Egypte : Solidarité avec les Coptes massacrés par les islamistes

lundi 5 août 2013.
 

- 5) Egypte : les Coptes sont massacrés !
- 4) Musulmans et Chrétiens = une seule main !
- 3) Declaration de 10 organisations ayant participé aux manifestations
- 2) Que s’est-il passé ?
- 1) Déclaration condamnant l’Holocauste des coptes par les forces armées égyptiennes

5) Egypte : les Coptes sont massacrés !

Les cloches sonnent à l’heure de la prière du soir et les Coptes [1] jeûnent avec les musulmans pour le Ramadan alors que les médias étatiques font entendre un chant au sujet de l’héroïque bataille nationaliste et l’unité du peuple égyptien, autant des musulmans que des chrétiens. Mais, seulement un jour plus tard, des partisans du président déposé tentèrent d’entrer dans trois églises dans le village de Degla dans la province de Minya, y lançant des pierres et des cocktails Molotov, et tirant contre l’église Mary Girgis à Port-Saïd. Les familles cherchèrent l’aide de la police et des forces de sécurité, mais ne reçurent aucune réponse.

Vous pourriez être choqué par cette attitude de la police et des forces de sécurité. Après tout, ils ont dispersé le peuple hier afin de le protéger contre le « terrorisme potentiel ». Où sont-ils donc maintenant ?

Où se trouvait, en fait, la police tout au long de l’ère Morsi alors que des crimes étaient commis contre les Coptes d’Egypte dans le but de procéder à leur expulsion forcée ? Pas une seule personne de la police ne considère comme étant son rôle d’arrêter quelque crime que ce soit contre les Coptes, sauf lorsqu’ils avaient lieu contre les funérailles de martyrs particuliers. Où se trouvaient-ils lors du règne du Conseil militaire et à l’époque de Moubarak ?

Et qu’en est-il de nos médias libres et indépendants qui documentent les crimes des Frères musulmans mais qui ne mentionnent pas les crimes confessionnels se déroulant dans le Sinai, tel le meurtre de trois Coptes, dont un prêtre ? Qu’en est-il des menaces actuelles d’extrémistes contre les Coptes ? Ou peut-être que les médias retournent au confessionnalisme, faisant suite à leurs provocations contre les Coptes lorsque des chars leur passaient dessus à Maspero [lors d’une manifestation de Coptes devant les bâtiments de la télévision, à Maspero, 28 personnes furent tuées et 212 blessées par l’armée et les forces de sécurité en octobre 2011, les médias d’État, ont été accusés d’avoir tenu un discours incitant à la haine contre les chrétiens dans leur couverture des violences].

Le confessionnalisme des Frères musulmans et de leurs alliés n’est bien sûr pas nouveau dans la mesure où ils étaient partisans de conflits confessionnels tout au long de la période du Conseil militaire.

Ils maintinrent leur rhétorique inflammatoire tout au long de la présidence de Morsi. Et maintenant, depuis le 30 juin, les Frères musulmans persistent dans ces crimes, attaquant des églises et scandant des slogans confessionnels lors de leurs marches.

Le régime est à la fois créateur et protecteur du confessionnalisme, l’invoquant toujours comme une couverture devant la nudité de sa corruption, de la même façon que le régime de Moubarak le fit avec l’Eglise des Saints afin de couvrir ses manipulations des élections de 2010. Ils le firent pour disperser les rangs des révolutionnaires, de la même manière que le Conseil militaire le fit lors de ses attaques successives contre les églises, à commencer par l’incident d’Atfih [en mars 2011 ; l’église de cette localité fut détruite par les flammes après que, lors d’une bagarre, le père et un parent d’une jeune femme musulmane ayant une relation avec un chrétien furent tués] et se terminant avec le massacre de Maspero. Ils utilisent une rhétorique confessionnelle attisant les haines, présentant tout opposant comme un ennemi de l’islam, de la même manière que le régime Morsi le fit.

Le régime continuera de feindre l’ignorance sur la question des Coptes et l’Etat continuera de se voiler la face devant les crimes confessionnels jusqu’à ce que se produise une catastrophe. A ce moment, nous assisterons à la scène traditionnelle entre un prêtre et un cheikh échangeant des formules plaisantes préconçues, ce qui ne fera rien pour empêcher que ces crimes ne se reproduisent.

L’une des premières priorités de l’Etat est de protéger les Coptes et leurs lieux de prière et non de tolérer leur expulsion. Ou le « mandat » d’hier reçu des manifestations n’inclurait-il pas cette clause ?

Au cours des dernières semaines, nous avons fait l’expérience, avec des preuves incontestables, que l’Etat et ses institutions ne se préoccupaient guère de notre sang, lequel a été répandu sous les yeux de la police et de l’armée alors qu’elles gardaient leurs distances, plus d’une fois, regardant sans ciller.

La question le plus importante est toutefois que cette expérience a fait la démonstration que les masses sont à même – malgré un coût élevé pour elles – d’empêcher les attaques contre les quartiers au moyen de leurs comités populaires, qui doivent improviser en raison de la négligence intentionnelle de l’armée et de la police pour protéger leurs quartiers et domiciles.

Nous devons désormais organiser nos comités populaires afin de nous protéger des attaques continues et mettre sous pression les appareils d’Etat négligents de façon à ce qu’ils prennent leurs responsabilités de protéger le peuple selon les dispositions de la loi – et cela sans qu’il soit nécessaire de recourir au « mandat » de quiconque.

Les chars de l’armée se sont arrêtés hier sur la rue Mohammed Mahmoud, au Caire, devant un graffiti rendant hommage au martyr Mina Daniel [activiste copte, âgé de 20 ans, tué le 9 octobre 2011 lors des manifestations devant Maspero], afin de rappeler à ceux qui ont oublié qui étaient ses meurtriers et pourquoi il est devenu un martyr et à quelles fins ; afin de rappeler son rêve inachevé ainsi que son sang dont personne n’a été tenu responsable.

Mina est mort mais lors de l’occupation de la place Tahrir qui renversa Moubarak, il chanta avec son ami musulman « La révolution est douce et belle lorsque tu es avec moi », reconnaissant que la révolution ne pouvait revendiquer la victoire sans leur unité. Il savait que sa liberté et sa dignité ne pouvaient devenir réalité sans une révolution contre le régime dictatorial de Moubarak.

Allons jusqu’au bout du chemin dans lequel Mina s’est engagé, reconnaissant notre ennemi lorsqu’il change de visage. Souvenons-nous de sa lutte et réalisons son rêve.

Socialistes Révolutionnaires d’Egypte, 28 juillet 2013

4) Musulmans et Chrétiens = une seule main !

Nous, citoyens égyptiens de France, citoyens et associations solidaires des luttes du peuple égyptien, profondément indignés et endeuillés

CONDAMNONS

tous les massacres de citoyens égyptiens, chrétiens et musulmans, commis par les forces armées depuis le début le la révolution du 25 janvier jusqu’à cette terrible nuit du 9 au 10 Octobre 2011 ; ceux qui ont donné l’ordre à l’armée d’écraser dans le sang une manifestation légitime et pacifique, exécutant ainsi le chaos promis par Moubarak ; le rôle des médias d’État incitant à la violence en appelant le peuple à défendre “l’armée contre les coptes”, l’escalade de la répression à l’encontre des manifestants, par la police militaire depuis mars, jusque dans leur maison.

EXIGEONS

la création d’une commission d’enquête indépendante pour désigner les responsabilités de tous les massacres le transfert du pouvoir à des autorités civiles et la création d’un conseil présidentiel civil immédiatement, dans la marche pour un État de droit

La fin des tribunaux militaires et le transfert de la justice à des tribunaux civils l’exclusion des agents du régime de Moubarak dans l’armée, les médias et toutes les instances de l’État et de la société

NOUS NOUS INTERROGEONS

sur la tentative de créer une division confessionnelle et celle de toute la société égyptienne, la veille de la suspension de l’état d’urgence, aussitôt rétabli, sur la volonté d’affaiblir le rôle régional et stratégique de l’Égypte, tant souhaité par les puissances impérialistes, États Unis et sionistes en tête, avec la complicité active des monarques saoudiens et de toutes les forces de la réaction.

L’unité entre musulmans et chrétiens, entre tous les Égyptiens, est une réalité historique de la nation égyptienne. Nous appelons à la sauvegarder et à la renouveler en permanence de manière active face aux agents de division internes et externes.

A bas les manœuvres et les crimes abominables perpétrés par les ennemis de l’intérieur et de l’extérieur contre le peuple égyptien et sa révolution !

Nous ne nous laisserons pas détourner de notre seul but, la réalisation des objectifs de la Révolution : liberté, dignité, démocratie, justice sociale et rayonnement d’une Égypte indépendante et débarrassée de toute tutelle impérialiste !

2) Declaration de 10 organisations ayant participé aux manifestations du Caire à Maspero, Abdelmaenem Ryad et Tahrir

Dans un communiqué, des témoins du Mouvement Revolutionnaire (regroupant 10 coalitions de Jeunes ayant participé hier à Maspéro, place Abdelmenam Ryad et place Tahrir aux manifestations appelées par plusieurs mouvements révolutionnaires de Jeunes), les manifestants, dont une majorité de musulmans, ne portaient aucune arme.

Parmi eux, selon Al Ahram de lundi, des cheikhs musulmans portaient des croix et des prêtres chrétiens brandissaient des Corans. D’après le communiqué, ce sont les forces des Opérations spéciales et des baltaguis des milices de la sécurité d’Etat de Bulaq Abu Al ’Ila qui ont tiré pour provoquer un conflit qui détourne l’attention des procès en cours.

Les dizaines de tués et centaines de blessés sont pour la plupart des manifestants pacifistes et en majorité des musulmans. Les forces de l’armée et de la police ont dispersé brutalement les manifestants de la place Tahrir en les encerclant par l’arrière alors que les baltaguis arrivaient par devant.

2) Que s’est-il passé ?

Des manifestations ont éclaté dans plusieurs gouvernorat d’Egypte notamment à Menya, Assouan et Alexandrie contre la destruction de l’église de Marinab , un village près d’Edfou et réclamant la démission du gouverneur d’Assouan qui répondit des mensonges et prit position en faveur des vandales salafistes. A Assouan, des chrétiens et des musulmans ont organisé depuis plusieurs jours un sit in devant le gouvernorat pour protester contre le laxisme des autorités vis-à-vis des coupables et le maintien du gouverneur dans ses fonctions . Au Caire, une manifestation est parti de la banlieue de Choubrah à 15 heures vers la télévision, pour les mêmes raisons...

L’armée vient de commettre un massacre, la majorité des corps des 29 victimes sont mutilés, écrasés par des chars, d’autres sont morts par balles dans la tête ou à d’autres endroits de leur corps et on parle d’un incident. Ce n’est pas l’approche des élections qui créent des tensions ; mais c’est la répétition des exactions contre les chrétiens depuis la destruction de l’église de Soll dans la banlieue sud du Caire et les autres accidents similaires qui suivirent, l’appel à la haine du haut des tribunes des mosquées contre les chrétiens, et l’impunité totale dont jouissent les criminels. Le SCFA, suit la même politique poursuivie par l’ancien régime, diviser pour régner. Mais à l’époque Moubarak les salafistes étaient tantôt réprimés, tantôt utilisées par les services de sécurité de l’Etat, cela dépendait du contexte depuis le 18 février, ils sont devenus l’instrument du SCFA pour diviser une nation longtemps meurtrie par la corruption, les ségrégations et gangrenée par l’Islam wahabite.

Ce qui s’est passé avant hier est un complot et un carnage, un complot orchestré par le SCFA qui infiltra une manifestation de chrétiens et de musulmans pacifique de ses nervis, qui fit comprendre aux forces de l’ordre que les coptes sont venus les attaquer, qui manipula les médias qui ont annoncé l’attaque des forces de l’ordre avant même que la manifestation arrive devant Maspero, qui ont lancé un appel à la population pour descendre dans les rues pour protéger l’armée et qui ont répandu une fausse information sur la mort de trois agents de sécurité, ce qui s’est avéré un mensonge ignoble, justifié par la suite par la nervosité du journaliste, comme ça ! Un carnage, qui commença d’abord quand des voitures noires ont traversé le rassemblement devant Maspero, dispersant la foule qui commença à paniquer, à courir dans tous les sens, c’est à ce moment que les forces de l’ordre ont chargé les manifestants, ont tiré à balles réelles et poursuivis ceux qui se sauvaient avec des tanks et des chars.

Le premier martyr du parti de la coalition populaire socialiste Mina Adli, déjà blessé le 29 janvier, est mort écrasé par un char.

G... présent en Egypte

1) Déclaration condamnant l’Holocauste des coptes par les forces armées égyptiennes

Avec la bénédiction de Tantawi, Annan et des médias

Les organisations coptes Union en Europe, avec le monde des minorités Unis pour la paix Organisation des États-Unis, condamnent le triomphe de la honte pour les forces armées égyptiennes sous la direction de Tantawi et Annan en écrasant les coptes dimanche 9 octobre. Au cours de leurs manifestations pacifiques, dans un combat inégal entre des manifestants pacifiques et des troupes armées, les coptes ont été écrasés par des véhicules des forces armées :

- coptes à mains nues

- dirigeants coptes explosés sous les roues des véhicules blindés

- nombreux coptes ont été tués par balles

- nombreux cadavres mutilés

En plus des scènes que nous voyons où nous voyons des troupes ennemies racistes contre les Palestiniens non armés, voici la désinformation des médias égyptiens injectant dans le le public la haine contre les manifestants pacifiques coptes.

Ce qui est arrivé, peut être seulement qualifié dans le langage international comme un nouvel Holocauste contre un groupe Pacifique de gens qui voulaient exprimer leur refus des abus contre une minorité Pacifique non armée, leur refus de la destruction de leurs églises par des gens ayant la bénédiction du gouvernement. L’attaque de l’armée contre les manifestants pacifiques consacre la réputation de la direction de l’armée égyptienne et apporte la preuve de l’utilisation d’une force excessive contre des civils non armés juste pour être des différentes croyances.

Nous condamnons également la télévision égyptienne pour faussement induire en erreur en couvrant le massacre causé par l’armée. Au lieu de rapporter sur la vérité, ils ont injecté le racisme contre les paisibles citoyens coptes. Les médias égyptiens ont choisi de se joindre à l’auteur du crime contre les victimes et ont changé l’histoire pour faire que l’auteur apparaisse comme une victime et ainsi susciter la haine publique contre des manifestants pacifiques qui voulaient seulement revendiquer le droit à pleurer.

La télévision égyptienne a demandé au Public d’officiellement respecter les forces armées et les protéger des coptes. Ce n’est pas juste un canular ; cela montre surtout le montant de la haine, d’immoralité et de racisme contre la minorité copte...

Les événements des attaques sur les coptes et les prêtres dans Maspero, est un nouvel épisode de la série dont le but est d’effrayer les coptes malheureusement pas par les terroristes islamistes, mais par les forces armées, qui sont financées par l’impôt de tous les citoyens dont les coptes. Les médias égyptiens trompeurs sont également partenaires de ce crime alors qu’il sont également financés par des taxes auprès du public, y compris les coptes.

Nous condamnons aussi les communiqués de presse du premier ministre Essam Sharaf, qui prouvent sa volonté de poursuivre le même système et les mêmes méthodes de mensonges et de désinformation en minimisant l’écrasement des coptes qui ont été tués par les forces armées.

Nous ne serons pas silencieux sur cet acte raciste méprisable et lâche par les forces armées ; nous en ferons la démonstration à la face du monde libre parce que les actes de ces criminels se présentent comme une déclaration de guerre et de racisme contre le peuple Pacifique en Égypte.

Nous offrons aussi notre Merci authentique et notre gratitude envers les médias honnêtes qui ont couvert le massacre et montré comment les médias libres et sincères devraient couvrir l’actualité.

Nous offrons également nos remerciements à tous les frères musulmans égyptiens qui ont participé à des manifestations pacifiques avec les coptes. Les gens comme vous, nous donnez l’espoir que tout le public égyptien n’est pas empoisonné par la haine et le racisme contre les coptes. Comme vous, les citoyens sont un élément important en exposant la trahison des forces armées et la désinformation des médias égyptiens.

Union en Europe, coordonnateur général de l’Union des organisations coptes

Medhat collier magdy Youssef

Minorités de monde Unies pour la paix, Président, m. Nabil Asaad


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