Alors que je prenais un café au bar-auberge des trois faisans, j’entendis la conversation suivante :
 Je ne comprends vraiment pas comment il est possible que Nicolas Sarkozy puisse encore avoir la moindre crédibilité pour se présenter aux élections présidentielles.
 Pourquoi donc ?
 En 2005 et en 2007, il vantait les mérites du crédit hypothécaire, les subprimes à la française, en donnant comme exemple les systèmes anglo-saxon et américain pour l’achat à crédit de biens immobiliers par cette technique. Et c’est précisément ce procédé qui provoqua l’une des plus graves crises du système financier mondial depuis 1929.
 Tu veux dire que s’il avait été élu sept ans plus tôt, la France aurait subi une catastrophe financière encore beaucoup plus grave ?
 Probablement ! Et cela prouve surtout une confiance aveugle envers le système financier même le plus spéculatif. Mais toi, comment tu expliques, si l’on en croit les sondages, qu’il puisse encore avoir une cote de popularité supérieure à 1 % après une erreur aussi gigantesque ?
 C’est surtout un effet des grands médias qui bénéficient du triple A !
 Comment ça ?
 Abrutissement, Abêtissement, Assujettissement !
 T’’exagères ! Tous les médias ne sont pas comme ça !
 Certes ! Mais certains journalistes capitalisent aussi un triple A !
 Qu’ont-ils de spécial ?
 Attirance, Allégeance, Arrogance !

Je réglais ma consommation en me disant : tiens, j’avais oublié (sans doute comme beaucoup de gens) cet épisode. Arrivé chez moi, je cherchais sur Internet ce qu’avait dit Sarkozy à cette époque.

Et je trouvais ceci : "Il faut mettre en œuvre rapidement la réforme du crédit hypothécaire. Ce n’est quand même pas excessivement audacieux de proposer que les crédits immobiliers soient tout simplement et uniquement garantis sur la valeur des biens achetés ; ni excessivement anormal de demander aux banques d’accorder sur la même hypothèque un nouveau crédit, lorsque le précédent emprunt a été partiellement remboursé. Il faut inciter les banques à prêter à tous et pas seulement aux plus aisés." (2005 , dans un discours prononcé à l’Assemblée nationale, lors de la Convention sociale de l’UMP "Pour une politique de justice et de responsabilité" (le 17 mars).

Source : http://archives-lepost.huffingtonpo...

Je retrouvais aussi une vidéo intitulée : "Quand Sarkozy vantait les subprimes" http://www.dailymotion.com/video/x7... Cette vidéo montre bien comment l’apparence de "bons arguments" qui se veulent populaires peut conduire à des catastrophes !

Hervé Debonrivage