Fraude sociale, fraude fiscale : qui sont les vrais profiteurs ? (article national PG)

samedi 20 août 2011.
 

Leur système est au bord du précipice mais il faut encore qu’ils usent des pires artifices pour allumer un contre-feu !

Ce week-end, Thierry Mariani et la Droite populaire, inlassables défricheurs pour l’UMP des terres extrêmes de la droite, proposaient un "fichier généralisé des allocataires" sociaux pour, selon eux, lutter efficacement contre la fraude. Xavier Bertrand, ministre de la santé du travail reprenait dans la foulée la balle au bond pour annoncer la mise en place de celui-ci avant la fin de l’année.

La belle affaire : le sale boulot avait déjà été fait par l’UMP avec la création du Répertoire national commun de la protection sociale (RNCPS), voté dans la loi de finances de la Sécurité sociale 2007 et autorisé par la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés)en décembre 2009. Dès lors qu’il s’agit de ficher, la droite a décidément de la suite dans les idées.

Mais la ficelle est un peu grosse au moment même où les vrais profiteurs se repaissent de la saignée des peuples !

Car la réalité des chiffres est abrupte et nous rappelle que ceux qui profitent le plus dans notre société ne sont pas ceux qu’on voudrait nous faire croire.

La fraude aux prestations sociales est estimée, selon le ministère du travail, entre 540 et 808 millions d’euros par an sur 60 milliards de prestations globales versées. Le travail non déclaré engendrerait, quant à lui, entre 13.5 et 15.8 milliards d’euros par an de cotisations sociales non perçues. Et la fraude fiscale, sous toutes ses formes, représenterait, quant à elle, entre 40 à 50 milliards d’euros dans notre pays d’après la Commission européenne !

Le Parti de Gauche dénonce avec la plus grande fermeté l’épouvantail de la fraude sociale agité, par pur opportunisme politicien et électoraliste, en pleine tempête financière et économique et sociale.

Non pas que la fraude sociale ne soit pas grave. Elle doit faire l’objet d’un traitement adapté mais ne doit pas faire oublier que déficits et dettes sont d’abord le fruit des cadeaux que s’octroie l’oligarchie et de ses tricheries.

C’est donc bien contre toutes les fraudes que le Parti de Gauche entend lutter. Que chacun l’entende : leurs niches fiscales, leurs exonérations de cotisations patronales, leur recours aux paradis fiscaux, leurs petits arrangements entre amis n’y couperont pas non plus.


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