Malgré la large dénonciation des irrégularités qui ont entachées l’élection présidentielle du mois de mars dernier en Biélorussie et de la répression contre les opposants, le régime de Loukachenko, dernière dictature d’Europe, n’a pas encore fléchi : en juillet dernier, Alexandre Kozouline, président du Parti social-démocrate et ancien candidat à l’élection présidentielle, a été condamné à cinq ans et demi de détention pour organisation de manifestation non autorisée.

Après 53 jours d’une grève de la faim suivie du 20 octobre au 12 décembre dernier sur son lieu d’emprisonnement, afin d’exhorter la communauté internationale à exercer des pressions sur Loukachenko, l’état de santé de cet opposant biélorusse est précaire et sa vie est en danger.

La remise, par le Parlement européen, du prix Sakharov pour la liberté de pensée à Alexandre Milinkevitch, qui vient récompenser tous les responsables politiques de l’opposition emprisonnés en Biélorussie, doit être l’occasion pour tous les militants des droits de l’homme et démocrates de rappeler notre soutien aux opposants biélorusses et de demander la libération des prisonniers politiques en Biélorussie.

Le Conseil de l’Europe et ses Etats membres doivent accentuer conjointement leurs pressions sur le régime biélorusse afin que l’état de santé d’Alexandre Kozouline puisse faire l’objet d’une observation extérieure à l’administration pénitentiaire.

Communiqué d’Adeline Hazan,

Secrétaire nationale aux Droits de l’Homme et Liberté