Bordeaux Talence : Jean-Luc Mélenchon fait salle comble (article et video)

jeudi 8 décembre 2011.
 

Près de 3000 personnes étaient à la Médoquine ce 1er décembre 2011 pour le premier grand meeting du Front de gauche. Pour visionner la video du meeting (discours de Jean-Luc Mélenchon), cliquer sur l’adresse URL portée en source.

Si l’intérêt des grandes réunions politiques est de se compter, celle du Front de gauche hier soir à la Médoquine de Talence n’a pas manqué son but. La salle débordait de monde, les organisateurs évaluant l’assistance (majoritairement debout) entre 2500 et 3000 personnes, si bien que certaines étaient obligées de rester dehors en attendant que d’autres sortent pour respecter les normes de sécurité.

L’avantage d’une salle de spectacle, c’est qu’on n’a pas besoin de fournir de gros efforts pour produire un show. Écran géant, sono tonitruante, entrée romaine des acteurs (Clémentine Autain, Pierre Laurent, Jean-Luc Mélenchon) et même bousculade devant la scène, à la limite de la rixe : la soirée démarrait fort. Et pourtant, elle avait débuté avec retard, les orateurs ayant voulu écouter Nicolas Sarkozy à Toulon avant de monter en scène et ajuster leurs discours.

Clémentine Autain (Fédération pour une alternative sociale et écologique), sans nul doute future star de la politique, avait lancé l’affaire, se laissant même aller à quelques mots triviaux histoire de montrer qu’elle était « dans le peuple » et non à France Culture. Le peuple, tel était bien le fil rouge de cette soirée, la référence suprême, l’arme fatale qui va faire plier l’hydre des marchés financiers.

Si Clémentine Autain avait prôné un débat « pour ou contre l’austérité », Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste, adopta un vocabulaire guerrier prononcé sur un ton monocorde qui laissait une étrange impression de décalage. N’empêche que le propos augure d’une campagne particulièrement... frontale de la part du Front de gauche : « la France est attaquée, les marchés ont décidé une guerre, nous appelons le peuple à se révolter et à prendre le pouvoir ».

Mais en vérité, la foule patientait plutôt sagement en attendant celui qu’elle était venu entendre, Jean-Luc Mélenchon. Égal à lui-même, il sut prononcer les mots qui enflamment et permettent aux laissés pour compte de la crise de repartir gonflés à bloc pour les prochaines manifs.

HERVÉ MATHURIN

Sarkozy à Toulon : "Spectacle déplorable" d’après Jean-Luc Mélenchon (article Le Monde, extrait)

Le candidat du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, a jugé avant un meeting à Talence (Gironde) que le discours était un "spectacle déplorable de dissertations socio-économiques devant une foule excitée de réactionnaires" opposés aux 35 heures, à la retraite à 60 ans et "aux autres acquis sociaux".

Sur l’Europe, "tout ce qu’il dénonce, c’est ce qu’il a lui-même organisé" avec le Traité de Lisbonne qui a été décidé "contre l’avis du peuple français" après le référendum de 2005, a-t-il souligné. Pour M. Sarkozy, "les marchés ont raison, les financiers ont raison et nous devons gagner leur confiance [...] C’est les spéculateurs qu’il faut briser, pas cajoler", a affirmé M. Mélenchon. "On dirait un disque rayé" avec un "discours de pure propagande" d’un "homme perdu et dépassé" par la situation, a fait valoir le candidat de gauche radicale.

Sarkozy à Toulon : « Un remède dangereux » d’après Jacques Généreux, PG ( Libération)

« Toulon 2 est la même arnaque que Toulon 1, sauf qu’on a maintenant le recul de ce qui n’a pas été fait depuis 2008. Comment Nicolas Sarkozy peut-il nous dire que ce sont les emplois et non les banquiers qui ont été sauvés grâce à l’intervention de l’Etat ? Quand on voit à quel point le chômage explose, quel culot ! Et dire que le système financier et la spéculation ont été régulés, c’est juste un tissu de mensonges.

« Comme en 2008, l’arnaque de Nicolas Sarkozy est de commencer par faire un diagnostic de la crise qui pourrait être du Généreux dans le texte, mais de proposer ensuite un remède dangereux. Sa proposition pour "sortir par le haut" de la crise, c’est l’intensification du travail de ceux qui ont la chance d’en avoir un, et rien pour lutter contre chômage. C’est aussi la réduction des dépenses publiques et des dépenses sociales. Nicolas Sarkozy n’a rien d’autre à proposer que la poursuite d’une politique de restriction et de régression. Cette stratégie d’austérité, qui est aussi plus ou moins celle de François Hollande, est une entourloupe monstrueuse. »


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