9 octobre Succès de la journée Contre l’austérité Pour l’emploi et les salaires

samedi 13 octobre 2012.
 

5) La journée de mobilisation pour l’emploi à l’appel de la CGT est un franc succès

La centrale syndicale a mobilisé au moins 25000 travailleurs à Paris, 90 000 sur tout le territoire, avec les manifestations organisées à Marseille, Rennes, Toulouse, Epinal, Belfort Bordeaux, Lyon, Le Havre et Clermont-Ferrand. Retour sur cette journée de mobilisation.

Cette journée montre que les Français sont prêts à se battre pour la défense de l’industrie et l’emploi. Pour Bernard Thibault, c’est "un avertissement", à la fois aux "pouvoirs publics et au patronat". Il réclame en urgence l’adoption d’une loi pour empêcher les entreprises qui font des bénéfices de licencier, une demande approuvée par trois Français sur quatre, selon un sondage Harris Interactive.

"En France, les salariés ont manifesté ce 9 octobre, leur solidarité et leurs convergences avec les travailleurs en lutte en Grèce, au Portugal, en Espagne… Le monde du travail, partout en Europe, se rassemble et fait entendre sa voix contre les politiques d’austérité généralisées par le Traité Européen. […] La CGT se félicite de cette forte mobilisation pour l’emploi et l’avenir de nos industries, pour une Europe Solidaire et sociale et pour une réponse aux urgences sociales" a réagi le syndicat dans un communiqué.

10 heures : Le port du Havre est complètement paralysé par l’appel à la grève. Le mouvement est suivi par la totalité des 2.400 dockers et par une grande partie des 1.200 agents portuaires. Ce mouvement concerne d’autres ports en France, vise à défendre l’emploi à l’échelle européenne. Les dockers et les agents portuaires grévistes devaient participer en fin de matinée à une manifestation interprofessionnelle dans les rues du Havre aux côtés notamment des hospitaliers et des territoriaux.

11 heures : Plusieurs centaines de salariés de différentes entreprises du secteur automobile, dont PSA, mais aussi des Licenci’elles, ArcelorMittal, Goodyear, Continental ou encore Fralib, sont rassemblés devant le Mondial de l’automobile à Paris. Ils ont tenté de pénétrer dans le salon, mais en ont été empêchés par les forces de l’ordre qui ont fait usage de gaz lacrymogènes. "On a décidé de se battre, de faire front commun face à nos patrons", dit Jean-Pierre Mercier, délégué de la CGT de PSA Aulnay. Lire à ce propos : Au Salon de l’auto pour "se battre contre ces prédateurs que sont Mittal, Peugeot et les autres".

12h : Ils étaient 7000 à Bordeaux ce matin à 11 heures, autant à Lyon, avec la présence remarquée des salariés de Renault-Trucks, d’Arkema, de Rhodia et d’ArcelorMittal. "La solution à la crise et le retour à une croissance soutenue ne se trouvent pas dans l’abaissement du coût du travail, mais dans l’urgence de s’attaquer au coût du capital" a dit Bruno Bouvier, secrétaire régional de la CGT Rhône-Alpes.

A Marseille, plusieurs milliers de manifestants ont défilé en fin de matinée sous des banderoles clamant le "refus des plans de rigueur". On a été agacé par le recul du gouvernement devant le Medef. C’est clairement un premier avertissement au gouvernement pour lui rappeler le rapport de force dans ce pays", a affirmé la secrétaire générale de la CGT locale, Mireille Chessa.

13h45 : Tous les salariés en lutte arrivent Place d’Italie. Venus en nombre de la vallée de la Fensch, les sidérurgistes d’ArcelorMittal à Florange (Moselle) tombent nez à nez sur leurs cousins de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), vêtus de leurs toujours spectaculaires tenues de fondeurs.

13h55 : Parvenus à la tête du cortège, les ouvriers d’ArcelorMittal Florange scandent, non sans succès : "Hollande, qu’est-ce qu’tu glandes ?"

14h : Les salaries de Disney sont également présents, car "1 emploi supprimé dans l’industrie c’est 2 emplois perdus dans le commerce et les services", explique l’un de leurs porte paroles.

La mobilisation est également un succès en province. A Rennes, près de 4000 manifestants ont pris le départ à 14 heures de la place de la gare, après les interventions des travailleurs de PSA, STX, Technicolor, la poste et de l’éducation nationale.

14h30 : Une vingtaine d’ex-salariés, dont une majorité de femmes, de Sodimédical ont fait le déplacement. "La liquidation judiciaire a été prononcée le 18 septembre, mais on n’est toujours pas payés, s’insurge Angélique Debruyne, une des porte-paroles de cette lutte emblématique. Maintenant, nous demandons au gouvernement de payer les reclassements et tout le reste, puisqu’ils n’ont pas voulu aller chercher l’argent dans les poches du groupe Lohman&Rauscher comme la justice le demandait. C’est absurde parce qu’ils vont chercher des sous partout, sauf là où ils le peuvent dans des groupes comme le nôtre ! Mais on continue, on ne va pas se laisser faire !"

"On a été accueilli ce matin comme des malpropres au salon de l’auto. Même sous Sarkozy on n’a pas connu ça. Alors on se fait encore entendre cet après midi. On ne nous fera pas taire" rapporte un salarié de Doux.

15 heures : La journée de mobilisation pour l’emploi est "une réussite" affirme Bernard Thibault. Rien qu’à Paris, "des dizaines de milliers de manifestants ont répondu à l’appel de la CGT". Et effectivement il y a foule ! Le cortège s’étire. Quand les premiers s’approchent de Montparnasse, les derniers commencent à peine à descendre l’avenue des Gobelins. Pour Bernard Thibault, cette journée "est une alerte à l’égard des pouvoirs publics et du patronat" alors que "la situation rend chaque jour plus gravissime l’état de l’appareil industriel."

15h30 : Une vingtaine de métallos liégeois, eux aussi victimes de l’appétit de profits insatiables de Mittal, sont présents dans le défilé. Fabian, délégué FGTB, ne voit pas Florange survivre sans ses hauts-fourneaux : "Il faut des sites intégrés avec une filière à chaud et une à froid. On le voit bien chez nous à Liège, Mittal est en train de liquider les hauts-fourneaux et de licencier 595 salariés... On ne peut le laisser démanteler toute la sidérurgie en Europe de l’Ouest."

16 heures : Derrière la fermeture d’Aulnay et la liquidation de milliers d’emplois dans tout le pays, le sort de la recherche et développement dans le groupe PSA mobilise également dans les rues de Paris. "Dans le milieu des ingénieurs, on discute pas mal de la situation, témoigne le délégué Cgt du centre R&D de la Garenne. Le plan est gelé tant que le rapport d’expertise n’est pas présenté au comité central d’entreprise, mais la direction cherche à démotiver tout le monde pour obtenir quoi qu’il arrive les 10% de suppression d’emplois à la fin de l’année : 200 salariés en moins sur 2600 ! Et ceci dans un contexte où, l’année dernière, 700 prestataires extérieurs nous ont déjà quittés... Pour l’heure, on ne voit pas bien ce que le gouvernement fait, avec ses réunions tripartites ! Si on sacrifie la recherche, c’est tout le groupe qui sera condamné à moyen terme."

16h30 : Les Petroplus de Petit-Couronne (seine-Maritime) ont fait le voyage à cinquante. Leur sort est suspendu à la décision que prendra le tribunal de commerce de Rouen le 16 octobre prochain. La société Netoil a reçu l’appui du gouvernement pour boucler à temps son projet de reprise, explique Jean-Luc Brouté de la CGT. L’activité de la raffinerie a repris en juin sou l’impulsion des salariés. "En septembre, on a même fait des bénéfices, souligne le délégué. Si les pétroliers n’en faisaient pas, c’est qu’il y avait un problème de détournement d’argent."

A 17 heures, les manifestants arrivent à Montparnasse. Sous le ballon de la CGT, Stéphane Bendotti du CEA, profite de la manif pour se plonger le livre de Patrick Le Hyaric sur le pacte budgétaire européen. Lire dans un cortège ? "Nous ne sommes pas assez informés sur le traité européen, confie ce chercheur. Aujourd’hui, nous manifestons pour l’industrie et contre les politiques d’austérité en général, mais il faut se battre plus directement contre ce texte qui est adopté aujourd’hui à l’Assemblée nationale et qui va encore plus nous verrouiller."

Le Front de gauche est également présent à la manifestation et a répondu l’appel de la CGT et de la Fédération Européenne de l’Industrie, l’emploi et les enjeux industriels. Jean-Luc Mélenchon mais aussi le PCF, avec Pierre Laurent et Patrick Le Hyaric sont derrière les organisations syndicales. Un point commun du Front de gauche est monté sur la place Denfert-Rochereau.

Stéphane Guérard, Thomas Lemahieu, Pierre Duquesne et Pierric Marissal, L’Humanité

4) Principales manifestations

Paris : 13h30 Place d’Italie

Lyon : 11h Place Jean Macé

Marseille : 11h Place de la Joliette

Toulouse : 14h Compans Caffarelli

Bordeaux : 11h Place de la Victoire

Rennes : 14h Place de la Gare

Clermont-Ferrand : 10h Place Delille

Epinal : 13h30 devant la préfecture

Cinq manifestations dans le Cher

Blois : 14h30 devant la préfecture

Aurillac : 17h30 devant la préfecture

Avermes : devant l’usine JLM

Bastia : 10h30 Préfecture

Besançon 10h : Rassemblement devant la CCI

Chateauroux : 10h Rassemblement Place de la république

Nevers : 17h rassemblement devant la préfecture

3) Pourquoi la CGT appelle à se mobiliser le 9 octobre

Tribune de Bernard Thibault publiée dans Libération

Que peut-on espérer des concertations et négociations sociales voulues par le gouvernement, si on nous impose des postulats contestables dès le départ ?

L’objectif jugé prioritaire, sous la pression des marchés financiers, d’un déficit public sous le plafond de 3% du PIB dès 2013, loin de résoudre le problème de financement de l’Etat, va sans aucun doute l’aggraver vu l’environnement économique actuel. On parle déjà de 300 000 chômeurs supplémentaires d’ici 18 mois c’est à dire plus de dépenses sociales et moins de recettes fiscales.

Parallèlement un chantage éhonté à l’emploi, aux délocalisations, voire à la mort de grands groupes, est développé par le patronat qui entend obtenir du fait de la crise des décisions sur le terrain de la flexibilité et du « coût du travail ».

Cette campagne cherche à exploiter l’inquiétude légitime des salariés dont Plus d’un sur 2 « craint d’être victime du processus de déclassement social ».

En matraquant ce qui serait une solution miracle, le patronat cherche à faire oublier l’essentiel : les banques et les grands groupes peuvent afficher des bénéfices importants et des trésoreries florissantes, alors que la désintégration des filières industrielles, le chômage et la précarisation se poursuivent en Europe.

Le gouvernement met à l’étude différents scénarios en écho à la revendication du Medef, au nom de la compétitivité pour transférer une partie des cotisations sociales sur la CSG ou d’autres assiettes. 20, 30 ou 40 milliards représentants une part du salaire socialisé versée par les entreprises seraient à la charge des ménages consommateurs ou contribuables.

On nous appelle à conclure des accords dit « gagnant-gagnant » qui conjugueraient l’acceptation des salariés à une plus grande flexibilité tout de suite contre la promesse d’un retour à meilleure fortune lorsque cela ira mieux…un jour !

Au delà d’expériences d’entreprises ayant conclus de tels accords en France, toute l’Europe syndicale est témoin des signatures trahies. En Espagne le recul de l’âge de départ en retraite devait éviter la récession, en Italie c’est fiat qui renie sa signature, en Irlande et dans toute l’Europe centrale c’est la hiérarchie des normes qui est piétinée, la Grèce est sur le point de devenir une vaste zone franche de toute réglementation sociale…au nom de la crise. Les causes du chômage et de la fonte de notre industrie ne sont pas à rechercher dans le coût du travail et les droits sociaux mais dans l’affaiblissement de notre système productif, le vieillissement et la désagrégation du projet collectif qui l’accompagnait.

Le monde de la finance nous fait croire depuis 25 ans que l’on va pouvoir conserver les tâches les plus nobles de recherche et d’innovation et se décharger sur les pays émergents des fonctions plus frustes de fabrication. Le mythe de la « société sans usine » fait toujours des dégâts. Cette stratégie financière de « tronçonnage » des activités productives qui se traduit par des licenciements massifs et nombreux, permet des plus-values à court terme.. Chacun sait pourtant que l’on ne peut bien longtemps dissocier des fonctions de recherche, de production, de formation, qui participent d’un système productif cohérent répondant aux exigences environnementales

Aucun des problèmes économiques structurels, ni le financement des retraites et de l’assurance maladie, ni le rééquilibrage de notre commerce extérieur, ni le besoin de financement de l’état et des collectivités territoriales, ni la question du pouvoir d’achat, ne peuvent être résolus sans une vigoureuse politique de développement industriel et de l’emploi, de lutte contre la précarité.

L’industrie est en pleine transformation sous la pression de mutations technologiques et sociétales profondes. La transition vers un mode de développement « bas-carbone », améliorant l’efficacité énergétique, valorisant le travail et protégeant la santé est devenue décisive. Elle est inséparable de la mise en place de la sécurité sociale professionnelle concrétisant enfin un vrai droit à l’emploi.

La France et l’Europe ont dans l’automobile, l’aéronautique, l’énergie, les matériaux nouveaux, des cartes majeures à jouer. Il y a urgence à ce qu’une loi protégeant des sites comme Aulnay, ou Florange soit adoptée rapidement. Il y a urgence à créer les conditions du financement de nouvelles entreprises assurant le développement de productions stratégiques pour le pays. Un grand pôle public de financement du développement industriel et de l’emploi est nécessaire. Il ne suffit pas pour cela de créer une banque publique d’investissement. L’essentiel est de desserrer la contrainte d’exigences de rentabilité financière imposées par les marchés et les multinationales.

Développer des ressources en emplois et en qualifications doit devenir la priorité. Alors que la démographie fait peser une grave menace sur l’avenir de l’industrie du fait des départs à la retraite, il faut permettre aux ouvriers, techniciens, ingénieurs de garder un emploi et de transférer leurs connaissances jusqu’au moment où ils choisissent de partir à la retraite. Enfin il faut garantir à tous l’accès à la formation car cette hécatombe se conjugue avec un manque de qualifications reconnues.

L’Union européenne est aujourd’hui un espace de mise en concurrence des salariés et des services publics sous une contrainte financière renforcée par le traité. Les règles de solidarité sont réduites au minimum. Le syndicalisme, en France comme dans les différents pays européens, est sur le pont, il sera dans la rue de plusieurs villes de France le 9 octobre pour l’emploi et l’avenir de nos industries.

2) Grève et manifestation le 9 octobre pour les emplois et les salaires

http://sudeducation92.ouvaton.org/s...

EMPLOI, SALAIRES SOLIDARITÉ PUBLIC PRIVÉ PSA, Sanofi, Arcelor Mittal... les destructions d’emplois, les plans sociaux et les licenciements se comptent en masse.

Et ce n’est pas nos dirigeants, quand bien même en auraient-ils l’intention, qui feront plier la finance et les patrons. L’Elysée prépare d’ailleurs un plan de baisse des cotisations patronales pendant que le gouvernement multiplie les annonces de rigueur et d’austérité. Bref, comme d’habitude, nous allons encore trinquer ! Mais rassurons nous, les banques, elles, se portent bien et les gouvernements en prennent soin... avec notre argent.

Et c’est dans la Fonction Publique avec le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite que les destructions d’emploi sont les plus nombreuses. L’Education Nationale bat d’ailleurs tous les records avec près de 80 000 postes supprimés en cinq ans : depuis 2008, c’est un élève en plus pour un poste en moins ! Bilan : des conditions de travail de plus en plus dégradées dans des classes de plus en plus chargées tant pour les enseignant-e-s que pour les jeunes, la démultiplication des emplois précaires tant du côté des personnels d’éducation qu’ouvriers...

Et les quelque 8 000 postes, en réalité, annoncés par Peillon sur 5 ans n’y changeront pas grand chose. Si l’on ajoute à cela le gel du point d’indice depuis 3 ans et les baisses de salaire dues à la dernière réforme des retraites, il y a maintenant de quoi dépasser le stade de l’indignation ! Ne nous endormons pas car ce ne sont pas nos dirigeants qui changeront quoi que ce soit à cette situation : ils n’en ont ni le pouvoir ni l’intention.

C’est donc à nous de reprendre la main. Alors contre le vote du Pacte budgétaire européen et d’un budget d’austérité 2013, contre les destructions d’emplois et la précarité, contre la dégradation de nos conditions de travail et d’existence, faisons nous entendre.

MANIFESTONS ENSEMBLE POUR L’EMPLOI

RDV MARDI 9 OCTOBRE 13h30 PLACE D’ITALIE EN DIRECTION DE MONTPARNASSE

SUD EDUCATION 92 APPELLE A LA GREVE

1) Mobilisation le 9 octobre pour la défense de l’industrie et de l’emploi (CGT)

Manifestons le 9 octobre 2012 à Bordeaux, Clermont-Ferrand, Epinal, Lyon, Marseille, Paris, Rennes, Toulouse pour l’industrie, pour l’emploi, avec une sécurité sociale professionnelle

A l’appel de la Fédération européenne de l’industrie, le 9 octobre représente une journée européenne d’action pour le développement de l’industrie et de l’emploi

Pour la CGT, il n’y a pas de développement économique possible dans un désert d’emploi et avec l’austérité proposée par le traité européen qui conduirait à 300 000 chômeurs de plus en France en 2013.

C’est tout l’enjeu de la négociation interprofessionnelle sur la sécurisation de l’emploi qui débutera en octobre et sur laquelle la participation massive des salariés le 9 octobre pèsera.

L’industrie structure l’activité économique

Un emploi dans l’industrie génère 3 à 5 emplois dans les services et la sous traitance qui permettent, par la consommation des salariés, d’alimenter l’économie, donc le développement industriel et l’emploi. La perte de l’industrie alimente donc les suppressions d’emplois directs et indirects.

Il faut des droits nouveaux aux salariés pour :

- des droits suspensifs lors de licenciement et contraindre les entreprises à des alternatives à ceux-ci ;

- intervenir et conditionner toutes aides publiques aux politiques salariales et d’emplois ;

- stopper les suppressions d’emplois et créer de nouveaux postes dans la fonction publique et les services publics ;

- une représentation des salariés à tous les niveaux de décision pour contrebalancer le pouvoir des actionnaires.

Et si on parlait du coût du capital ?

Le débat sur la compétitivité porte souvent le coût du travail comme responsable de la crise conduisant à une pression sur les salaires, à dérèglementer le marché du travail, à un transfert de cotisations vers la solidarité et les ménages pour financer la protection sociale.

Le travail n’est pas un coût mais le seul levier de création de la richesse par les salariés or, sur 100 euros, 25 vont aux actionnaires. Diviser par deux les dividendes libèrerait 120 milliards d’euros en France pour les investissements productifs, la création d’emplois, le financement de la protection sociale et la diminution du déficit de l’Etat.

Ce qui coûte, c’est la stratégie et les choix de gestion des entreprises faisant des salariés une variable d’ajustement mais aussi qui amputent les efforts nécessaires d’anticipation, de formation, de recherche et d’innovation.

Pour relancer l’industrie et l’emploi, mobilisons nous le 9 octobre pour gagner une autre répartition des richesses créées.

Le Medef veut plus de flexibilité, nous voulons la Sécurité sociale professionnelle A la demande du gouvernement, une négociation interprofessionnelle « sécurité de l’emploi » s’ouvrira le 4 octobre.

Syndicats et patronat sont appelés à négocier rapidement sur des sujets majeurs :

- la lutte contre la précarité sur le marché du travail ;

- l’anticipation des évolutions de l’activité, de l’emploi et des compétences ;

- le maintien dans l’emploi face aux difficultés conjoncturelles des entreprises ;

- l’amélioration des procédures de licenciements collectifs.

Le Medef entend se saisir de cette négociation pour obtenir plus de souplesse et de flexibilité des contrats de travail, plus de liberté pour licencier.

Pour le Medef, il faut accentuer la pression sur les salariés et le travail alors même que ces vieilles recettes nous conduisent dans l’impasse économique et sociale !

Pour la CGT, il faut au contraire se saisir des leviers que comporte cette négociation pour obtenir de nouveaux droits et garanties collectives pour les salariés.

Actuellement un salarié qui change ou qui perd son emploi perd la quasi-totalité de ses droits. Parce que les droits sont attachés à l’emploi et dépendent notamment de la taille des entreprises. Les ruptures de contrat de travail impliquent pour les salariés une perte de revenus importante et tous les droits annexes (ex : complémentaire santé, droit à un congé formation, prévoyance, ancienneté, qualification, droit à la retraite…).

Chaque année 7 millions de salariés changent de situation ou d’emplois.

Les droits actuels doivent évoluer pour répondre à ces nouveaux besoins de sécurisation par des droits nouveaux interprofessionnels.

La CGT propose la construction de droits attachés à la personne cumulables au fil de la carrière, transférables d’un employeur à un autre. Ils doivent constituer le socle d’un nouveau statut du travail salarié. Cela passe notamment par la sécurité sociale professionnelle permettant de garantir le maintien du contrat de travail en cas de suppression de l’emploi, responsabilisant ainsi l’entreprise qui entend licencier. Ces objectifs doivent être au cœur des discussions de la négociation interprofessionnelle à venir.

Pour peser sur les négociations et permettre la relance de l’industrie et de l’emploi, votre intervention est nécessaire.

Le 9 octobre, participez aux manifestations et pour peser durablement sur les choix qui vous concernent, syndiquez vous à la CGT.


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