Les adhérents du PCF ont choisi Jean-Luc Mélenchon comme candidat pour 2012 (résultats complets)

dimanche 19 juin 2011.
 

59,12% des adhérents du PCF ont voté en faveur de Jean-Luc Mélenchon pour devenir le candidat du Front de gauche à la présidentielle de 2012. André Chassaigne obtient 36,82% des voix et Emmanuel Dang Tran 4,07%.

8) Vote des adhérents du PCF pour la candidature de Jean-Luc Mélenchon par département

Les résultats complets par département peuvent être consultés sur le site du PCF, en cliquant sur l’adresse URL portée en source de notre article (couleur rouge en haut de page).

01 Ain : 169 votants (69,48% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

02 Aisne : 306 votants (48,83% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

03 Allier : 827 votants (22,60% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

04 Alpes de Haute Provence : 203 votants (84,08% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

05 Hautes Alpes : 98 votants (78,13% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

06 Alpes Maritimes : 611 votants (61,23% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

07 Ardèche : 355 votants (59,38% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

08 Ardennes : 170 votants (22,62% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

09 Ariège : 249 votants (68,29% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

10 Aube : 200 votants (63,13% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

11 Aude : 402 votants (70,63% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

12 Aveyron : 239 votants (84,39% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

13 Bouches du Rhône : 2395 votants (78,28% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

14 Calvados : 242 votants (60,58% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

15 Cantal : 24 votants (24,47% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

16 Charente 184 (79,44% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

17 Charente maritime 459 (30,55% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

18 Cher 515 (77,17% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

19 Corrèze 531 (73,24% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

20 a Corse du Sud 117 (70,89% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

20B Haute Corse 134 (63,84% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

21 Côte d’Or 287 (79,23 en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

22 Côte d’Armor 488 (78,20 en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

23 Creuse 149 (67,12 en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

24 Dordogne 1168 (81,06 en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

25 Doubs 126 (75,81 en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

26 Drôme 299 (82,01 en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

27 Eure 379 ( 44,65 en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

28 Eure et Loir 145 (70,63 en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

29 Finistère : 467 ( 55,82% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

30 Gard 988 ( 64,88% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

31 Haute Garonne 1029 - 46,60% en faveur de Jean-Luc Mélenchon

32 Gers 224 - 58,36% en faveur de Jean-Luc Mélenchon

33 Gironde 966 - (57,79% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

34 Hérault 1085 (62,48% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

35 Ille et Vilaine 287 (49,82% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

36 Indre 204 (77,16% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

37 Indre et Loire 479 (77,8% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

38 Isère 821 (68,91% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

39 Jura 215 (69,78% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

40 Landes 542 (71,24% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

41 Loir et Cher 218 (76,98% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

42 Loire 435 (48,12% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

43 Haute Loire 78 (58,67% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

44 Loire Atlantique 591 (49,39% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

45 Loiret 471 (65,24% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

46 Lot 250 (72,18% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

47 Lot et Garonne : 381 (54,67% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

48 Lozère 120 (31,36% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

49 Maine et Loire 260 (38,05 en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

50 Manche : 177 (69,89% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

51 Marne : 230 (37,55% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

52 Haute Marne : 82 ( 41,25% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

53 Mayenne 73 (25,35% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

54 Meurthe et Moselle 461 (35,23% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

55 Meuse : 69 ( 57,58% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

56 Morbihan 472 (72,20% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

57 Moselle 205 ( 67,82% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

58 Nièvre 353 ( 63,53% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

59 Nord 3157 (42,58% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

60 Oise 347 (68,91% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

61 Orne 137 ( 30,83% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

62 Pas de Calais 1997 (29,09% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

63 Puy de Dôme 558 (18,48% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

64 Pyrénées Atlantiques 497 (62,35% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

65 Hautes Pyrénées 391 (62,31% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

66 Pyrénées Orientales 653 (88,07% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

67 Bas Rhin 109 (58,73%

68 Haut Rhin 89 (78,47%

69 Rhône 1316 (47,85% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

70 Haute Saône 198 (15,66% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

71 Saône et Loire 428 (48,48% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

72 Sarthe 305 (72,29% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

73 Savoie 402 (78,38% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

74 Haute Savoie 188 (77,71% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

75 Paris 1290 (60,78% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

76 Seine Maritime 1271 (48,21% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

77 Seine et Marne 622 (61,49% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

78 Yvelines 443 (69,35% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

79 Deux Sèvres 113 (66,38% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

80 Somme 420 (41,90% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

81 Tarn 338 (48,80% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

82 Tarn et Garonne 170 (73,9% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

83 Var 529 (36,22% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

84 Vaucluse 389 (77,34% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

85 Vendée 254 (77,29% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

86 Vienne 250 ( 62,75% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

87 Haute Vienne 284 (79,57% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

88 Vosges 83 ( 58,02% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

89 Yonne 236 ( 87,50% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

90 Belfort 84 ( 65% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

91 Essonne 833 (71,1% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

92 Hauts de Seine : 1423 (65,47% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

93 Seine Saint Denis 2058 (78,03% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

94 Val de Marne 2427 (47,05% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

95 Val d’Oise 633 (63,15% en faveur de Jean-Luc Mélenchon)

7) Jean-Luc Mélenchon est désigné candidat (dossier de L’Humanité)

Pour accéder à ce dossier, cliquer sur ce titre 7.

6) Résultats de la consultation des communistes pour 2012 : déclaration de Pierre Laurent

Après plus de deux mois d’un intense et remarquable débat démocratique, les communistes viennent d’arrêter leur choix pour les échéances présidentielle et législatives de 2012.

Près de 50 000 d’entre eux, 48 631 exactement, ont participé à cette consultation, soit plus de 70 % des adhérents à jour de leurs cotisations, condition à remplir au PCF pour participer au scrutin. C’est une mobilisation exceptionnelle qui souligne la valeur des choix effectués.

59,12 % des votants qui se sont exprimés ont choisi l’option qui leur proposait, dans le cadre d’un accord global du Front de gauche portant sur les orientations et les principes d’une campagne commune, le programme partagé acté avec nos partenaires, et un accord sur les candidatures communes aux législatives, de faire de Jean-Luc Mélenchon le candidat du Front de gauche à l’ élection présidentielle.

36,82% des votants se sont prononcés en faveur d’une campagne de Front de gauche dont le candidat à l’élection présidentielle serait André Chassaigne.

4,06% des votants ont choisi la candidature d’Emmanuel Dang Tran comme candidat du PCF.

Le choix des communistes est donc clair, net et massif. Autour de ce choix démocratique, effectué dans la clarté et la transparence, les communistes peuvent désormais se rassembler. c’est un parti communiste totalement engagé dans la démarche du Front de gauche qui entre aujourd’hui en campagne, avec Jean-Luc Mélenchon comme candidat à l’élection présidentielle.

Ce choix des communistes est un geste fort adressé à notre peuple, à toutes nos concitoyennes et nos concitoyens, à toutes les femmes et les hommes de gauche de notre pays.

Par ce geste unitaire remarquable, les communistes donnent le feu vert à une entrée immédiate et rassemblée du Front de gauche en campagne, une campagne que nous voulons inédite.

Je veux ici saluer le sens profond des responsabilités qui a animé tous les communistes dans ce choix quelles qu’ait été leur option.

Toutes ces dernières semaines, alors que déferlaient les images et les petites phrases d’un désolant spectacle politique, mêlant affaires, sexisme, primaires et coups bas en tous genres, ces dizaines de milliers de militants de terrain, femmes et hommes de toutes générations qui forment le Parti communiste, eux menaient un débat de fond, pesant le pour et le contre d’une décision dont ils savaient l’importance pour le pays et pour la gauche. En citoyens libres, en militants solidaires, les communistes de France se sont exprimés dans leurs réunions, leurs assemblées générales, et lors de cette consultation en veillant sans cesse à la qualité de leurs débats, et à la fraternité qui est au cœur de leur combat. Chacun s’est prononcé en connaissance de cause. L’unité des communistes autour des choix effectués en sort renforcée. C’est un gage d’efficacité pour notre action.

Si la couverture médiatique du débat politique était indexée sur le nombre de votants, sur leur implication réelle, sur le souci de l’argument plus que de la petite phrase, nous serions au top. Constatons malheureusement que cette couverture médiatique est le plus souvent inversement proportionnelle à ces indicateurs de qualité démocratique. Dommage pour la qualité du débat citoyen. Raison de plus en ce qui nous concerne pour persévérer dans la voie d’un militantisme de qualité et de proximité.

Je veux également saluer les trois candidats qui se sont investis personnellement en soumettant leur nom au choix des communistes.

A Jean-Luc et André, dont les candidatures ont permis l’approfondissement du débat sur notre engagement dans le Front de gauche, je veux dire ces mots simples.

A Jean-Luc, qui est désormais notre candidat à l’élection présidentielle, je veux dire la valeur de notre engagement. Je sais que tu mesures la responsabilité qui est la tienne. Tu peux compter sur nous pour une grande et belle bataille unitaire, rassemblée. Nous veillerons ensemble, j’en suis sûr, à agir dans le respect de notre diversité et de nos engagements communs.

A André, je veux dire le respect de tous les communistes pour son engagement loyal , son attachement au déploiement d’un Front de gauche large, ambitieux, populaire, son ambition pour le développement du Parti communiste. Je sais, André, que nous pourrons compter sur ton engagement personnel et ton ardeur pour ces objectifs qui nous sont communs.

Comme nous l’avions indiqué dès le départ, notre choix est un choix global qui porte sur l’ensemble des orientations des campagnes présidentielle et législatives dans lesquelles nous nous engageons avec un seul et unique objectif : ouvrir une perspective de vie meilleure à notre peuple.

Nous voulons une campagne dont les objectifs soient clairs. Nous savons qui nous voulons battre et quelle politique nous voulons voir gagner.

Nous voulons une campagne combattante, pour battre la droite, renvoyer l’an prochain la bande du Fouquet’s à ses chères études, en finir avec les politiques sarkozystes d’allégeance aux marchés financiers, qui font tant de mal à la France et à tous les peuples d’Europe.

Nous voulons une campagne déterminée pour démasquer et faire reculer les mensonges du Front national. Que les forces du capital le plus réactionnaire qui sont ses meilleurs soutiens ne comptent pas sur nous pour entretenir la fable de la conversion sociale de l’extrême-droite !

Nous voulons faire gagner la gauche, pour une nouvelle majorité qui s’engage sur de réelles politiques de transformation sociale. Nous voulons vraiment la victoire. Nous en avons assez d’une gauche molle, qui face au scandale quotidien des politiques capitalistes réagit avec deux de tension et le cœur qui bat au ralenti. Nous nous adressons à ces millions de jeunes, de précaires, de salariés, femmes et hommes de toutes conditions qui n’en peuvent plus.

Nous nous adressons à ces millions de femmes et hommes de gauche, communistes, socialistes, écologistes, républicains, d’extrême-gauche, et à toutes et tous , nous disons : « Ensemble, avec le Front de gauche, soyons le cœur battant de la gauche, donnons à la gauche le punch dont elle a besoin pour mettre KO le pouvoir de Nicolas Sarkozy et sa politique ! »

Nous voulons une campagne populaire, une campagne de luttes et de rassemblement.

A toutes celles et ceux qui veulent avoir vraiment le mot à dire, qui ne veulent pas d’une campagne de supporters ou de fans, mais une campagne de citoyens qui construisent la politique ensemble comme on doit le faire en démocratie, une campagne qui redonne la parole et le pouvoir au peuple, à l’opposé du présidentialisme qui défigure la République en monarchie ; à toutes et tous, je dis aujourd’hui : « Ne soutenez pas la campagne du Front de gauche : investissez-la ! Faites-en votre affaire ! » Partout, dans le pays, nous allons mettre en place des forums publics, des comités de campagne, des assemblées citoyennes, des ateliers législatifs, prenez y toute votre place.

Oui, nous ne voulons pas faire de la politique comme on nous la dicte. Nous voulons la changer pour de bon, sans attendre. Avec le Front de gauche, investissez la place publique de la politique, faîtes de la campagne 2012 qui nous attend la place Tahrir, la Puerta del Sol de la politique française, celle où c’est le peuple qui parle et qui décide.

Nous voulons une campagne pour un programme populaire, partagé par des millions de nos concitoyens. Celui que nous avons élaboré avec nos partenaires du Front de gauche, nous le versons à partir d’aujourd’hui à la critique et à l’enrichissement citoyens. C’est notre point de départ, nous voulons l’écrire avec vous dans toute l’année qui vient. C’est à vous, à nous tous, de dire ensemble, voilà ce que la gauche, une gauche digne de ce nom, doit faire pour changer la vie.

Nous voulons une campagne de luttes, une campagne contre la vie chère et pour l’augmentation des salaires, contre le pacte de l’euro plus qui veut nous condamner à l’austérité à perpétuité, une campagne qui fera entendre ce que les citoyens ne supportent plus, ce qu’ils veulent réellement voir changer, qui dira haut et fort ce qu’ils ne veulent plus entendre, ces discours qui dans la même phrase versent des larmes de crocodile sur la situation et plaident aussitôt pour le renoncement.

Nous voulons que l’ordre du jour de la campagne soit écrit par notre peuple, pas par les dérives de notre système politique.

Nous voulons parler de l’école – pas de Luc Ferry ! des droits des femmes – pas de l’affaire DSK ! des salaires – pas des guerres de curatelle entre la milliardaire Liliane Bettencourt et sa milliardaire de fille !Nous voulons parler de l’avenir de la France, de l’avenir de l’Europe, de l’avenir du monde – pas des plans de carrière de Christine Lagarde.

Parce qu’il y a trop de souffrances dans notre peuple, parce que les pouvoirs des marchés financiers qui se passent du contrôle démocratique ne sont plus supportables, parce que les lois de ce système qui protègent une poignée de privilégiés en surexploitant le plus grand nombre conduisent le monde à des impasses dramatiques, nous voulons mettre au cœur du débat des réformes à la hauteur des enjeux de la crise actuelle, qui permettront de reprendre le pouvoir au service de l’intérêt général.

Nous voulons une campagne collective, parce que ce qui fera gagner la France, la gauche, le Front de gauche, c’est l’addition, la mise en mouvement rassemblée de toutes les énergies, de toutes les intelligences, de toutes les forces disponibles pour changer de cap.

Nous voulons des candidatures présidentielle et législatives au service de cette dynamique populaire. Oui, nous voulons faire du Front de gauche, un Front populaire pour une révolution citoyenne de la politique.

Nous voulons des campagnes présidentielle et législatives menées de pair parce qu’il ne suffira pas de dire qui est président demain si on ne dit pas en même temps quelle politique sera conduite avec quelle majorité. Nous n’oublions pas que les lois seront votées demain au Parlement et non à l’Élysée, que sans un grand nombre de députés communistes et du Front de gauche, aucune politique de gauche ne sera possible. Nous avons désormais avec Jean-Luc Mélenchon notre candidat à la présidentielle. Désignons partout nos candidates et candidats aux législatives à parité pour entrer en campagne le plus vite possible avec plus de mille candidats.

Voilà le sens profond de notre choix. Au terme d’un large débat démocratique, les communistes se sont exprimés. Je les appelle à se rassembler pour mettre partout en œuvre une campagne qui ne ressemblera à aucune autre. Dans le moteur du Front de gauche, il y a la force de la diversité et il y a une énergie communiste de nouvelle génération.

Celles et ceux qui croient à notre effacement ne sont pas au bout de leurs surprises !

A toutes et tous, je donne d’ores et déjà deux rendez-vous : le 29 juin, au métro Jaurès pour le lancement unitaire de la campagne commune du Front de gauche, et les 16, 17 et 18 septembre, pour la Fête de l’Humanité, qui s’annonce déjà comme un extraordinaire rassemblement populaire d’entrée en campagne.

5) Mélenchon, candidat du Front de Gauche à la présidentielle 2012

Jean-Luc Mélenchon sera le candidat du Front de gauche (PCF et Parti de gauche) pour l’élection présidentielle 2012, a annoncé dimanche Pierre Laurent, le secrétaire national du Parti communiste français. Pour la première fois depuis 1974, la formation de la place du Colonel-Fabien ne sera pas présente dans la course à l’Elysée.

Dans un communiqué, M. Laurent précise qu’à l’issue de la consultation menée cette semaine auprès des adhérents du parti, l’accord de candidature commune aux législatives et à la présidentielle sous l’étiquette Mélenchon a recueilli 59,12% des voix parmi les près de 49.000 votants. Le député communiste du Puy-de-Dôme André Chassaigne en a totalisé 36,82% et le militant communiste Emmanuel Dang Tran 4,06%.

La nomination de l’ancien dirigeant socialiste a été saluée dimanche par le Parti de gauche qui estime que ce choix "confirme bien qu’il existe à gauche une alternative unitaire et conquérante face à Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen. Un autre vote à gauche est possible, celui pour une révolution citoyenne pacifique et démocratique qui mettent fin au règne de l’oligarchie en France".

En revanche, le député communiste de Rhône André Gerin, qui soutenait son collègue Chassaigne, a dénoncé ce choix. "Une nouvelle fois, les responsables du PCF ont choisi la division des communistes en mettant à l’écart l’opposition lors du dernier congrès. Beaucoup d’adhérents aujourd’hui ne sont pas dupes ce qui confirme que des milliers de communistes ont été interdits de vote", déplore-t-il.

PARIS (AP) —

4) A la disposition du peuple de France : déclaration d’André Chassaigne

Le peuple de France dispose aujourd’hui d’un Parti communiste en bon ordre de marche pour les échéances décisives de 2012 et pour répondre aux attentes de toutes celles et ceux qui sont en souffrance. Cette unité des communistes, avec leur capacité de conviction et d’action, est la seule garantie d’en finir avec la mal vie pour construire un avenir libéré des forces de l’argent.

Les conditions du débat indispensable sur la conception du Front de gauche et sur la démarche qu’il doit porter dans les mois et années à venir ont été clarifiées par la décision de la Conférence nationale de responsabiliser tous les communistes. C’est un acte décisif qui permet aujourd’hui de nous rassembler autour d’un objectif politique commun avec les élections présidentielles puis législatives de 2012.

Je prends acte de la décision majoritaire des communistes, qui s’est construite sur la base du contrat politique travaillé avec les partenaires du Front de gauche. Cet accord d’ensemble comporte les orientations politiques et la conception de la campagne, ainsi que le programme populaire et partagé. J’espère qu’il sera rapidement finalisé par la conclusion de l’accord sur les législatives, dans le respect de chacune des organisations, garantissant ainsi l’implication de toutes les forces du Front de gauche et le soutien à ses candidates et candidats sur l’ensemble du territoire.

Comme je l’ai affirmé tout au long de la période de débat sur les différentes candidatures, je m’engage pleinement dans la perspective d’un large rassemblement des Françaises et des Français autour de notre ambition commune et du programme populaire et partagé. Afin d’accentuer la dynamique de rassemblement du Front de gauche, je suis toujours convaincu que l’implication populaire doit être un axe déterminant de notre campagne pour construire les contenus de la transformation sociale et écologique que nous voulons.

C’est par ce travail de fond sur les consciences que nous pourrons au mieux concrétiser notre volonté d’un autre projet de société. Amplifions pour cela notre construction politique collective, encourageons l’action et l’engagement du plus grand nombre, appuyons toutes les luttes et tous les combats qui se font jour. Soyons donc audacieux pour sortir du formatage de la politique-spectacle ! C’est en initiant réellement une pratique répondant aux nouvelles attentes populaires que nous redonnerons à la politique ses lettres de noblesse et que le Front de gauche prendra une dimension nouvelle, dépassant largement les seules organisations qui le composent, pour en faire une propriété citoyenne.

C’est aussi cette démarche qui nous permettra de peser dès aujourd’hui, concrètement, sur les orientations de la gauche dans son ensemble, sans attendre le rapport des forces issu des élections. Plus que jamais, notre Parti, avec la richesse et l’expérience de ses militants, doit être au cœur de cette implication populaire. Notre responsabilité est énorme pour apporter des solutions de haut niveau à la fracture de civilisation mise en œuvre par les forces de l’argent.

J’en appelle solennellement aujourd’hui à la responsabilité politique de chaque communiste, quel qu’ait pu être son choix pour la désignation du candidat du Front de gauche, pour qu’il entre et participe sans retenue à la bataille qui s’engage.

L’avenir de nos concitoyens, celui des peuples d’Europe et le propre avenir de chacun d’entre nous en dépend.

3) Les communistes ont désigné Mélenchon (par Michel Soudais, Politis)

Jean-Luc Mélenchon candidat du Front de gauche en 2012 « Les communistes, à près de 60% dans toute la France ont choisi de présenter Jean Luc Mélenchon comme candidat à l’élection présidentielle pour porter le programme du Front de gauche », déclare Marie-George Buffet dans un communiqué reçu à 21h47. Dans l’attente de la conférence de presse que Pierre Laurent doit tenir dimanche à 11h place du Colonel-Fabien, pour annoncer les résultats officiels du vote des militants communistes, le communiqué de l’ex-secrétaire nationale confirme ce que bon nombre de résultats locaux répercutés sur Twitter et Facebook dès la fin du scrutin, à 18h, laissaient entrevoir.

« Ce même jour dans la 4ème circonscription de Seine Saint Denis, [les communistes] ont aussi décidé que je serai leur candidate avec Gilles Poux,maire de la courneuve comme suppléant », poursuit Marie-George Buffet dans son communiqué. Qui affirme que « pour 2012 mon objectif est d’unir et de faire réussir la gauche pour répondre aux grandes aspirations des femmes et des hommes qui aujourd’hui n’en peuvent plus de la loi de la bande du Fouquet’s. Ensemble nous battrons Nicolas Sarkozy et nous ferons gagner des choix politiques conformes aux intérêts du peuple."

En 2007, alors qu’elle était en difficulté dans sa circonscription après le premier tour, elle avait reçu le soutien de Jean-Luc Mélenchon, alors sénateur PS de l’Essonne, qui était venu sur le marché de Stains.

Selon Franck Mouly, membre du conseil national du PCF, le co-président du Parti de gauche aurait obtenu nationalement 59,12 % (28 251 voix). Le résultat et les détails du scrutin, fédération par fédération, ont été publiés peu après sur le site du PCF.

2) Lien vers des articles concernant ce vote

"La conférence nationale du PCF a opté pour Jean-Luc Mélenchon car elle considère que la proposition d’ensemble incluant la présidentielle et les législatives permet une entrée immédiate en campagne sur un bon programme (P Laurent, PCF)

63,6% des délégués communistes ont choisi de soutenir la candidature de Jean-Luc Mélenchon pour l’élection présidentielle (4 articles de L’Huma)

Lettre à André Chassaigne (par Jean-Paul Duparc, PCF)

Désigner à l’élection présidentielle pour porter les couleurs du Front de gauche... Jean-Luc Mélenchon (par Pierre Laurent, secrétaire national du PCF)

Au PCF, Chassaigne se maintient face à Mélenchon (par Michel Soudais, Politis)

"Gérin, Chassaigne et le Front de Gauche" (par Robert Injey, membre de la Coordination nationale du PCF)

"Il y a toujours la possibilité d’une surprise" (André Chassaigne le 6 juin 2011)

1b) PCF. Les trois candidatures (présentation dans L’Humanité)

André Chassaigne. « Il n’y a pas qu’un seul candidat possible »

Un an quasiment après avoir effectué son offre de candidature au 35e Congrès, puis enchaîné les rencontres avec aujourd’hui une cinquantaine de départements au compteur et « une forme de bonheur » quant au « bouillonnement démocratique constaté », le député du Puy-de-Dôme peut se satisfaire d’une première victoire  ; celle d’avoir imposé un choix ouvert aux communistes. « Un énorme progrès démocratique pour notre parti. J’apprécie cela comme étant la reconnaissance souveraine des communistes qui n’entendaient pas être infantilisés », commente-t-il. « La pire des choses serait de considérer que le Front de gauche et l’accord avec les autres organisations tiendraient avec une seule possibilité de candidature. » Le processus retenu est à ses yeux « le gage d’une forte mobilisation des communistes. S’il n’y avait pas eu cette consultation, beaucoup ne seraient pas rentrés dans l’action collective ». Surtout quand la personnalisation d’une campagne guette. Il voit d’un mauvais œil la « fébrilité » chez certains dirigeants du PCF, ou lorsque André Gerin, en appelant à voter pour lui, entend troubler les enjeux. « Le fait de considérer que voter pour ma candidature remettrait en cause le Front de gauche, c’est absolument inacceptable, c’est le contraire de ce que je porte. L’expérience en Puy-de-Dôme et en Auvergne le montre  : le Front de gauche n’est pas seulement quelque chose que je déclame, mais que je pratique. »

Lionel Venturini

Emmanuel Dang Tran. « Le Front de gauche efface le PCF »

Responsable communiste parisien opposé radicalement à la stratégie de Front de gauche, Emmanuel Dang Tran a décidé, à l’issue de la conférence nationale du PCF, de maintenir sa candidature « présentée collectivement par des responsables de section et de fédération », qui permet, dit-il, de « forcer le débat sur le fond ». « Derrière une fausse alternative de personnes, le sens du Front de gauche se révèle. Il enferme le PCF dans une perspective institutionnelle derrière le PS, dans la résignation à l’UE, à l’euro. Il poursuit l’effacement du Parti » au travers d’« une consultation faussée et ficelée ». À la différence d’André Gerin, Emmanuel Dang Tran ne souhaite pas se désister, car André Chassaigne « s’est inscrit clairement dans le même programme “partagé”, les mêmes accords du Front de gauche que l’option Mélenchon. S’aligner sur son nom signifierait apporter une caution communiste au Front de gauche et en définitive à Mélenchon ». Pour lui, la stratégie du Front de gauche enferme le PCF « dans des choix politiciens ». Et de conclure  : « Il est inconcevable pour nous de rentrer dans des calculs politiciens au sein même du Parti. L’essentiel pour l’avenir, c’est de donner le signal aux communistes, aux jeunes qui aspirent au changement de société, aux travailleurs que des organisations du PCF sont décidées à faire vivre leur Parti, ce qu’il représente, sa raison d’être dans la lutte des classes. »

Sébastien Crepel

Jean-Luc Mélenchon. « Pour une campagne collective »

« Honoré » par le vote qui s’est exprimé (63,6%) à la conférence nationale du PCF en faveur de sa candidature, Jean-Luc Mélenchon a formulé le vœu, que l’expression des adhérents communistes le soit « d’une manière nette, claire, massive et franche ». De façon, expliquait le coprésident du Parti de gauche, le 5 juin 2011, lors d’une conférence de presse, que « le point de vue qui l’emporte puisse trouver toute sa dynamique ». Après les militants du PG, de la Gauche unitaire, de la Fase, l’eurodéputé espère ainsi que ceux du PCF fassent de lui le candidat du Front de gauche, « avec élan et enthousiasme ». Car, précise-t-il, « il va falloir aller à l’assaut de toutes les citadelles de conformisme, de routine, d’injonction réductrice : le vote utile par ci, le cercle de la raison par là. Il va falloir bousculer tout cela. » S’il lui revenait de porter les couleurs de l’alliance à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon, qui est crédité de 7 % des intentions de vote, dans un sondage Louis Harris Interactive, affirme troquer le « je » pour le « nous ». Il propose que le collectif de campagne, soit « coordonné par un communiste ». Mais, « dans mon esprit, la campagne doit s’appuyer sur des comités d’action par circonscription, qui doivent être menés par des candidats aux législatives. Nous devons nous battre à l’échelle à laquelle s’organisera la rencontre avec le suffrage universel et cette échelle, c’est le scrutin législatif. » (Humanité du 23 janvier)

Mina Kaci

1a) Le PCF fait son choix (éditorial de L’Humanité)

La Conférence nationale de 3, 4 et 5 juin à Montreuil s’est prononcée à 63,6 % en faveur de la candidature de Jean-Luc Mélenchon à l’élection présidentielle Les communistes se prononcent, jusqu’à samedi, pour arrêter leur stratégie aux élections de l’an prochain et le nom de leur candidat à la présidentielle. Jusqu’à samedi, les communistes se prononcent sur leur stratégie et le choix de leur candidat à l’élection présidentielle. L’issue d’un processus qui aura duré cinq mois, depuis « l’appel à candidatures » lancé par le Conseil national du PCF, le 7 janvier.

Dimanche matin, la direction nationale du PCF annoncera officiellement les résultats de cette consultation et le nom de celui qui aura été choisi par les communistes pour les représenter. Un moment qui promet d’être tout sauf anodin. Ce serait en effet la première fois depuis 1974 que les militants pourraient désigner un candidat qui n’est pas issu de leurs rangs. La Conférence nationale de leur parti, qui s’est tenue à Montreuil, en Seine-Saint-Denis, les 3, 4 et 5 juin, s’est prononcée à 63,6% en faveur de la candidature du coprésident du Parti de gauche (PG), Jean-Luc Mélenchon, à l’élection présidentielle, dans le cadre d’un accord global liant les forces du Front de gauche (PCF, PG, Gauche unitaire), tant sur le plan de la répartition des circonscriptions aux élections législatives que du programme pour la mandature. « Nous réaffirmons notre choix d’une campagne qui fasse la différence par sa démarche collective et partagée, dans laquelle notre parti doit jouer pleinement son rôle », explicite la résolution adoptée en ce sens.

Mais si l’option du Front de gauche rassemble la très grande majorité des communistes, le nom du candidat à la présidentielle, lui, ne fait pas consensus, une grande part des délégués ayant fait part de leur volonté que le choix reste ouvert sur le bulletin adopté par la conférence pour le vote des 16, 17 et 18 juin, entre Jean-Luc Mélenchon et le député communiste du Puy-de-Dôme, André Chassaigne, lui aussi candidat au nom du Front de gauche. Pour certains, en effet, la candidature d’André Chassaigne présenterait la garantie d’une campagne moins « personnalisée ». À l’issue d’un long débat, et après le désistement du député du Rhône, André Gerin, qui appelle à voter pour André Chassaigne, la conférence a donc adopté, à une confortable majorité (79,9%), un bulletin qui laisse le choix ouvert entre trois possibilités.

La proposition de la Conférence nationale en faveur de la candidature de Jean-Luc Mélenchon, celle d’André Chassaigne, et celle d’Emmanuel Dang Tran, responsable communiste opposé au Front de gauche, qui entend incarner une candidature du seul PCF à la présidentielle.

Vers un groupe Front de gauche à l’Assemblée ?

Pour l’heure, le contrat d’ensemble du Front de gauche n’est pas complètement bouclé, les discussions se poursuivant pour achever la répartition des candidats aux législatives sur la base du mandat donné à la direction du PCF (80% environ des circonscriptions pour le PCF et 20% réservées à ses partenaires) par la Conférence nationale. Mais d’ores et déjà, cet accord permet une « dynamique de rassemblement qui pourra avoir de l’écho en permettant à d’autres de nous rejoindre », explique Marie-George Buffet à l’Humanité. Pour elle, désigner Jean-Luc Mélenchon serait un « geste fort que donneraient les communistes de leur volonté unitaire qui dépasse l’idée que chacun doit avoir un candidat », poursuit la députée. Elle forme le vœu que cet accord permette, au final, de « constituer un groupe Front de gauche à l’Assemblée nationale qui compte beaucoup de députés communistes et des autres forces du Front de gauche. Il faut avoir de l’ambition, il ne faut pas jouer petit. C’est ça le Front de gauche, ce n’est pas un parti qui dit aux autres de se rassembler autour de lui, mais un rassemblement qui donne à voir que trois formations ont décidé d’ouvrir un chemin nouveau à gauche, trois formations qui travaillent d’égal à égal. La candidature de Jean-Luc Mélenchon donne à voir cette démarche de fond », estime l’ancienne candidate à la présidentielle de 2007.


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