Rentrée scolaire 2011 – 2012 : une situation très dégradée dont le gouvernement et sa majorité UMP portent la totale responsabilité

mercredi 22 février 2012.
 

Le marteau-piqueur et le rouleau compresseur du néolibéralisme sont à l’œuvre en cette rentrée : casse de l’école et écrasement des collèges et lycées.

Un état chiffré de la destruction et de la compression des moyens budgétaires dans l’Education Nationale.

1-Situation de l’enseignement du premier degré (écoles)

8 300 élèves en plus et 8 967 enseignants en moins ! (incroyable mais vrai !)

-1 500 classes fermées.

Conséquence, le nombre d’élèves par classe va mécaniquement augmenter alors que les classes françaises sont déjà plus chargées que dans les autres pays européens : •Nombre d’élèves par classe en France : 22,6 •Nombre d’élèves par classe, moyenne UE : 20,2

- Près de 600 postes RASED en moins. Les enseignants spécialisés dans l’aide aux élèves en difficultés ( maîtres E, G et psychologues scolaires) sont passés à la trappe. Au total, ce sont plus de 30 000 élèves qui seront privés de l’ aide dont ils ont pourtant besoin. Où sont les priorités affichées de réduire l’échec scolaire et les inégalités de notre système éducatif ?

- Près de 800 postes d’intervenants langues rabotés :
- Près de 200 postes de maîtres formateurs et de conseillers pédagogiques supprimés.
- Près de 5 900 postes d’enseignants affectés sur des missions de remplacement et de soutien aux élèves en moins

Source : http://www.snuipp.fr/IMG/pdf/DOSSIE...

Les journalistes du magazine Télérama ont parfaitement bien compris la situation, en faisant figurer en première page (numéro du 27 août au 2 septembre) un jeune élève dont le T-shirt porte l’inscription : SOS école et au-dessus de la tête duquel est écrit : mon instit va craquer !

La situation dans laquelle se trouve l’école primaire ne se réduit évidemment pas au rapide tableau chiffré précédent : subsistent des problèmes concernant la formation des enseignants, la gestion des personnels, les moyens matériels (notamment la carence en moyens matériels pour les activités pédagogiques), contenu des programmes, etc.

2-Situation dans le second degré (collèges, lycées)

Les chiffres sont implacables : 79 500 élèves en plus dans le second degré par rapport à la rentrée précédente avec 4 800 suppressions d’emplois d’enseignants.

Pour bien prendre conscience de la situation, il faut se rappeler qu’à la rentrée 2007, s’il y avait eu 6 100 suppressions d’emploi, il y avait 46 500 élèves en moins par rapport à la rentrée 2006. Et comme si cela ne suffisait pas, les concours du CAPES du printemps dernier ont laissé près de 1000 postes non pourvus au concours, ce qui fait près de 1 000 enseignants attendus sur le terrain qui ne seront pas présents.

Les conséquences sont évidentes : augmentation des effectifs par classe, disparition d’options et de dédoublements, tentatives accentuées d’imposition d’heures supplémentaires, difficultés accrues pour assurer le remplacement des enseignants absents.

L’augmentation des effectifs sera désormais importante et continue pour les 15 ans qui viennent par la simple arrivée dans le second degré des élèves nés à partir de 2000, année à partir de laquelle on a enregistré une forte augmentation de la natalité.

Poursuivre donc, comme le gouvernement le prévoit pour le budget 2012, la politique de suppression massive des emplois d’enseignants dans le second degré est suicidaire. Avec les suppressions de postes et l’insuffisance des recrutements, la dégradation des conditions de travail des enseignants comme des élèves est inévitable. La revalorisation n’a touché que les débuts de carrière alors que le niveau de rémunération des enseignants du second degré en milieu de carrière place notre pays au 23ème rang sur 281. A cela s’ajoute le gel de la valeur du point d’indice qui touche l’ensemble des fonctionnaires.

Source : http://www.snes.edu/IMG/pdf/bd0c_in...

On comprend ainsi l’appel intersyndical à la grève dans l’éducation nationale le 27 septembre 2011.( FERC-CGT, FSU, SGEN-CFDT, UNSA Education…)

Depuis 4 ans, le Ministère de l’Education nationale a supprimé plus de 52 000 postes. Le dogme du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux met l’Ecole publique à genoux, ne lui permettant plus d’assurer ses missions de Service public. Ce dogme nepermet plus aux personnels d’exercer leur métier avec sérénité et professionnalisme.

Rappelons que Le Monde de l’éducation du 14 février 2011 titrait : "La France dernière de l’OCDE pour l’encadrement des élèves " (l’OCDE comprend 34 pays) http://www.lemonde.fr/education/art...

Petite note de synthèse (par extractions) réalisée par Hervé Debonrivage.


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