LE CAPITALISME DES BANQUIERS S’OPPOSE A L INTERET GENERAL ET A LA DEMOCRATIE

mercredi 11 avril 2012.
Source : ATTAC France
 

Les dirigeants des banques privées dirigent souvent ensuite des banques publiques.

Cela pose un véritable problème d’indépendance et donc de défense de l’intérêt général. Par conséquent, les inté-rêts capitalistes des banquiers et des élites économiques s’inscrivent au cœur des pouvoirs publics nationaux et internationaux.

- Robert Strange McNamara fut président de la Banque Mondiale de avril 1968 à juin 1981. Les années précédents sa nomination, McNamara, était considéré comme l’un des plus importants hommes d’affaires des Etats-Unis et devient à l’âge de 44 ans, président de la Ford Motor Company.

- Depuis le 1er juillet 2007, Robert Zoellick est le 10e président de la Banque Mondiale. En 1997, il a été conseiller aux affaires internationales de la banque Goldman Sachs.

- Paul Wolfowitz fut le neuvième président de la Banque mondiale. Auparavant il a été homme d’affaires et a mené une carrière de banquier. Puis a été poussé à la démission pour népotisme en 2007.

Les directeurs de la Banque Mondiale ont quant à eux aussi interrompu les prêts à différents pays lorsqu’ils se heurtaient aux intérêts des Etats Unis (même si officiellement c’était pour d’autres motifs) précise Eric Toussaint.. Dans le même ordre d’idée, la Banque Mondiale a systématiquement tenté de mettre en échec les régimes considérés comme des menaces pour les intérêts américains Ce fut le cas contre le gouvernement du Guatemala de Jacobo Arbenz en 1954. A l’inverse la Banque Mondiale soutiendra ensuite la junte militaire qui renversera Jacobo Arbenz [1].Parmi d’autres exemples les plus connus en Afrique, citons la dictature de Mobutu au Zaire, celle de Idi Amin Dada en Ouganda, d’Habyarimana au Rwanda à partir de 1973, d’Idris Déby au Tchad [2].

Les banquiers privés, notamment de Goldman Sachs exercent une influence centrale dans les gouvernements nationaux en Occident. Goldman Sachs est une des plus puissantes banques d’affaires américaine, qui a maintes fois été inculpées par les tribunaux pour ses pratiques illégales [3]. Cela manifeste clairement la domination du capitalisme banquier illégal, sur la démocratie.

En 2011, Mario Draghi, a été nommé président de la BCE (Banque Centrale Européenne). Auparavant il avait été vice-président pour l’Europe de Goldman Sachs entre 2002 et 2005. Il a été élu en 2010, l’année précédent sa nomination au gouvernement italien, président de la branche européenne de la Commission Trilatérale.

Mario Monti a été nommé et (non élu) chef du gouvernement italien, le 13 novembre 2011 suite à la démission de Berlusconi. Par le passé, il fut durant 9 ans commissaire européen, au Marché intérieur en 1995, puis devient en 1999 commissaire européen à la Concurrence jusqu’en 2004. Il a été nommé conseiller international de Goldman Sachs en 2005. Il est aussi membre de la Trilatérale et du groupe de Bilderberg.

Loukas Papadémos a été nommé (et non élu) en 2011, chef du gouvernement grec. Auparavant il avait a été gou-verneur de la Banque de Grèce entre 1994 et 2002, période durant laquelle la Grèce s’est « qualifiée » pour entrer dans la zone Euro. Il a été aussi vice-président de la Banque centrale européenne (BCE) jusqu’en 2010.

Pour garantir l’intérêt général contre les intérêts du capitalisme privé, la séparation entre les fonctions de dirigeants de grandes entreprises privés et celle de dirigeant de gouvernement et de la fonction publique, serait nécessaire.

D’autre part la nomination des différents ministres dans les gouvernements des Etats ou des institutions internationales, devraient en plus se limiter à des élus par le peuple et non à des experts nommé par un élu, car souvent ces experts dirigeaient ou travaillaient au service de grandes entreprises privées auparavant. En effet, ces derniers sont alors investit d’important pouvoir, or, ils n’ont pas été élus démocratiquement.


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