De Chirac à Sarkozy, la Françafrique explose à la face de la droite

mercredi 21 septembre 2011.
 

Depuis dimanche, la boule puante de la Françafrique est dégoupillée. Les affirmations se multiplient sur les liens de corruption très avancés qu’auraient cultivés les deux derniers hôtes de l’Elysée, Jacques Chirac comme Nicolas Sarkozy, avec des chefs d’Etat africains, en vue du financement occulte de leurs campagnes électorales. Les portes de l’écurie d’Augias se sont entrouvertes, entre règlements de compte et coups tordus, à huit mois des Présidentielles.

Voyage à Libreville

Dernier délateur en date, Jean-François Probst, ancien collaborateur de Jacques Chirac, affirme lundi dans un entretien au Parisien à propos des accusations de financement occulte africain sous la présidence Chirac que "rien ne s’est arrêté avec Sarkozy", accusant ce dernier d’avoir reçu "1 milliard de francs CFA" d’Omar Bongo.

"Bourgi s’est dépensé sans compter pour Sarkozy auprès de nombreux chefs d’Etats africains lors de la présidentielle de 2007" et ce dernier "a filé à Libreville dès juillet 2007 et refait un deal avec Omar Bongo (président gabonais ndlr), qui lui aurait donné -dit-on- 1 milliard de francs CFA", déclare cet ancien collaborateur de Jacques Chirac au RPR et à la mairie de Paris, ainsi qu’ancien secrétaire général du groupe RPR au Sénat auprès de Charles Pasqua de 1983 à 1992. Toujours selon Probst, l’arrêt des envois de valise de billets proclamés par Nicolas Sarkozy à son arrivée à l’Elysée en 2007 "n’est pas crédible, c’est même le plus gros mensonge de sa vie".

Vente d’objets

De son côté, Robert Bourgi a poursuivi ce lundi sa tournée très médiatique pour mettre en cause Jacques Chirac et Dominique de Villepin. L’avocat franco-libanais explique avoir pris en charge le "côté obscur de la Françafrique" après la mort en 1997 de son "maître" Jacques Foccart, père fondateur, sous de Gaulle, de ce système de relations troubles maintenues entre Paris et ses anciennes colonies africaines.

Se qualifiant de "repenti", l’avocat de 66 ans a évalué à "20 millions de dollars" les sommes qu’il a personnellement remises au président Chirac et à celui qui fut son secrétaire général à l’Elysée. Outre les billets, sa besace était pleine de cadeaux, raconte-t-il, notamment pour le grand amateur d’épopée napoléonienne qu’est M. de Villepin. "Bustes de l’empereur, pièces rares qui concernent l’empereur... Il y a deux ans, il me semble que Dominique de Villepin a fait procéder à une vente."


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