Jean-Claude Lefort, président de l’AFPS, vendredi 24 février 2012
Pas un mois ne passe sans qu’Israël n’annonce la construction de nouvelles colonies. Mercredi 22 février, ce sont encore 500 nouveaux logements qui ont été décidés par le gouvernement israélien dans le nord de la Cisjordanie.
Le scénario est toujours le même : l’ONU, l’Union européenne font alors état verbalement d’une « profonde préoccupation » ou d’une décision « déplorable ». Et c’est tout, la colonisation israélienne continue.
Dans le cas présent, il faut noter que la première étape de ce projet, selon le ministère de la Défense, avait été approuvée il y a six mois. C’est précisément à cette époque que le Quartet, refusant de répondre à la demande d’adhésion de la Palestine à l’ONU, engageait les parties à reprendre des négociations directes. Israël ne veut pas la paix puisqu’il dit haut et fort ne pas vouloir des frontières de 1967 ni de Jérusalem-Est comme capitale de la Palestine .
Une fois de plus, les instances internationales se contentent de paroles non suivies d’effets et le gouvernement israélien peut s’autoriser toutes les décisions qui bafouent le droit international. Le comble du cynisme consiste cette fois-ci à légaliser 200 logements dans des colonies dites sauvages « pour des raisons humanitaires ».
L’intention israélienne est claire : empêcher à tout prix la création d’un Etat palestinien. Et l’inaction internationale aboutit au même résultat. "Colonisez, colonisez", semble-t-elle dire, "il en restera toujours quelque chose".
Récemment le président Sarkozy déclarait : « Le Quartet a échoué. Il faut changer de méthodes et accélérer le calendrier. » Mais rien ne se passe et c’est gravissime alors que chacun sait qu’il n’y aura pas de sécurité dans la région, y compris pour Israël, sans la création d’un Etat palestinien dans les frontières de 1967.
Cette complicité doit cesser ! Il faut, et vite car le temps presse, que le gouvernement franç ais reconnaisse l’Etat de Palestine et se prononce pour son admission à l’ONU dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est pour capitale.
Une décision française dans ce sens entraînerait dans son sillage nombre d’Etats , au-delà de l’Union européenne , et conduirait la communauté internationale à agir pour arrêter la politique de colonisation galopante israélienne qui se moque de toutes les interventions verbales sans aucune suite.
L’Association France Palestine Solidarité condamne la colonisation et en appelle solennellement au gouvernement français pour qu’il traduise en actes ce changement de méthode et d’accélération du calendrier.
Laisser faire la politique de colonisation c’est donner quitus à Israël qui refuse tout Etat de Palestine fondé sur le droit et qui entend décider seul demain d’un autre mauvais coup qui ne laisserait aucun pays indemne : bombarder l’Iran.
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