Altertour : Cyclisme sans compétition ni dopage (article PG)

vendredi 22 juillet 2011.
 

À l’heure où les médias s’égosillent sur les coureurs du Tour de France aux mollets surréalistes, l’AlterTour a entamé sa quatrième édition. C’est, comme les autres années, une course sans compétition ni dopage, où les cyclistes prennent le temps de parler entre eux, de se connaître. D’ailleurs, la règle est de rouler en binôme. Chaque étape donne l’occasion de découvrir une initiative originale : solution écologique, expérience de vie alternative, pratique non-violente...

L’idée est née parmi les associations qui, en 2005, avaient organisé une journée d’opposition aux OGM (18 juin) et une marche de la décroissance (du 7 juin au 3 juillet de la même année). Mathieu Fromont s’en souvient : « Nous avions évoqué le dopage des terres et de l’économie, comparé au dopage des sportifs, dans un même but de surproductivité. » Dominique Beroule a pensé alors qu’un Tour de France alternatif symboliserait ce concept.

À sa première édition, en 2008, les rencontres d’étapes avaient pour thème la biodiversité. « En 2009, poursuit Mathieu Fromont, nous avons choisi les antennes relais, mais en décidant de ne pas oublier la biodiversité - et si en 2010 nous avons roulé sur l’artificialisation des sols et qu’en 2011 nous pédalons au rythme de la dépendance énergétique, c’est en continuant de creuser les sujets des autres années. » Entre le 2 juillet et le 7 août 2011, les participants rencontrent par exemple Enercoop, qui propose un réseau alternatif d’énergies écologiques géré en coopérative, mais aussi la Criirad (Commission de Recherche et d’Information Indépendantes sur la Radioactivité), l’association La Folle Avoine qui met en scène le procès de Monsanto, ou Next Up qui alerte sur les allergies provoquées par les systèmes relais.

« L’AlterTour est pluriel, diversifié. Il ne peut être un lieu de pouvoir, de promotion publicitaire, de promotion partisane. Il s’interdit d’intervenir dans des élections politiques, professionnelles ou syndicales, locales ou nationales », précise sa Charte. Et pourtant, il participe de l’écologie politique. Il est soutenu par les Verts qui affichent leur anti productivisme et par le PG, « en revanche, explique Mathieu Fromont, si le PS se proposait, ça nous ennuierait. L’AlterTour veut que des militants associatifs et politiques clairement à gauche trouvent là des convergences et les fassent fructifier. »

Pour en savoir plus, consultez le site Internet AlterTour :

http://www.altertour.net/


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