du Parthénon se coloraient de la plus belle teinte de la fleur du pêcher ; les sculptures de Phidias, frappées horizontalement d’un rayon d’or, s’animaient et semblaient se mouvoir sur le marbre par la mobilité des ombres du relief ; au loin, la mer et le Pirée étaient tout blancs de lumière ; et la citadelle de Corinthe, renvoyant l’éclat du jour nouveau, brillait sur l’horizon du couchant comme un rocher de pourpre et de feu.

Du lieu où nous étions placés, nous aurions pu voir, dans les beaux jours d’Athènes, les flottes sortir du Pirée pour combattre l’ennemi ou pour se rendre aux fêtes de Délos ; nous aurions pu entendre éclater au théâtre de Bacchus les douleurs d’Oedipe, de Philoctète et d’Hécube ; nous aurions pu ouïr les applaudissements des citoyens aux discours de Démosthène. Mais hélas ! aucun son ne frappait notre oreille. A peine quelques cris échappés à une populace esclave sortaient par intervalles de ces murs qui retentirent si longtemps de la voix d’un peuple libre.

Je me disais, pour me consoler, ce qu’il faut se dire sans cesse : Tout passe, tout finit dans ce monde. Où sont allés les génies divins qui élevèrent le temple sur les débris duquel j’étais assis ? ce soleil qui peut-être éclairait les derniers soupirs de la pauvre fille de Mégare, avait vu mourir la brillante Aspasie. Ce tableau de l’Attique, ce spectacle que je contemplais, avait été contemplé par des yeux fermés depuis deux mille ans. Je passerai à mon tour : d’autres hommes aussi fugitifs que moi viendront faire les mêmes réflexions sur les mêmes ruines ».

Athènes au soleil levant, le 15 juin 2011, recueille les derniers soupirs des partitocrates corrompus qui ont voulu vous ravir la lumière de la nature comme celle de l’esprit hellénique. Et lorsque vous l’aurez récupérée cette lumière, faites en sorte qu’elle inonde à nouveau tous les Européens, qu’elle unisse les peuples esclaves de la modernité sous la bannière éclairée de la démocratie hellénique.

Source :

http://simone-le-baron.blogspot.com...


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